lundi 27 octobre 2008

Festival anticapitaliste sur l’environnement


Lutter pour un monde viable, lutter contre le capitalisme

Durant plusieurs semaines, nous avons mené campagne à Anvers pour un festival anticapitaliste sur l'environnement qui s'est déroulé ce 25 octobre. Les nombreuses réactions positives que nous avons reçues indiquent à quel point ce thème vit parmi la jeunesse, de même que la recherche d'une alternative face au capitalisme en crise.

Par Emiel (MAS-Anvers)

Environ 60 personnes ont participé aux quatre ateliers consacrés à l'énergie, à la crise alimentaire, à la surpopulation et aux changements climatiques. Au meeting, 80 personnes sont venues écouter les orateurs de l’ASBL Ademloos (qui milite contre la liaison Oosterweelverbinding qui doit surplomber la ville), de Résistance Internationale et du MAS/LSP. Finalement, une centaine de personnes ont assisté au concert donné par trois groupes locaux.

Alors que la région d’Anvers fait face à une vague de licenciements, l'administration communale continue - contre l’avis de la majorité de la population - à soutenir son projet de prestige de la liaison Oosterweel, un mégaprojet de 2 milliards d'euros qui constitue en plus un danger pour la santé des riverains ainsi que pour la sécurité routière. Nous soutenons la résistance contre la construction de ce pont, cet argent serait bien plus utile dans les services publics. Avec ces 2 milliards d’euros, pourquoi ne pas instaurer la gratuité des transports en commun par exemple ? Ou encore investir dans des alternatives pour le transport de containers ?

Le fil rouge des discussions a indubitablement été l'impact de la crise économique sur la conscience des masses en matière d'environnement. Au fur et à mesure que la crise de ce système s’aiguisera, les conditions de vie des travailleurs seront attaquées. Les licenciements, les restructurations, la baisse du pouvoir d’achat,… donnent moins d’assise aux arguments uniquement moralisateurs. Pour nous, la lutte pour la préservation de l’environnement est partie intégrante de celle pour des emplois décents et pour de bonnes conditions de vie. Avec un capitalisme en crise, il faut s’attendre à des attaques plus dures de la part de la bourgeoisie sur ces terrains.

De la même manière qu’il n’existe pas de responsabilité individuelle pour la catastrophe écologique à laquelle nous assistons, les « choix individuels » ne représentent pas de solution. La baisse de la consommation conséquente à l’appauvrissement collectif et à la baisse de pouvoir d’achat ne mène ainsi en rien à une amélioration de la situation écologique. La lutte pour l’environnement ne doit pas être orientée contre les victimes du capitalisme, mais contre le système lui-même. Seul le profit est prioritaire dans le capitalisme, au détriment des travailleurs et de leur environnement. Nous voulons que cela change, nous voulons un système socialiste où les besoins de la majorité de la population sont prioritaires.

Un grand enthousiasme était présent à ce festival, qui s’et reflété dans les discussions sur l’alternative socialiste au capitalisme. De plus, nous avons fermement renforcé notre travail à Anvers et sommes rentrés en contact de nombreux jeunes dont l’un a déjà décidé de rejoindre notre parti. Toi aussi n’hésite pas, lutte avec nous pour un monde meilleur, un monde socialiste !







> Reportage photo


Quelques réactions de participants:

Trois personnes sont venues de Pays-Bas, dont Bas : « Pour moi, le plus intéressant a été le groupe de travail au sujet d'une vision socialiste sur l'énergie. L'orateur a particulièrement attiré mon attention. La discussion a parfois été technique, mais de façon claire. La discussion sur les particules fines au sujet de la liaison Oosterweel existe aussi à Tilburg. Là-bas, la teneur en particules fines du fait de la circulation des voitures est très élevée. »

Des membres et sympathisants venus de tout le pays étaient également présents.

Matthias (Gand) : « Je pense que la participation et le contenu des différentes discussions ont reflété clairement l'intérêt de cette thématique pour les marxistes. » Pablo, de Bruxelles, a de suite proposé d’organiser un événement similaire dans la capitale.

