vendredi 30 janvier 2009

Protestation au ministère de l’asile et de l'immigration

Ce mercredi, une trentaine de personnes ont mené une action à Bruxelles devant le ministère de l’immigration et de l'asile. Il s’agissait de défendre le cas d'Usman, Melina et leurs enfants, qui a déjà été pris en considération plusieurs fois sur ce site. Des amis, camarades de classe, enseignants,… étaient venus en solidarité avec eux, de même que le PSL (ex-MAS), présent avec une petite délégation. Une pétition a été délivrée à un responsable du ministère.


Le cas d'Usman, Melina et leurs enfants est un exemple de l’énorme arbitraire qui règne dans le droit d'asile belge. Usman vient de la partie du Cachemire occupée par le Pakistan, Melina des Philippines. Leurs enfants sont nés ici. Mais Usman et Melina, selon les autorités belges, doivent retourner à «leur» pays. Duquel s’agit-il pour les enfants ?


Usman et Melina sont déjà en Belgique depuis plusieurs années, presque dix ans. Usman est en effet arrivé le 1er septembre 1999 dans notre pays, Melina en 2000. Tous les deux ont servi comme personnel de maison des ambassades, jusqu'à ce qu’ils entrent en lutte contre leur traitement et les abus dont ils étaient victimes. Le couple a fait à plusieurs reprises le récit de ses mésaventures dans les médias flamands. Le recours à du personnel exploité à bas coût dans les ambassades est un sujet délicat pour les autorités, mais pour les victimes cela reste traumatisant.


A l'action devant le ministère étaient présents des amis et des connaissances du couple et des enfants, qui vont à une école néerlandophone de Saint-Gilles. Plusieurs parents d’autres élèves étaient là aussi, dont Anja Deschoemacker, porte-parole du PSL/LSP. Beaucoup d'enseignants ont également marqué leur soutien, comme l’a reporté un reportage radio fait depuis l’école hier matin.


Cette action avait pour objectif de montrer sur quel soutien peuvent compter Usman, Melina et leurs enfants. Mais pour nous, il ne s’agit pas d’un problème individuel, mais bien d’une lutte collective. La procédure dedroit d’asile a été commentée en détail par l'avocat du couple, Maître Van Tieghem. Une nouvelle demande a été introduite, avec des références aux droits de l’enfant. Une pétition à laquelle ont souscrit des centaines de personnes a été remise à un responsable du ministère.


Usman a remercié tous les participants qui étaient venus le soutenir, lui et sa famille. Après tant d'années d'incertitudes, Usman espère enfin pouvoir arracher le droit d’avoir un avenir pour sa femme, lui-même et ses enfants.


mercredi 28 janvier 2009

Sur les atrocités de Termonde

Les tragiques évènements qui se sont déroulés à Termonde vendredi dernier ont choqué partout à travers le pays. Le meurtre sauvage de jeunes enfants et d’une accompagnatrice dans une crèche est tout bonnement incompréhensible. Cette tuerie a fortement touché les gens notamment parce qu’elle est très concrète : chaque parent a de suite pensé à ses propres enfants. Nous avons nous aussi été très choqués et témoignons notre sympathie aux familles et connaissances des victimes.


Les nombreuses réactions suscitées par ce drame ont été dominées par l'incompréhension : comment quelqu'un peut-il être malade au point d’assassiner froidement des enfants ? La même interrogation s’était posée il y a quelques années quand Hans Van Themsche avait tué la petite Luna, une fillette de deux ans, ainsi que sa nounou à Anvers.


Il semble qu’il y ait une progression du nombre d'incidents et d’actes de violence gratuite et incompréhensibles dans lesquels des enfants sont entre autres victimes. Différents journaux avertissent que cette augmentation n’est pas prête d’être stoppée.


La violence gratuite est une expression d'une aliénation de la société. De chaque description de la vie du coupable de Termonde, il ressort que cet individu n’était absolument plus attaché à la société, sans aucun contact social et dans une situation totalement isolée. C’est cet isolement qui conduit à ce qui ne peut être qualifié que de barbarie.


Dans le contexte d'une profonde crise économique avec en conséquence des licenciements massifs, le nombre de personnes qui se retrouveront exclus d’un tissu social va croître et la pression portée sur l’individu repousse les éléments collectifs, sociaux. Nous refusons d’accepter un système incapable d’offrir à chacun une place dans la société.

mardi 27 janvier 2009

Manifestation contre le NSV à Leuven le 26 mars

Pour une manifestation antifasciste combative, pour une alternative de gauche

Comme chaque année, le Nationalistische Studentenvereniging (NSV - Association des Etudiants Nationalistes, le cercle étudiant du Vlaams Belang) veut organiser une manifestation dans une ville étudiante flamande. Cette année, cette manifestation se déroulera à Leuven. Nous ne pouvons pas tolérer le fait que notre ville soit abandonnée aux brutes fascistes du NSV. D’autres actions et manifestations du NSV montrent qu’un tel abandon signifierait que quiconque ne satisfaisant pas complètement à leurs normes ne serait plus en sécurité. Il y a trois ans, à Leuven, des manifestants fascistes ont saccagé l’appartement de quelqu’un qui avait crié des slogans antifascistes du haut de son balcon.


