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Video de la campagne aux USA:




Contre le racisme, la guerre et le capitalisme
Le 07 octobre EGA-Gand et plusieurs groupes de gauche, organisaient une action contre le débat des étudiants d’extrême droite du NSV. Cela a mené à un blocage paisible de 300 étudiants qui ont empêché l’accès à Filip Dewinter, et à sa garde violente (le groupe condamné Voorpost) et le NSV, aux auditoires.
Par Michael (Etudiants de Gauche Actifs - Gand)
Par cela, les antifascistes ont réussi à éviter que les portes de l’université s’ouvrent aux organisations fascistes, qui les auraient utilisées comme tremplin pour la haine raciale. Si cela s’était passé, l’espace d’ouverture de l’université comme endroit où tout le monde, quelle que soit sa religion, orientation sexuelle, couleur de peau ou culture, peut se déplacer librement, aurait été pris en otage par un groupuscule de marginaux violents.
Cette action a été rendue possible par notre action conséquente vis-à-vis des fascistes, et la lutte contre eux. Nous avons toujours dit ne pas vouloir donner un forum aux fascistes, ni dans nos universités, ni dans les rues. L’année passée nous avons mené une campagne à Gand pour la manifestation anti-NSV. Plus de 1200 étudiants ont envahi les rues, pour démontrer qu’ils n’acceptent pas un défilé fasciste en rue, et ne tolèrent ni leur violence ni leur racisme. C’est sur cette base que les étudiants ont pensé qu’un blocage était aussi possible. L’antifascisme ne se résume pas à une action, c’est la construction réelle d’un rapport de force.
Cette lutte est aussi politique. Les mesures néolibérales et asociales de tous les partis traditionnels, mesures ayant rapportés des millions aux capitalistes, ont mené à un mécontentement profond parmi la population. Avec sa stratégie du diviser pour régner l’extrême droite a pu en profiter. Une résistance contre l’extrême droite doit aller de paire avec une opposition de gauche contre la politique antisociale.
Dans cette perspective, nous organisons la manif anti-NSV, le 26 mars à Louvain. Pour démontrer qu’à Louvain aussi une grande majorité des étudiants peuvent rentrer en action contre la violence fasciste, et de plus en plus lient celle-ci à la politique antisociale.
« Nous ne payerons pas la crise ». C'était le slogan principal aux lèvres des 200.000 étudiants universitaires ou du secondaire qui ont marché dans les rues de Rome le 14 novembre. « Si elles bloquent notre futur, nous bloquerons la ville » ont-ils criés. Et c’est exactement ce qui s’est passé.
Christine Thomas, Lotta (CIO-Italie) Article publié en anglais le 18 novembre
Ils étaient venus de partout en Italie - du nord, du centre, du sud et des îles - pour participer à la dernière action de masse dans la « vague » de protestations étudiantes qui a balayé l'Italie. Des milliers de personnes qui n’ont pas pu participer à la manifestation de Rome ont participé aux manifestations locales. Même les étudiants Erasmus ont protesté à l'étranger à Paris, à Londres, à Madrid, à Bruxelles et ailleurs.
Le 14 novembre était également le jour d'une grève nationale pour les universités et les chercheurs. 100.000 lecteurs, chercheurs, membres du personnel techniques et administratif, bon nombre d'entre eux « précaires », ont participé à une manifestation parallèle à Rome organisée par deux des principales fédérations syndicales, la Cgil et de l'Uil.
Ce mouvement énorme, le plus grand dans l'éducation depuis plus de 20 années, s’est développé contre les réformes de ‘Gelmini’ qui signifient des coupes budgétaires, des pertes d’emploi et la privatisation massive des écoles primaires jusqu’aux universités. Ce mouvement s’est développé depuis plus d'un mois maintenant avec des étudiants et des parents occupant des écoles et des universités et des classes se déroulant au milieu de places pour clarifier et populariser ce que ces réformes veulent vraiment dire.