Giulano (Bruxelles) : « Le festival

anticapitaliste sur l’environnement lance notre campagne nationale autour de l'écologie. Nous participerons à la manifestation du 6 décembre à Bruxelles. Il était important d’organiser une journée semblable autour d'un thème qui vit fortement parmi la jeunesse et d’apporter des conclusions révolutionnaires, comme nous avons pu le voir. La catastrophe écologique ne peut pas être résolue dans le cadre du système capitaliste comme ce dernier ne considère que les profits à court terme. Les défis pour la planète qui se trouvent devant nous ne peuvent être résolus que dans le cadre d’une économie démocratiquement planifiée. »

Jonas (Gand) : « J'ai trouvé que ce festival était bien organisé. Les discussions ont été intéressantes et j’ai été frappé par le nombre de personnes que je n’avais jamais vu auparavant. C'est le signe que notre organisation grandit. »

Barbara (écolière, Gand) : « J’ai tro

uvé cela intéressant, surtout le dernier meeting sur la liaison Oosterweel, qui était une manière d’aborder la thématique concrètement. Mais l'environnement demande une solution mondiale. Pour cette raison, il est important de lutter pour le socialisme. »

Bien entendu, beaucoup de personnes venaient d’Anvers même. Nous laissons la parole à quelques uns.

Mara : « J’habite Merksem (où doit passer la liaison Oosterweel) et ai été fort interpellée par la discussion sur la liaison Oosterweel. La manière dont on traite ce sujet aujourd’hui est complètement folle. »

Laurent : « J’ai participé à l’a

telier sur le changement climatique et à celui sur l'énergie. À côté des introductions passionnantes, j'ai été frappé par la grande volonté de discussion dans la salle. Étant donné que je suis convaincu que la problématique environnementale a besoin de solutions collectives, il est essentiel que chacun fournisse sa contribution à cette discussion. A cet égard, je pense que les ateliers n'ont certainement pas manqué leur effet. »

Jarmo : "Je suis très content de ce festival anticapitaliste. Il nous a donné la possibilité de nous profiler comme des anticapitalistes conséquents et comme une organisation active sur un large éventail de terrains. Dans les ateliers et les discussions, notre position sur les solutions collectives à la place des écotaxes, entre autres, a été largement appréciée. Nous nous positionnons clairement face aux partisans des solutions individuelles qui affirment que nous portons tous la responsabilité

de la destruction de l’environnement. La participation, l'enthousiasme et la volonté de discussion - notamment sur la manière dont un petit groupe est en mesure de mobiliser un grand nombre de personnes moyennant des positions correctes – ont été frappants."

jeudi 16 octobre 2008

Des poursuites judiciaires contre celui qui veut imiter Hitler tandis que les concentrations de néonazis sont laissées tranquilles.

Stefan Wijkamp (41 ans), un sosie d’Hitler des Pays-Bas, a dû comparaître devant le juge pour avoir fait le salut hitlérien lors d’une réunion de Blood&Honour au cimetière militaire allemand de Lommel en mars 2007. Il est positif d’avoir réagi, mais la question est de savoir si Blood&Honour réussira sans problèmes à tenir son concert qui doit avoir lieu le week-end prochain dans notre pays. Ce ne serait pas la première fois…


Ces derniers mois, notre pays est devenu un lieu de rassemblement pour toutes sortes de rassemblements de néonazis d’Europe. Avec la régularité d'une horloge, des concerts ont lieu pour lesquels une mobilisation s’effectue dans tous les pays voisins.

A ces évènements, le salut hitlérien est souvent fait, ce qui semble n’être que rarement un problème pour la police. Elle est déjà bien contente que ces néonazis disparaissent ensuite vers leurs propres pays sans avoir fait trop de casse. La tactique de l’autruche face aux néonazis - se cacher la tête dans le sable en espérant leur départ rapide - ne produit toutefois pas le résultat escompté. Au contraire, le seul résultat est que les néonazis se dirigent davantage vers notre pays...

C’est suite à un pareil rassemblement de Blood&Honour, à l’occasion d'une commémoration de soldats allemands au cimetière de Lommel en mars 2007, que Stefan Wijkamp et Joop Glimmerveen ont dû comparaître devant le tribunal de Hasselt. C'est naturellement positif, mais c’est à chaque des figures marginales qui suscitent plus la pitié que la peur qui sont visées. Le noyau dur de Blood&Honour reste entre-temps à l’abri.