Plate-forme pour la manifestation anti-NSV


"Des emplois, pas de racisme! - Manifestation anti-NSV"


Cela fait bien des années que le NSV est une couveuse à cadres pour le Vlaams Belang. Plusieurs cadres du VB ont entamé leur carrière politique au NSV où ils ont pu développer leurs idées fascistes et les mettre régulièrement en application. Il n’est donc pas exceptionnel que des parlementaires VB soient présents aux actions du NSV. Les violences perpétrées par le NSV forment une liste impressionnante, que ce soit lors de ses manifestations annuelles - et lors de laquelle ses membres en profitent pour attaquer les immigrés, les homosexuel(le)s ou les mal pensants - ou lorsqu’ils organisent des attaques contre des cafés ou des meetings de gauche.


Nous appelons à une contre-manifestation pacifique. Nous pensons que l’utilisation de la violence contre l’extrême-droite permettrait à celle-ci de se présenter comme une victime. Nous voulons montrer que l’immense majorité des étudiants ne veut pas abandonner les rues de Leuven aux fascistes, mais aussi tendre la main aux habitants et travailleurs de Leuven, qui n’ont eux non plus rien à gagner d’une croissance de l’extrême-droite.


La croissance de l’extrême-droite ne peut pas être séparée de la politique néolibérale que les partis traditionnels ont menée au cours des trente dernières années. Par leurs attaques systématiques contre tous les acquis des travailleurs, ils ont amené de plus en plus de gens à être dégoûtés de “la politique”. L’enseignement est privatisé sans aucune honte, tout comme les autres services publics, par des ministres “socialistes”. L’enseignement supérieur est transformé à toute allure en un enseignement d’élite dans lequel seuls les riches pourront encore étudier ce qu’ils veulent.


Mais tant qu’il n’y a aucune alternative, il est facile pour les partis d’extrême-droite d’attirer à eux les voix des travailleurs sur une base populiste. Au lieu d’apporter une solution aux problèmes, ils désignent les immigrés en tant que cause de tous les problèmes. Cela mène à une stratégie de “diviser pour régner” qui dresse les différents groupes de la population les uns contre les autres. Au lieu de faire en sorte que les sans-papiers puissent se construire une vie décente en Belgique, le VB propose (tout comme toute une partie du gouvernement d’ailleurs) de les renvoyer en avion dans leur pays d’origine, indifférent au fait qu’ils y seront de nouveau confrontés à une vie de misère et à l’arrestation pour leurs idées politiques.


La crise économique actuelle révèle la faillite du système néolibéral. Au cours de la dernière période, nous avons vu baisser le pouvoir d’achat et croître la flexibilité. Nous assistons maintenant à une vague de licenciements. Il est clair que le VB n’offre aucune solution face à ces problèmes. Ce parti s’oppose à toute forme de lutte syndicale et affirme que ce qui est bon pour le patron l’est aussi pour les travailleurs (selon leur vieux slogan “staken schaadt, werken baat” : la grève nuit, le travail rapporte). Face à la crise actuelle, ce parti n’a aucune réponse autre que la poursuite des baisses de charges pour les entreprises, qui font porter le coût de la crise sur l’ensemble de la population.


Ce n’est qu’en s’en prenant aux causes de la croissance de l’extrême-droite que l’on pourra résoudre ce problème. D’ici là, nous ne pouvons certainement pas nous reposer sur nos lauriers et nous devons empêcher les fascistes de mettre en œuvre leurs méthodes d’intimidation et de violence. Mais une véritable solution ne pourra être trouvée qu’en supprimant les problèmes sociaux comme le chômage et la pauvreté qui constituent le terreau sur lequel grandit l’extrême-droite.





Le NSV est l’organisation estudiantine officieuse du Vlaams Belang et un réservoir pour les mandataires du VB. Le NSV se montre régulièrement plus radical et recourt à la violence ainsi qu’aux pratiques racistes. On ne doit pas laisser d’espace pour la marche du NSV et autres (des groupuscules comme Blood&Honour participent également à cette manifestation). Leur violence ne doit pas pouvoir s’exprimer le 26 mars à Louvain. Ensemble, manifestons contre le NSV et l'extrême-droite.

vendredi 23 janvier 2009

Action devant le ministère de l’asile et de l’immigration : Proteste contre la possible expulsion d'Usman, de Melina et de leurs enfants !

