dimanche 23 novembre 2008

La campagne contre le coût élevé des études est lancée

Ce samedi 15 novembre, quelques 200 jeunes ont donné le coup d'envoi de la campagne “Respact”. Cette campagne veut organiser en avril une grande manifestation nationale contre le coût toujours croissant des études. La journée Respact a été organisée par une plate-forme d'une trentaine d'organisations syndicales et politiques. Nous soutenons cette campagne et avons activement participé à la journée Respact. Nous y avons organisé trois ateliers, y avons tenu un large stand d'information et sommes intervenus dans diverses autres discussions.

Par Mathias (Gand)

Les Etudiants de Gauche Actifs, l’organisation étudiante du MAS, participent à la campagne Respact parce que nous nous opposons à la hausse ininterrompue du coût des études et à la casse des services aux étudiants. Une étude de la FEF (Fédération des Etudiants Francophones) parue en septembre 2007 a calculé qu'une année d'études coûte entre 7.200 et 12.000 euros pour chaque étudiant. Entre temps, il ne fait aucun doute que cette contribution va encore augmenter. De plus en plus de jeunes doivent trouver un job afin de pouvoir payer leurs études.

Face au manque de moyens, nous revendiquons la hausse des dépenses publiques pour l'enseignement à hauteur de 7% du PIB. Nous pensons qu'une campagne ne doit pas se limiter à la hausse du minerval, mais doit au contraire s'intéresser à tous les facteurs qui contribuent à la hausse du coût des études (et donc au loyer des kots, au prix des syllabus, du transport,...). De même, la pénurie de logements publics à prix abordable ou la poursuite de l'augmentation du coût des transports publics (le Go Pass à 50€ au lieu de 46 à partir de février !), sapent le pouvoir d'achat des jeunes. Un mouvement contre la hausse du coût des études doit aller de pair avec le mouvement pour le pouvoir d'achat. Après tout, aussi bien les jeunes que les travailleurs ressentent les conséquences de la politique néolibérale. Une lutte d'ensemble est nécessaire afin d'obtenir des changements.

Le programme de Respact, pour sa journée du 15 novembre, était selon nous trop restreint. Il faut également mettre en avant des réponses collectives sur des sujets tels que le logement, le transport, la culture, l'alimentation... qui rejoignent les actions pour plus de pouvoir d'achat qui ont été soutenues par des centaines de milliers de travailleurs tout au long de l'année écoulée. Il est donc aussi dommage que la campagne Respact a laissé passer l'occasion de démarrer en conjonction avec l'action de la CGSP-VUB contre les économies de Vandenbroucke, qui a eu lieu trois jours plus tard.

Une campagne comme Respact a un potentiel énorme, mais ne peut pleinement le saisir que si elle dispose d'une participation active des étudiants et des travailleurs. A l'heure actuelle, Respact se cantonne trop à un fonctionnement sur base des organisations qui collaborent déjà au projet. Pour pouvoir construire Respact, il sera nécessaire d'impliquer dans la campagne des couches plus larges d'étudiants et de soutenir des actions telles que celle de la délégation de la CGSP-VUB.

EGA lors de la journée Respact :

Les Etudiants de Gauche Actifs ont organisé trois commissions lors de cette journée:

* la lutte contre la marchandisation de l'enseignement et une réponse socialiste
* un atelier sur la lutte pour plus de moyens pour l'enseignement avec pour orateur Jo Coulier de la CGSP-VUB
* un atelier sur la lutte des boursiers pour un salaire égal pour un travail égal, ainsi que sur la recherche à l'université, avec pour orateur Jon Sneyers de la CNE-KULeuven, lequel a mené une campagne fructueuse autour de ce thème, obtenant ainsi une hausse de salaire pour les chercheurs !