Wijkamp ne réussit à bénéficier d'attention que parce qu'il essaye de ressembler à Adolf Hitler, sa grande idole, en en copiant la coiffure, la moustache et en essayant même par moment de se lancer dans un discours en allemand. Il ne prêterait qu’à rire s’il ne regrettait sincèrement la défaite de l’Allemagne nazie, en considérant que «beaucoup de misère aurait été épargnée avec la victoire de l’Allemagne.» Il a bien reconnu devant le tribunal qu’il avait fait le salut hitlérien. Son comparse Glimmerveen a quant à lui nié, arguant qu’il s’agissait selon lui du «salut germanique». Quelle différence il peut bien y avoir entre un salut hitlérien et un «salut germanique», ça, cela reste un grand mystère.



Avec Glimmerveen, un ancien de Nederlandse Volksunie (NVU, Union du Peuple Néérlandais, un parti ouvertement néonazi avec lequel il a maintenant rompu), Wijkamp a parlé aux personnes présentes au procès des activités de Blood&Honour, tout en leur criant également dessus. Il semble bien être à point pour recevoir des soins médicaux et psychiatriques...


Glimmerveen avait pris la parole en mars 2007 pour la première fois depuis longtemps. Il a été en 1971 à la base du NVU, parti dont Roeland Raes est devenu vice-président en 1973 (ce dernier est aussi devenu plus tard le vice-président du Vlaams Blok, avant d’être mis de côté car son négationnisme était trop amplement connu). En octobre 2006, l’ancien vice-président du Vlaams Blok/Belang avait encore affirmé dans une interview accordée au Standaard : « Dans les années septante, il existait moins de tabous au sujet de la manière de parler et des souvenirs des années trente et quarante. Les mesures légales contre nous n'avaient à ce moment là pas encore été faites. » Son ami néerlandais Joop Glimmerveen tient moins compte de ce qui est aujourd'hui acceptable au regard de son participation enthousiaste à la commémoration des SS tombés au combat.


La possible poursuite de Wijkamp et Glimmerveen est positive, mais ce sont les maillions les plus faibles qui ont été choisis. Les organisateurs des concerts néonazis dans notre pays sont entre-temps nombreux à être tranquilles. Samedi prochain, un nouveau concert est prévu. L'aile flamande du Front Anti-Fasciste, AFF, avec son appel «Stop aux déclarations d’impuissances face Blood and Honour», a constitué un bon départ pour protester contre le développement de la Belgique en un lieu de rassemblement pour des manifestations néonazies. Nous soutenons cet appel, mais le complétons avec un autre destiné à s’organiser activement dans la lutte contre l’extrême-droite. Si les néonazis gagnent du terrain et de la confiance, il sera nécessaire de s’organiser dans la riposte et de mener des actions et des mobilisations pour stopper les néonazis.

mercredi 15 octobre 2008

L’extrême-droite est une moisissure sur un système pourri


Avec l’arrivée de la récession économique, boucler les fins de mois va devenir de plus en plus dur. Cela peut ouvrir un terrain fertile aux idées qui divisent comme le racisme ou le sexisme. Ainsi, la perte de quelque 250.000 Emplois dans le secteur de la construction en Espagne pourrait bien accentuer les divisions entre les travailleurs espagnols et des travailleurs immigrés venant souvent d’Europe de l’Est. Les nombreuses agressions violentes dont ont été victimes les Tsiganes ces derniers mois en Italie montrent jusqu’où peut aller le racisme.

Hypocrisie bourgeoise

La bourgeoisie a une attitude hypocrite vis-à-vis des demandeurs d’asile et des immigrés. D’une part, elle se frotte les mains à la perspective de pouvoir disposer d’une main d’œuvre étrangère à bon marché (on estime qu’en Belgique, à peu près 20 % du PNB provient du travail au noir). Les travailleurs immigrés ou illégaux occupent en général les emplois les plus mal payés, ce que les patrons utilisent en plus pour exercer une pression sur les salaires de l’ensemble des travailleurs.

Alors que la bourgeoisie exploite au maximum le travail immigré, elle ne semble pourtant pas avoir trop de problèmes avec les opinions racistes – ce qui n’a rien d’étonnant puisqu’elles divisent les travailleurs, en mettant l’accent sur ce qui les différencie plutôt que sur ce qui les unit. De plus, la législation de plus en plus sévère en matière d’asile, qui accule beaucoup d’étrangers à vivre et à travailler dans l’illégalité, renforce la division parmi les immigrés eux-mêmes.