Usman Khan Mohammad est arrivé le 1er septembre 1999 en Belgique. Il est venu de la région du Cachemire occupée par le Pakistan, où il a été politiquement actif. Melina Dolor est venue en 2000 dans notre pays à partir des Philippines. Tous les deux ont été exploités comme personnel bon marché dans les ambassades jusqu'à ce qu’ils rentrent en lutte et sollicitent l'asile. L’exploitation par les ambassades a aussi été portée à la télévision et tous les deux ont parlé à ce sujet sur les chaînes flamandes VTM et Koppen.

Ils ont appris à se connaître et ont eu ici deux enfants : Amad et Imran. Ils ont maintenant six et quatre ans et apprennent le néerlandais à l’école. Amad et Imran ne sont jamais allés au Cachemire ou aux Philippines.

Aujourd'hui, neuf ans plus tard, la demande de régularisation d'Usman et Melina a été refusée, malgré un dossier très solide. La demande d'asile a aussi été refusée. Tous les deux parlent le français et le néerlandais, se sont bien intégrés et ont poursuivit leurs activités politiques avec le Parti Socialiste de Lutte.

L’expulsion n’est pas une option, elle mettrait Usman et Melina en grave danger et, en plus, où vont aller les enfants ? Vers un pays inconnu avec un choix déchirant à faire entre le père et la mère.

Nous trouvons cette situation inacceptable et demandons votre soutien. Signez la pétition en ligne avec les revendications suivantes :

  • Pour la régularisation immédiate de Usman et Melina!
  • Stop à la politique de droit d’asile répressive et arbitraire!

Pour renforcer le dossier de Usman, Melina et leurs enfants, il y aura une action devant le ministère de l'asile. Nous voulons donner à ce moment la pétition au ministre et protester contre le fait qu'il n’y ait toujours pas de solution pour Usman, Melina et leurs enfants.

Action: ce mercredi 28 janvier à 14h30, devant le ministère de l'asile et de l’immigration, Rue de la Loi 34-36, à Bruxelles


===> Signe la pétition en ligne <===

jeudi 15 janvier 2009

L’école peut-elle être un moteur de transformation sociale ?

Lorsque l’on pose un regard sur notre système d’enseignement secondaire (ceci tient aux nuances près pour le supérieur), on ne peut être qu’être effaré par le nombre d’échecs qu’il produit et par sa structure inégalitaire. La plupart des spécialistes en sciences de l’éducation analysent cette situation de manière disciplinaire et attribue cette faillite à la pédagogie utilisée par les professeurs et à la politique éducative en vigueur dans notre pays. Pour eux une réforme de l’enseignement (implémentation de la pédagogie nouvelle et une politique éducative progressiste) permettrait de sortir de cette logique.


Alain (Namur)


Quand on se plonge dans les dédales de chiffres produit par l’enquête PISA (1), on peut découvrir que l’enseignement en Communauté Française est le plus inégalitaire de ce que l’on appelait avant l’Europe des 15 et les résultats des élèves sont le plus souvent classés en queue de peloton plutôt qu’en tête. Pour ce qui est des compétences mesurées, les élèves en Communauté Flamande reçoivent de bons résultats mais les écarts-type y sont élevés. Il faut cependant mettre en perspective les résultats PISA, car la méthodologie de recherche utilisée par l’OCDE, n’est pas exempte de défauts. Néanmoins ils constituent une base chiffrée non négligeable.


L’enseignement en Communauté Française est organisé en trois réseaux : le réseau de la Communauté Française, le réseau Officiel (qui regroupe les écoles communales et provinciales) et le réseau libre (enseignement libre confessionnel ou non confessionnel). Le décret mission fixe la politique éducative générale de l’enseignement qui est décliné selon les spécificités de chaque réseau en différents projets pédagogiques. Une caractéristique fondamentale de l’enseignement en Belgique est consacrée par la Constitution : l’enseignement en Belgique est libre (pour ne pas dire libéral). Ce qui veut dire que tout qui veut peut ouvrir une école, et les parents ont la liberté absolue d’inscrire leur enfant dans l’école de leur choix. Il en résulte un authentique marché scolaire, les réseaux d’une part et puis les écoles essayant d’attirer le plus d’élèves dans son camp. Au vu de ce qu’on a dit plus haut, le libéralisme qui est incapable de répondre aux attentes sociales des gens, est aussi incapable à résoudre les problèmes liés aux questions scolaires. Quand on compare le document cadre de la politique éducative (décret mission) avec les résultats on peut voir le hiatus qui sépare les intentions proclamées et les résultats. Les lignes forces du document sont :