Quand le premier ministre Silvio Berlusconi a menacé d’envoyer les forces de l’ordre pour expulser les étudiants impliqués dans les occupations, les protestations se sont répandues de plus belle. Cependant, l'intimidation et la répression dans les écoles a eu pour conséquence que ce sont maintenant principalement les étudiants qui continuent les occupations. Mais des dizaines de milliers de lycéens participent aux manifestations locales et nationales.
Lotta, le groupe du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) en Italie, a appelé à une grève générale nationale de 24 heure pour lier ensemble les étudiants, les parents et les travailleurs de l’enseignement avec les autres secteurs publics et les travailleurs du secteur privé qui sont également sous attaque de la part du gouvernement Berlusconi. Avec l’aide de militants du CIO issus d'Allemagne, d'Irlande, et d'Angleterre, nous avons vendu des exemplaires de notre journal à la manifestation étudiante et distribué des milliers de tracts expliquant comment ces attaques sont enracinées dans la crise économique et soulevant la nécessité d'une alternative de masse anticapitaliste.
Au cours du mois passé, en plus de la grève nationale des universités, des travailleurs du secteur public ont été impliqués dans des grèves régionales et dans une grève nationale contre leur dernière offre de salaire ; les syndicats de la base ont organisé une grève qui a mobilisé 2 millions de travailleurs; 1 million de travailleurs et d'étudiants ont marché à Rome le jour d'une grève nationale des écoles ; les travailleurs du secteur des transports ont bloqué les villes dans une grève nationale sur des questions salariales ; les travailleurs de la distribution ont participé à une grève nationale, toujours sur des questions de salaire, et des grèves sauvages ont paralysé la ligne aérienne Alitalia en protestation aux milliers de pertes d’emploi et aux attaques contre les conditions de travail.
Maintenant, il est clair que « l’automne chaud » va devenir un « hiver chaud ». Sous la pression du mouvement, particulièrement dans le secteur public et chez les métallos qui avaient également appelé à leur propre grève nationale en décembre, la principale fédération syndicale, la Cgil, a été forcée d'appeler à une grève nationale pour le 12 décembre.
Vers l’avant
Des comités de lutte devraient maintenant être formés dans chaque école, université et lieu de travail pour mobiliser pour la grève et pour assurer la participation la plus large possible. Les représentants de ces comités devraient se réunir à des niveaux locaux et nationaux pour discuter de la manière de poursuivre le mouvement après la grève.
Le premier gouvernement de Berlusconi a été jeté dehors en 1994 par une grève de masse contre ses attaques sur les pensions et les soins de santé. Mais ceci soulève la question d'une alternative politique. Le parti d'opposition principal, le capitaliste Parti Démocratique, a aussi mené des attaques dans l'éducation, les soins de santé et les pensions quand il était au pouvoir. Le PRC (Parti de la refondation communiste), tout en soutenant le mouvement de l'éducation, a été discrédité par sa participation au gouvernement avec le PD au niveau national et local.
En faisant des comparaisons avec le mouvement étudiant de 1968 (qui en Italie a été le prélude à un mouvement ouvrier de masse), la presse a décrit les étudiants impliqués dans la « vague » comme apolitiques. Mais les slogans et les revendications contre la privatisation et pour un enseignement public sont clairement politiques. Ce sont les partis traditionnels que les étudiants rejettent dans une situation où il n'y a aucun point de référence idéologique de masse du côté gauche.
Potentiellement, ce mouvement peut être la base pour la construction d’un parti de masse anticapitaliste des travailleurs et de la jeunesse en Italie. Il pourrait également aider à remettre à l’avant la combativité communiste du PRC, bien que ce ne soit pas certain.
Par karim
Une petite vingtaine de personnes ont été arrêtées. La mobilisation de soutien (étudiants, ou personnes impliquées dans les mouvements de soutien aux sans-papiers) s’est faite dans l’urgence et a permis d’empêcher les détenus de se faire emmener au commissariat, et par la suite d’être relâchés. Evidemment, cette expulsion implique qu’à nouveau ces centaines de sans-papiers se retrouvent à la rue avec leurs enfants et doivent chercher à tout prix un nouvel endroit pour se loger et organiser leur lutte.