En outre, une partie de l’establishment (comme les néo-conservateurs américains autour de Bush) utilise consciemment un racisme quasi-ouvert à l’égard des immigrés musulmans. Sous prétexte d’une guerre contre le terrorisme, l’impérialisme US (qui auparavant n’avait pourtant pas hésité à soutenir militairement et financièrement les Talibans afghans) a diabolisé l’Islam afin de compenser la perte de l’ancienne « menace rouge » représentée par l’Union Soviétique. C’est tout profit pour l’industrie militaire des Etats Unis - mais aussi pour des politiciens populistes de droite, comme le Hollandais Geert Wilders, qui jouent habilement sur cette peur.

N’enterrons trop vite l’extrême-droite !

Le renforcement des idées racistes a été facilité par la disparition d’un certain nombre de traditions du mouvement ouvrier, notamment après la chute du Mur. L’idée de lutte collective est moins forte aujourd’hui. Il semble souvent plus facile de chercher des « solutions » individuelles, comme celles que fournit le racisme.

Pourtant, dès qu’un mouvement de lutte se développe pour exiger un changement, les travailleurs se montrent plus sensibles à ce qui les unit qu’à ce qui les divise. On voit cela dans chaque mouvement, du plus petit piquet de grève aux manifestations massives pour le pouvoir d’achat. La remontée des mouvements de lutte à laquelle on assiste aujourd’hui en Europe offre aux antiracistes beaucoup de possibilités de marquer des points. Mais il faut que ces mouvements de lutte trouvent une traduction sur le terrain politique, sinon ce seront les néo-fascistes et les populistes de droite qui risquent de profiter de l’instabilité politique et de la fragilisation de l’establishment pour remporter des succès électoraux.

Il est trop tôt pour enterrer déjà maintenant les formations d’extrême-droite. La lutte contre le Vlaams Belang n’est pas encore gagnée même s’il existe une possibilité que celui-ci recule aux élections de 2009. S’il n’y a pas d’alternative, le VB peut revenir dans le jeu, tout comme le FPÖ est actuellement en train de revenir en Autriche alors qu’il avait pourtant souffert d’une scission importante menée par son ancien dirigeant Jorg Haider.

Par contre, la position électorale de l’extrême-droite peut être minée si des alternatives politiques émergent à gauche à partir de mouvements de luttes. La montée de Die Linke en Allemagne (qui est devenu aujourd’hui le 3e parti dans les sondages) a provoqué le recul du NPD fasciste qui a perdu la moitié de ses électeurs dans son bastion de Saxe. Mais si Die Linke se compromet en entrant dans une coalition menant une politique néo-libérale, alors l’extrême-droite pourra rapidement rebondir. C’est ce qui s’est passé en Italie où la gauche n’a pas réussi à proposer une alternative et a soutenu le gouvernement néolibéral impopulaire de Romani Prodi, permettant à Berlusconi de revenir au pouvoir.

Tout ce qui nous divise nous affaiblit

L’extrême-droite peut se développer comme une moisissure sur un système pourri. Si on ne fait pas disparaître la pourriture, on peut peut-être freiner un peu le développement de la moisissure mais il existera toujours une base sur laquelle elle pourra reprendre. Le capitalisme est un système pourri qui n’a à offrir à beaucoup de gens qu’une perspective de boulot précaire, de salaire de misère ou de flexibilité à outrance. Ce ne sont pas les immigrés ou les pauvres qui sont responsables de ce système ; au contraire, eux aussi en sont les victimes.

Quand les travailleurs, les pauvres, les jeunes développeront collectivement une alternative à ce système, nous pourrons construire un monde sans chômage, sans famine et sans guerre. Ce n’est qu’alors que nous pourrons faire entrer définitivement le racisme dans les livres d’histoire. Pour nous, cette alternative ne peut être qu’une alternative socialiste où ce sont les besoins de la majorité qui sont centraux et pas ceux d’une poignée de capitalistes.

lundi 13 octobre 2008

Les femmes, premières victimes de la crise

La baisse du pouvoir d’achat touche tous les travailleurs, mais les plus pauvres sont bien évidemment frappés plus violemment encore. Selon bon nombre d’études, en Belgique, environ 15% de la population seraient en dessous du seuil officiel. Cela correspond concrètement à un revenu mensuel de moins de 860 euros par mois pour un isolé, soit moins de 60% du revenu moyen par habitant.


Par Marie, MAS-Liège


Dans le panier d’un ménage pauvre, la part de frais de nourriture atteint 27% des allocations, et celle du logement, 42,5% (moyenne wallonne : 26%). Afin d’endiguer la précarisation, le président de la Fédération wallonne des CPAS réclame une augmentation des allocations au niveau du seuil de pauvreté, ce qui signifierait pour un isolé passer de 698 à 860 € et pour une famille avec enfant de 930 à 1548 €. Cela correspondrait à un coût de 1,25 milliards d’euros, équivalant à la moitié de l’avantage fiscal octroyé aux entreprises par le biais de la déduction des intérêts notionnels !


Les personnes les plus touchées par la précarité sont les femmes âgées isolées n’ayant qu’une petite pension, les mères isolées n’ayant qu’un seul revenu et enfin les femmes mariées au foyer qui sont dépendantes de leur conjoint. Les femmes sont donc en première ligne : 16,2% sont touchées par la pauvreté contre 13,8% des hommes, et dans les familles monoparentales le fossé s’accroît : 26% des femmes sont touchées contre 12% des hommes. D’autres facteurs jouent dans ce sens, notamment le travail à temps partiel qui compte 80% de femmes, ou encore la féminisation de certains secteurs (l’enseignement, le textile, le social, le travail ménager…) les moins bien rémunérés et les moins considérés.

samedi 11 octobre 2008

Des petits boulots superflexibles, est-ce le seul avenir pour les jeunes ?


Celui qui pense qu’en tant que jeune, il n’a rien à voir avec les luttes entre les travailleurs et les patrons se fourre le doigt dans l’œil. Car la sécurité sociale et les services publics nous concernent tous. Le patronat veut sectionner les liens de la solidarité et cela a des conséquences dramatiques aussi bien pour les travailleurs que pour les jeunes.


Aujourd’hui, beaucoup de jeunes arrivent sur le marché de l’emploi sans perspective. A Bruxelles, un jeune sur quatre dépend pour vivre d’une allocation de chômage ou du CPAS tandis qu’en Wallonie, sur les 40.000 bénéficiaires du droit à l’intégration sociale accordé par les CPAS, un sur trois a moins de 25 ans sur 3 dépend du CPAS (1).


Pour ceux qui trouvent un boulot, la tendance est à l’augmentation de la flexibilité et des bas salaires. L’augmentation du travail intérimaire ne signifie pas automatiquement pour les jeunes un tremplin vers plus de possibilités. Des contrats hebdomadaires et parfois même quotidiens n’offrent aucune sécurité d’emploi et minent toute possibilité de résistance, ce qui fait aussi pression sur les conditions de travail de tous les travailleurs. Or, ce sont surtout des jeunes qui sont touchés : en 2004, 45 % des intérimaires étaient des jeunes de moins de 25 ans et 64 % de moins de 30 ans (2).


La baisse du pouvoir d’achat limite pour beaucoup de jeunes la possibilité de continuer à étudier. Cela a aussi pour conséquence que les jeunes habitent plus longtemps chez leur parents et se voient forcés de jour les « Tanguy ». Ils sont aussi de plus en plus forcés à trouver de petits boulots pour payer leurs études. Or, les jobs de vacances sont un recours de plus en plus dangereux : en 2007, le nombre d’accidents touchant les jobistes durant l’été a augmenté de 10% (3).



1. Le Soir, 11 septembre 2008


2. site web Guido Portal, article de juin 2006


3. site web Prévention et Interim, septembre 2008

vendredi 10 octobre 2008

Les Jeunes-FGTB mènent campagne à Bruxelles pour le pouvoir d'achat

À Bruxelles, les jeunes-FGTB ont mené hier une action dans le cadre de l'augmentation des prix, qui a bien entendu aussi des conséquences pour la jeunesse.