De plus, contrairement aux dires de Mr Decourty, la police a mené cette intervention de manière violente. En effet, plusieurs sans-papiers ont été tabassés à l’intérieur des locaux et sont ressortis saignant au visage, des énormes bleus sur le dos,… Les militants venus en soutien ont aussi eu à faire avec les policiers survoltés qui, à plusieurs reprises, se sont déchainés sur des petits groupes de manifestants.
Les responsables de cette situation sont les partis traditionnels et leur politique raciste envers les sans papiers. Le bourgmestre et la police ont participé pleinement à cette politique en délogeant les sans papiers. En effet, les Decourty and Co du PS par exemple s’arguent de soutenir la cause des sans-papiers mais dans la pratique, ils appliquent sans aucun problème la politique répressive dictée par le gouvernement. A aucun moment nous ne les avons vu auprès des sans-papiers ni même leur permettre d’organiser leur lutte dans des conditions décentes sur le terrain de leur commune.
D’autre part, nous tenons à être critiques vis-à-vis de la manière dont l’UDEP organise les sans-papiers lors des dernières occupations. La désorganisation au sein de l’occupation de la chaussée d’Ixelles était évidente. Après plus de deux semaines d’occupation, aucune initiative n’avait été prise pour faire connaitre les raisons de l’occupation aux habitants du quartier et ainsi construire le soutien.
Selon nous, une occupation doit aller de paire avec une mobilisation dans le quartier. La construction d’un rapport de force au sein de l’ensemble de la population des environs est plus que nécessaire pour permettre d’éviter ce genre d’expulsion et obtenir une victoire. Pour cela, les personnes qui occupent et celles qui les soutiennent doivent s’organiser pour élargir la mobilisation. Venez discuter avec nos militants !!
EGA participe à la campagne « Respact » pour une baisse des coûts directs et indirects des études dans l’enseignement supérieur, à l’initiative de la Fédération des étudiants francophones (FEF) et de son équivalent néerlandophone (VVS). Le 15 novemebre Respact organise une conférence nationale à L’ULB qui sera suivi de concert
Par les Etudiants de gauche Actifs, notre organisation étudiante
Lors de la journée, il y aura plusieurs ateliers de 12H à 15H. Voici les 3 ateliers qu’EGA conseille:
Le plan de Vandebroucke a introduit le modèle output (un financement par élève ayant réussi l’année et non par élève qui commence l’année). Avec un financement “output”, les universités et les hautes écoles vont surtout s’orienter vers les étudiants dont les chances de réussite sont les plus grandes.
La voie est ainsi ouverte à un enseignement à deux vitesse: d’un côté des institutions de pointe accessibles aux surdoués et aux étudiants riches, de l’autre des institutions de second rang pour la majorité des étudiants, avec moins de subsides.Aujourd’hui il entend ne pas tenir ses promesses et veut que l’indexation des budgets pour l’année prochaine soit limitée à 1,9% alors qu’elle devrait être de 3,34%. Pour la VUB cela représente une perte nette de 2 millions d’euros sur le budget de l’année prochaine, ce qui signifie qu’une cinquantaine d’emplois seront menacés de disparaître. Pour des institutions plus grandes comme l’université de Gand la facture s’élèvera à plusieurs dizaines de millions d’euros de perte.
Suite au renvoi de l'ancien président à vie du Front National, le Dr.
Féret, le parti néofasciste avait fièrement prétendu être intégralement
rénové. Le nouveau président était alors Michel Delacroix, une figure
également controversée chez laquelle on avait trouvé des armes il y a
quelques années à peines. Aujourd'hui, Delacroix réapparait à nouveau
dans les médias pour avoir chanté une chanson antisémite nauséabonde.