L'énergie, l'alimentation et le logement sont en effet devenus particulièrement chers. L'action était plus spécifiquement orientée sur la question du logement avec l'installation de tentes. Les Etudiants de Gauche Actifs, l'organisation étudiante du Mouvement pour une Alternative Socialiste, ont participé à cette action avec la revendication d'un plan massif de construction de logements sociaux financé par le public et avec la revendication d'un financement public de l'enseignement à hauteur de 7% du PIB, ce qui permettrait aux universités et écoles supérieures d'avoir des services sociaux accessibles.




jeudi 9 octobre 2008

Encore quelques photos de l'action antifasciste à Gand


Mardi soir, un meeting du Vlaams Belang à l'université de Gand a été bloqué par environ 300 étudiants. Dewinter et ses troupes sont passés à la charge, mais à leur attaque a buté sur la détermination des étudiants. Dans une carte blanche à la Gazet van Antwerpen, Dewinter affirme aujourd'hui : "À aucun moment je ne suis allé sur quelqu'un avec les poings." Nous savons autre chose... Plus tôt, Dewinter avait déclaré dans le cadre de l'action à Gand qu'il ne tend pas l'autre joue quand il reçoit un coup... Nous publions encore quelques photos et un lien vers le reportage de la télévision locale (en néérlandais, évidemment).



Dernières photos...

mercredi 8 octobre 2008

Dewinter attaque les antifascistes. Le Vlaams Belang bloqué à l'université de Gand



















Hier soir, le NSV (club d'étudiants du Vlaams Belang) voulait organiser, avec l'autorisation du recteur, un meeting à l'université de Gand où devait parler Filip Dewinter. Les Étudiants de Gauche Actifs (EGA-ALS) avaient appelé à une contre-action non-violente. Avec environ 300 jeunes, l'auditoire a été fermé à la grande déception de l'extrême-droite. Dewinter & Co sont passés physiquement à l'attaque contre les étudiants, mais leur charge a été vaine. Les membres du NSV qui étaient assis dans l'auditoire ont dû être évacués par la police. C'est une victoire pour les antifascistes ! Le Vlaams Belang a dû partir et a de suite répandu, notamment par les médias, la rumeur selon laquelle les étudiants de gauche avaient empêché le meeting avec violence. C'est pourtant le VB qui a chargé les étudiants. Dewinter lui-même a activement participé à l'attaque. Voici quelques photos.

Reportage photo de l'action

dimanche 5 octobre 2008

Résistance Internationale contre le racisme et le capitalisme

Une soixantaine de proches du MAS-LSP se sont réunis hier après-midi dans le quartier populaire de Molenbeek afin de manifester haut et fort leur attachement aux valeurs de solidarité et d'antiracisme. Leur but était clairement celui de rentrer en contact avec des couches de populations immigrées bien souvent stigmatisées tant par l’extrême-droite que par les partis traditionnels.


Giuliano, MAS-Bruxelles


A l’occasion du lancement de sa campagne électorale, le Front National de Belgique avait en effet décidé d’organiser un meeting à Molenbeek qui avait comme thème : , "Molenbeek : paradis ou enfer multiculturel". Grâce à la mobilisation qui avait été lancée voilà presque un mois par les camarades du Mouvement pour une Alternative Socialiste , le parti d’extrême-droite avait décidé d’annuler son meeting . Cette incontestable victoire obtenue sur le parti le plus réactionnaire et patronal qui soit n’aurait certainement pas été possible si l’ampleur de la mobilisation avait été moindre.

Une bonne délégation de notre organisation a défilé avec un cortège combatif dans les rues du quartier. Aux cris de "1ère, 2e, 3e générations, nous sommes tous des enfants d’immigrés", le cortège a été accueilli chaleureusement par les résidents.


Nonobstant la présence d’un important dispositif policier, nonobstant la difficulté liée à l’intervention dans un quartier où toute organisation est regardée avec déférence, plus de septante journaux ont été vendus pendant le parcours de la manifestation et plusieurs personnes nous ont demandé plus d’informations afin de mieux connaître notre parti et notre campagne antifasciste. La journée d’action a été conclue par un meeting tenu dans un café de Molenbeek, le meeting a permis de dresser un bilan de cette intervention et a aussi été l’occasion d’échanger l’expérience avec certains camardes qui sont parvenus à construire de véritables mouvement antifascistes de l’autre côté de la frontière linguistique.

Le Front National n'est pas le bienvenu à Molenbeek: Reportages-photo

Une soixantaine de personnes ont participé à la manifestation qui a commémoré aujourd'hui l'annulation du meeting que le Front National avait initialement prévu d'organiser à Molenbeek. Notre cortège a été très bien accueilli dans les rues, nous avons ainsi vendu 71 exemplaires de notre mensuel, l'Alternative Socialiste. C'est surtout notre façon de lier les problématiques telles que le pouvoir d'achat à la lutte antiraciste, afin de lutter contre les causes du soutien que peut recevoir l'extrême-droite, qui a bénéficier d'un grand intérêt. La lutte contre l'extrême-droite continue bien entendu, participez vous aussi à nos campagnes!

Reportage photo 1 - Reportage photo 2



mercredi 1 octobre 2008

Pas de bombardement en notre nom en Afghanistan !La Belgique hors de l’OTAN !


Notre ministre de la défense, Pieter De Crem, le nouveau caniche de Bush, est un fervent partisan de L’ OTAN (l’alliance militaire entre les USA et l’Europe). Avec le gouvernement, il vient d’envoyer en Afghanistan des avions de combats F16 accompagnés d’une centaine d’hommes sous le commandement de l’OTAN. Ils opéreront dans la région à haut risque de Kandahar et pourront participer à des opérations de bombardements.



Deux jours avant leur départ, le bombardement d’un village afghan aurait fait 90 victimes civiles. De tel drames créent de nouveaux terroristes et permettent aux forces réactionnaires comme les Talibans de se renforcer. La situation a empiré pour les troupes d’occupation avec la recrudescence des attentats et des attaques menées par les Talibans (les anciens alliés des USA que ceux-ci ont armés contre l’URSS) et par l’afflux de combattants étrangers à leurs côtés. Les renforts de troupes ne sauveront pas les meubles. Mais au contraire, ils augmenteront le nombre de victimes. Le risque est réel de voir les premiers cercueils rentrer au pays.

La guerre n’a pas apporté les avancées promises. La misère, les pénuries, l’absence d’emplois font partie du lot quotidien de l’immense majorité de la population afghane. La corruption s’amplifie et les champs de pavots fleurissent. La sharia est toujours d’application et la situation des femmes ne s’est pas sensiblement améliorée.

L’intervention belge coûtera 5,2 millions d’euros cette année. Des moyens qui ne seront pas attribués à l’enseignement ou au renforcement du pouvoir d’achat. Cette guerre n’est pas dans l’intérêt de la population afghane, mais pas non plus dans celles des travailleurs occidentaux et de leurs familles.


Les horreurs afghane ou irakienne ne sont pas des scénarios isolés. La guerre entre la Russie et la Géorgie (pion des USA) pour le contrôle de la région le montre. La crise du capitalisme va encore accroître les conflits entre les différentes puissances impérialistes. Un monde avec de plus en plus de guerres nous attend. Débarrassons-nous du capitalisme pour mettre un terme aux guerres et à l’exploitation.

Lutter contre le sexisme est nécessaire !


Malgré la lutte pour l’émancipation des femmes livrée par les générations précédentes, lutter contre le sexisme est toujours nécessaire. Des pas en avant ont été faits pour plus de liberté et d’égalité, mais ces acquis ont systématiquement été démolis.



pas seulement les pays du tiers monde. Une discrimination des femmes en Europe est toujours visible. En Belgique, les salaires des femmes sont en moyenne 26% inférieurs à ceux des hommes ! Ce qui permet d’exercer une pression à la baisse sur les salaires et les allocations de l’ensemble de la classe ouvrière. Les femmes sont toujours confrontées à une double tâche journalière (à côté de leur travail, elles prennent sur elles l’essentiel des tâches ménagères et s’occupent des enfants). Les femmes sont les premières victimes des attaques sur les acquis sociaux. La différence de salaire entre l’homme et la femme créée une dépendance financière du partenaire. Il est fréquent que des femmes soit obligées de rester chez leur conjoint contre leur volonté pour pouvoir s’en sortir. Les femmes isolées avec des enfants ont plus de risque de tomber dans la pauvreté.

Cette position économique et sociale fragile mène à plus de violence conjugale (la première cause de mortalité précoce chez les femmes en Europe !), à plus tracasseries, d’harcèlements,… Une femme sur sept en Belgique est victime de graves violences au sein de sa famille. Cette violence est une conséquence de l’image contemporaine de la femme dans la société. Dans les publicités, dans les clips de musique, dans ce qui est lucratif, les filles sont projetées comme des objets de désir sans besoins propres. C’est le capitalisme qui est un système basée sur la course aux profits, qui engendre cela.