Le film dans lequel nos deux néonazis en herbe se sont amusés en
souvenir des camps de la mort a été divulgué dans le cadre du divorce
de Delacroix. Cette chansonnette, Delacroix l’a poussée en compagnie de
Luc Vankeerbergen, moins connu du côté francophone, un membre du
conseil du CPAS de Malines pour le compte du Vlaams Belang. Cela
confirme bien que les liens entre le Front National belgicain et le
Vlaams Belang nationaliste ne sont pas aussi distendu que ce que l’on
pourrait croire…
Pour les élections, les deux partis d’extrême-droite se sont
même arrangés pour se répartir les communes bruxelloises selon le taux
de francophones et de néerlandophones, histoire de ne pas se déranger
mutuellement. Patrick Sessler, un des leaders du FN, a d'ailleurs été
très actif au Vlaams Belang. Sessler a aussi été prit en train de faire
le salut nazi sur la tombe du dictateur fasciste espagnol, Franco.
Ce qui les rassemble, au-delà des petites amitiés, c’est leur
nationalisme et leur haine des étrangers. C’est ainsi que Vankeerbergen
et Delacroix se sont retrouvé à chanter une petite chanson sur la Shoah
sur l’air de «L’eau vive» de Guy Béart: "Ma petite juive est à Dachau, elle est dans
la chaux vive. Elle a quitté sont ghetto pour être brûlée vive."
Le parlementaire du FN Cocriamont avait déjà avoué auparavant qu'il
était négationniste (visiblement, l’existence et la taille des camps
d’extermination et de concentration sont des sujets de dispute entre
les deux zozos).
Le Front a mit Delacroix à la porte, mais il reste toujours
parlementaire. Au Vlaams Belang, Vankeerbergen a tout de suite suivi le
même chemin.
Le "renouveau" du FN est juste une utopie, à balancer à la
poubelle au plus vite de même que ce parti. Il s'agit bien évidement
toujours de la même clique de racistes et de négationnistes qui, il y a
peu, considéraient encore Féret comme un Fuhrer. L'exclusion de Daniel
Féret était une condition pour tenter de débuter la formation d'un
noyau actif, d'un parti de cadre comme il en existe déjà un en Flandre.
Cela ne prend cependant pas. Le FN rénové n'arrive pas plus à
s'imposer que le vieux FN. Mais le Front ne frappe pas que par son
racisme et ses "accidents". Il frappe surtout et avant tout par sa
totale incapacité à offrir une réponse sérieuse aux problèmes sociaux
auxquels est confrontée une large couche de la population.
Karim (Bruxelles)
Le 12 octobre, un jeune homme de nationalité serbe s’est suicidé au centre fermé de Vottem. parce que sa demande de séjour en Belgique avait été refusée. Ce geste de désespoir n’est pas isolé. Les grèves de la faim et autres actes de protestation se sont multipliés ces derniers mois.
Par Damien (Liège)
Les centres fermés sont des centres de détention destinés à préparer l’expulsion en brisant la résistance des sans-papiers. Au centre de Vottem, un psychiatre passe toutes les deux semaines et si quelqu’un souffre de troubles psychologiques ou tente de se suicider, il est directement envoyé au cachot 1 ! Ce régime carcéral appliqué à des innocents est évidemment très mal vécu. Un ancien médecin du centre de Vottem a déclaré en démissionnant : « J’ai travaillé dix ans dans l’humanitaire, dans des pays où les droits de l’homme étaient sans cesse violés. Je n’aurais jamais cru voir ici des violations des droits de l’homme organisées par le gouvernement de mon pays ! »
Comment expliquer cette situation? Les pays capitalistes développés tentent de réduire l’immigration à un gigantesque marché dans lequel il s’agit de choisir parmi une foule de demandeurs d’asile... non pas pour les aider mais pour les utiliser. Un peu comme on prendrait un torchon au magasin, en somme.
Pour les autres, il ne reste comme « solution » que leur renvoi après un séjour dans des centres fermés ou le travail au noir pour des patrons peu scrupuleux qui profitent de leur situation d’irrégularité pour les exploiter plus intensément qu’un travailleur en ordre. Les travailleurs sans-papiers sont les travailleurs les plus faibles dans notre pays. La manière dont ils sont traités par l’Etat et par les patrons illustre ce que serait le sort commun des travailleurs sans organisations pour les défendre : de simples outils dont la mort n’inquiète personne !
Nous défendons une politique complètement opposée, basée sur la solidarité en revendiquant la régularisation des sans-papiers comme condition indispensable pour unir les travailleurs locaux et immigrés dans nos pays. Nous défendons les conditions de salaires et de travail conquises par le mouvement ouvrier dans nos pays pour éviter que l’arrivée de travailleurs étrangers ne permette aux patrons de casser le marché du travail et la protection sociale. Nous soutenons les syndicats et les organisations populaires dans le monde néocolonial pour qu’ils puissent améliorer eux aussi les conditions de vie des populations locales.
Durant plusieurs semaines, nous avons mené campagne à Anvers pour un festival anticapitaliste sur l'environnement qui s'est déroulé ce 25 octobre. Les nombreuses réactions positives que nous avons reçues indiquent à quel point ce thème vit parmi la jeunesse, de même que la recherche d'une alternative face au capitalisme en crise.
Par Emiel (MAS-Anvers)
Environ 60 personnes ont participé aux quatre ateliers consacrés à l'énergie, à la crise alimentaire, à la surpopulation et aux changements climatiques. Au meeting, 80 personnes sont venues écouter les orateurs de l’ASBL Ademloos (qui milite contre la liaison Oosterweelverbinding qui doit surplomber la ville), de Résistance Internationale et du MAS/LSP. Finalement, une centaine de personnes ont assisté au concert donné par trois groupes locaux.
Alors que la région d’Anvers fait face à une vague de licenciements, l'administration communale continue - contre l’avis de la majorité de la population - à soutenir son projet de prestige de la liaison Oosterweel, un mégaprojet de 2 milliards d'euros qui constitue en plus un danger pour la santé des riverains ainsi que pour la sécurité routière. Nous soutenons la résistance contre la construction de ce pont, cet argent serait bien plus utile dans les services publics. Avec ces 2 milliards d’euros, pourquoi ne pas instaurer la gratuité des transports en commun par exemple ? Ou encore investir dans des alternatives pour le transport de containers ?
Le fil rouge des discussions a indubitablement été l'impact de la crise économique sur la conscience des masses en matière d'environnement. Au fur et à mesure que la crise de ce système s’aiguisera, les conditions de vie des travailleurs seront attaquées. Les licenciements, les restructurations, la baisse du pouvoir d’achat,… donnent moins d’assise aux arguments uniquement moralisateurs. Pour nous, la lutte pour la préservation de l’environnement est partie intégrante de celle pour des emplois décents et pour de bonnes conditions de vie. Avec un capitalisme en crise, il faut s’attendre à des attaques plus dures de la part de la bourgeoisie sur ces terrains.
De la même manière qu’il n’existe pas de responsabilité individuelle pour la catastrophe écologique à laquelle nous assistons, les « choix individuels » ne représentent pas de solution. La baisse de la consommation conséquente à l’appauvrissement collectif et à la baisse de pouvoir d’achat ne mène ainsi en rien à une amélioration de la situation écologique. La lutte pour l’environnement ne doit pas être orientée contre les victimes du capitalisme, mais contre le système lui-même. Seul le profit est prioritaire dans le capitalisme, au détriment des travailleurs et de leur environnement. Nous voulons que cela change, nous voulons un système socialiste où les besoins de la majorité de la population sont prioritaires.
Un grand enthousiasme était présent à ce festival, qui s’et reflété dans les discussions sur l’alternative socialiste au capitalisme. De plus, nous avons fermement renforcé notre travail à Anvers et sommes rentrés en contact de nombreux jeunes dont l’un a déjà décidé de rejoindre notre parti. Toi aussi n’hésite pas, lutte avec nous pour un monde meilleur, un monde socialiste !
Trois personnes sont venues de Pays-Bas, dont Bas : « Pour moi, le plus intéressant a été le groupe de travail au sujet d'une vision socialiste sur l'énergie. L'orateur a particulièrement attiré mon attention. La discussion a parfois été technique, mais de façon claire. La discussion sur les particules fines au sujet de la liaison Oosterweel existe aussi à Tilburg. Là-bas, la teneur en particules fines du fait de la circulation des voitures est très élevée. »
Des membres et sympathisants venus de tout le pays étaient également présents.
Matthias (Gand) : « Je pense que la participation et le contenu des différentes discussions ont reflété clairement l'intérêt de cette thématique pour les marxistes. » Pablo, de Bruxelles, a de suite proposé d’organiser un événement similaire dans la capitale.
Giulano (Bruxelles) : « Le festival
anticapitaliste sur l’environnement lance notre campagne nationale autour de l'écologie. Nous participerons à la manifestation du 6 décembre à Bruxelles. Il était important d’organiser une journée semblable autour d'un thème qui vit fortement parmi la jeunesse et d’apporter des conclusions révolutionnaires, comme nous avons pu le voir. La catastrophe écologique ne peut pas être résolue dans le cadre du système capitaliste comme ce dernier ne considère que les profits à court terme. Les défis pour la planète qui se trouvent devant nous ne peuvent être résolus que dans le cadre d’une économie démocratiquement planifiée. »
Jonas (Gand) : « J'ai trouvé que ce festival était bien organisé. Les discussions ont été intéressantes et j’ai été frappé par le nombre de personnes que je n’avais jamais vu auparavant. C'est le signe que notre organisation grandit. »
Barbara (écolière, Gand) : « J’ai tro
uvé cela intéressant, surtout le dernier meeting sur la liaison Oosterweel, qui était une manière d’aborder la thématique concrètement. Mais l'environnement demande une solution mondiale. Pour cette raison, il est important de lutter pour le socialisme. »
Bien entendu, beaucoup de personnes venaient d’Anvers même. Nous laissons la parole à quelques uns.
Mara : « J’habite Merksem (où doit passer la liaison Oosterweel) et ai été fort interpellée par la discussion sur la liaison Oosterweel. La manière dont on traite ce sujet aujourd’hui est complètement folle. »
Laurent : « J’ai participé à l’a
telier sur le changement climatique et à celui sur l'énergie. À côté des introductions passionnantes, j'ai été frappé par la grande volonté de discussion dans la salle. Étant donné que je suis convaincu que la problématique environnementale a besoin de solutions collectives, il est essentiel que chacun fournisse sa contribution à cette discussion. A cet égard, je pense que les ateliers n'ont certainement pas manqué leur effet. »
Jarmo : "Je suis très content de ce festival anticapitaliste. Il nous a donné la possibilité de nous profiler comme des anticapitalistes conséquents et comme une organisation active sur un large éventail de terrains. Dans les ateliers et les discussions, notre position sur les solutions collectives à la place des écotaxes, entre autres, a été largement appréciée. Nous nous positionnons clairement face aux partisans des solutions individuelles qui affirment que nous portons tous la responsabilité
de la destruction de l’environnement. La participation, l'enthousiasme et la volonté de discussion - notamment sur la manière dont un petit groupe est en mesure de mobiliser un grand nombre de personnes moyennant des positions correctes – ont été frappants."
Ces derniers mois, notre pays est devenu un lieu de rassemblement pour toutes sortes de rassemblements de néonazis d’Europe. Avec la régularité d'une horloge, des concerts ont lieu pour lesquels une mobilisation s’effectue dans tous les pays voisins.
A ces évènements, le salut hitlérien est souvent fait, ce qui semble n’être que rarement un problème pour la police. Elle est déjà bien contente que ces néonazis disparaissent ensuite vers leurs propres pays sans avoir fait trop de casse. La tactique de l’autruche face aux néonazis - se cacher la tête dans le sable en espérant leur départ rapide - ne produit toutefois pas le résultat escompté. Au contraire, le seul résultat est que les néonazis se dirigent davantage vers notre pays...
C’est suite à un pareil rassemblement de Blood&Honour, à l’occasion d'une commémoration de soldats allemands au cimetière de Lommel en mars 2007, que Stefan Wijkamp et Joop Glimmerveen ont dû comparaître devant le tribunal de Hasselt. C'est naturellement positif, mais c’est à chaque des figures marginales qui suscitent plus la pitié que la peur qui sont visées. Le noyau dur de Blood&Honour reste entre-temps à l’abri.
Wijkamp ne réussit à bénéficier d'attention que parce qu'il essaye de ressembler à Adolf Hitler, sa grande idole, en en copiant la coiffure, la moustache et en essayant même par moment de se lancer dans un discours en allemand. Il ne prêterait qu’à rire s’il ne regrettait sincèrement la défaite de l’Allemagne nazie, en considérant que «beaucoup de misère aurait été épargnée avec la victoire de l’Allemagne.» Il a bien reconnu devant le tribunal qu’il avait fait le salut hitlérien. Son comparse Glimmerveen a quant à lui nié, arguant qu’il s’agissait selon lui du «salut germanique». Quelle différence il peut bien y avoir entre un salut hitlérien et un «salut germanique», ça, cela reste un grand mystère.
Avec Glimmerveen, un ancien de Nederlandse Volksunie (NVU, Union du Peuple Néérlandais, un parti ouvertement néonazi avec lequel il a maintenant rompu), Wijkamp a parlé aux personnes présentes au procès des activités de Blood&Honour, tout en leur criant également dessus. Il semble bien être à point pour recevoir des soins médicaux et psychiatriques...
Glimmerveen avait pris la parole en mars 2007 pour la première fois depuis longtemps. Il a été en 1971 à la base du NVU, parti dont Roeland Raes est devenu vice-président en 1973 (ce dernier est aussi devenu plus tard le vice-président du Vlaams Blok, avant d’être mis de côté car son négationnisme était trop amplement connu). En octobre 2006, l’ancien vice-président du Vlaams Blok/Belang avait encore affirmé dans une interview accordée au Standaard : « Dans les années septante, il existait moins de tabous au sujet de la manière de parler et des souvenirs des années trente et quarante. Les mesures légales contre nous n'avaient à ce moment là pas encore été faites. » Son ami néerlandais Joop Glimmerveen tient moins compte de ce qui est aujourd'hui acceptable au regard de son participation enthousiaste à la commémoration des SS tombés au combat.
La possible poursuite de Wijkamp et Glimmerveen est positive, mais ce sont les maillions les plus faibles qui ont été choisis. Les organisateurs des concerts néonazis dans notre pays sont entre-temps nombreux à être tranquilles. Samedi prochain, un nouveau concert est prévu. L'aile flamande du Front Anti-Fasciste, AFF, avec son appel «Stop aux déclarations d’impuissances face Blood and Honour», a constitué un bon départ pour protester contre le développement de la Belgique en un lieu de rassemblement pour des manifestations néonazies. Nous soutenons cet appel, mais le complétons avec un autre destiné à s’organiser activement dans la lutte contre l’extrême-droite. Si les néonazis gagnent du terrain et de la confiance, il sera nécessaire de s’organiser dans la riposte et de mener des actions et des mobilisations pour stopper les néonazis.
La baisse du pouvoir d’achat touche tous les travailleurs, mais les plus pauvres sont bien évidemment frappés plus violemment encore. Selon bon nombre d’études, en Belgique, environ 15% de la population seraient en dessous du seuil officiel. Cela correspond concrètement à un revenu mensuel de moins de 860 euros par mois pour un isolé, soit moins de 60% du revenu moyen par habitant.
Par Marie, MAS-Liège
Dans le panier d’un ménage pauvre, la part de frais de nourriture atteint 27% des allocations, et celle du logement, 42,5% (moyenne wallonne : 26%). Afin d’endiguer la précarisation, le président de la Fédération wallonne des CPAS réclame une augmentation des allocations au niveau du seuil de pauvreté, ce qui signifierait pour un isolé passer de 698 à 860 € et pour une famille avec enfant de 930 à 1548 €. Cela correspondrait à un coût de 1,25 milliards d’euros, équivalant à la moitié de l’avantage fiscal octroyé aux entreprises par le biais de la déduction des intérêts notionnels !
Les personnes les plus touchées par la précarité sont les femmes âgées isolées n’ayant qu’une petite pension, les mères isolées n’ayant qu’un seul revenu et enfin les femmes mariées au foyer qui sont dépendantes de leur conjoint. Les femmes sont donc en première ligne : 16,2% sont touchées par la pauvreté contre 13,8% des hommes, et dans les familles monoparentales le fossé s’accroît : 26% des femmes sont touchées contre 12% des hommes. D’autres facteurs jouent dans ce sens, notamment le travail à temps partiel qui compte 80% de femmes, ou encore la féminisation de certains secteurs (l’enseignement, le textile, le social, le travail ménager…) les moins bien rémunérés et les moins considérés.
Aujourd’hui, beaucoup de jeunes arrivent sur le marché de l’emploi sans perspective. A Bruxelles, un jeune sur quatre dépend pour vivre d’une allocation de chômage ou du CPAS tandis qu’en Wallonie, sur les 40.000 bénéficiaires du droit à l’intégration sociale accordé par les CPAS, un sur trois a moins de 25 ans sur 3 dépend du CPAS (1).
Pour ceux qui trouvent un boulot, la tendance est à l’augmentation de la flexibilité et des bas salaires. L’augmentation du travail intérimaire ne signifie pas automatiquement pour les jeunes un tremplin vers plus de possibilités. Des contrats hebdomadaires et parfois même quotidiens n’offrent aucune sécurité d’emploi et minent toute possibilité de résistance, ce qui fait aussi pression sur les conditions de travail de tous les travailleurs. Or, ce sont surtout des jeunes qui sont touchés : en 2004, 45 % des intérimaires étaient des jeunes de moins de 25 ans et 64 % de moins de 30 ans (2).
La baisse du pouvoir d’achat limite pour beaucoup de jeunes la possibilité de continuer à étudier. Cela a aussi pour conséquence que les jeunes habitent plus longtemps chez leur parents et se voient forcés de jour les « Tanguy ». Ils sont aussi de plus en plus forcés à trouver de petits boulots pour payer leurs études. Or, les jobs de vacances sont un recours de plus en plus dangereux : en 2007, le nombre d’accidents touchant les jobistes durant l’été a augmenté de 10% (3).
1. Le Soir, 11 septembre 2008
2. site web Guido Portal, article de juin 2006
3. site web Prévention et Interim, septembre 2008
Une soixantaine de proches du MAS-LSP se sont réunis hier après-midi dans le quartier populaire de Molenbeek afin de manifester haut et fort leur attachement aux valeurs de solidarité et d'antiracisme. Leur but était clairement celui de rentrer en contact avec des couches de populations immigrées bien souvent stigmatisées tant par l’extrême-droite que par les partis traditionnels.
Giuliano, MAS-Bruxelles
A l’occasion du lancement de sa campagne électorale, le Front National de Belgique avait en effet décidé d’organiser un meeting à Molenbeek qui avait comme thème : , "Molenbeek : paradis ou enfer multiculturel". Grâce à la mobilisation qui avait été lancée voilà presque un mois par les camarades du Mouvement pour une Alternative Socialiste , le parti d’extrême-droite avait décidé d’annuler son meeting . Cette incontestable victoire obtenue sur le parti le plus réactionnaire et patronal qui soit n’aurait certainement pas été possible si l’ampleur de la mobilisation avait été moindre.
Une bonne délégation de notre organisation a défilé avec un cortège combatif dans les rues du quartier. Aux cris de "1ère, 2e, 3e générations, nous sommes tous des enfants d’immigrés", le cortège a été accueilli chaleureusement par les résidents.
Nonobstant la présence d’un important dispositif policier, nonobstant la difficulté liée à l’intervention dans un quartier où toute organisation est regardée avec déférence, plus de septante journaux ont été vendus pendant le parcours de la manifestation et plusieurs personnes nous ont demandé plus d’informations afin de mieux connaître notre parti et notre campagne antifasciste. La journée d’action a été conclue par un meeting tenu dans un café de Molenbeek, le meeting a permis de dresser un bilan de cette intervention et a aussi été l’occasion d’échanger l’expérience avec certains camardes qui sont parvenus à construire de véritables mouvement antifascistes de l’autre côté de la frontière linguistique.