  • Apprendre à apprendre
  • Faiseur de réussite
  • Égalité des chances


On constate l’exact opposé dans le mouvement réel. Comment peut-on expliquer cela? La presse bourgeoise et l’opinion publique qui n’est pas avare d’à peu près sur ces questions, attribue cette situation à la paresse des élèves, à l’éducation et à l’autorité des parents (qui, comme on le dit, n’est plus ce qu’elle était...)…


Hors de ces discours un brin simplistes, il est d’autres analyses. Celles-ci, plus sérieuses, sont le fait de pédagogues, de philosophe ou de sociologue de l’éducation. Pour ces derniers, si l’enseignement est ce qu’il est c’est à cause du manque de connaissance en pédagogie et en psychologie des acteurs de l’éducation. Depuis des années déjà, avec les travaux de Piaget, de Vygotsky et d’autres après eux comme Mérieux, Fracoviak, Perrenoud, les acteurs du monde de l’éducation possèdent un corpus théorique important et des outils qui permettraient à chaque enfant de développer de manière optimale son potentiel. Afin de réformer l’enseignement, il faut donc faire acquérir aux maitres d’écoles tous ces instruments.


Ce genre d’explication disciplinaire est pertinente, mais cependant incomplète. Car depuis le temps que l’on possède et les causes du problème et les solutions, l’absence de changement prouve que le problème se situe ailleurs. L’erreur est épistémologique, les problèmes liés à l’enseignement ne peuvent être considéré de manière uni-disciplinaire. L’école n’est pas en abstraction dans la société. La théorie marxiste de la lutte des classes nous permet d’apporter une explication et une réponse globale à ces questions.


« L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de la lutte des classes », Manifeste du parti communiste, K. Marx et F. Engels


Cela veut dire que l’école est le produit historique de la superstructure de la société. Le capitalisme est le système de production qui domine actuellement dans le monde entier. Ce système se caractérise entre autres par des disparités économiques majeures. Pour la Belgique, une étude datant de 1994 a établi que 10% des familles les plus riches détiennent 50% des richesses contre 1,1% des richesses pour les 10% des familles les plus pauvres. Et cela il y a 15 ans.


Notre pays est donc un pays fortement inégalitaire dans sa superstructure. La lutte des classes durant l’histoire a donné sa forme actuelle à nos institutions. Celles-ci sont le reflet du rapport de forces qui est présent dans la société. À l’heure où la classe ouvrière était en position de force, nous avons pu obtenir des acquis formidables dans l’enseignement (massifications de l’enseignement, développement de l’éducation comme un service publique,…). La nécessité, pour l’industrie en plein essor, de travailleur de plus en plus qualifié a également joué en notre faveur. Avec la dépression de 1973-1975, les capitalistes ont cherché à inverser ce rapport. Avec la politique de contre-réformes néolibérales, ils se sont attaqués systématiquement à tous les acquis de la classe ouvrière.


L’enseignement en a fait les frais également, le budget pour celui-ci qui avait été amené à 7% est retombé à actuellement environ 5,4% du PIB. Cela fait des milliards d’euros qui ont été ainsi été perdus. De plus, avec la diminution du salaire réel et l’augmentation sans cesse des frais de logement, il s’en est suivi une ségrégation géographique qui a fait naitre des quartiers précarisés. Les écoles situés à proximités de ces quartiers on vu s’homogénéiser de plus en plus leur population scolaire. Ce qui a contribué à ce qu’on appelle les écoles « ghettos ».


Quelles ont été les réponses des politiciens traditionnels et en particuliers de la gauche qui a eu ces dernières année à gérer la Communauté Française (qui est compétente en matière d’éducation) ? Il y a eu le décret inscriptions (sur le principe du : «premier arrivé, premier servi») de Marie Arena qui a fait grand bruit dans la presse. On a vu des files de parents qui voulaient s’assurer, ou plutôt assurer à leur progéniture, une place dans les meilleures écoles de la région, ou vu d’un autre angle éviter certaines écoles.


Ce décret a été battu en brèche pour finalement être abrogé. Ensuite, remaniement ministériel faisant, l’actuel ministre Dupont a mis en place le décret Mixité, celui-ci a totalement explosé en vol. Il faut dire que ce décret particulièrement inique comportait un élément (qui pour sur en d’autre circonstance prêterait à rire), après une procédure d’inscription assez complexe, il y avait la possibilité de tirer les places au « Lotto » lorsque trop d’élèves briguait la même place. Le ministre lui-même a annoncé le retrait du texte pour l’an prochain et ils sont actuellement en réflexion pour la suite.


L’aménagement à la marge qu’essayent d’effectuer les ministres dits « socialistes » révèle leur incapacité à prendre la mesure du problème. Pas de lutte contre l’inégalité en milieu scolaire sans lutte massive des travailleurs et des jeunes contre les contre-réformes néolibérales. Ce n’est que par une mobilisation de masse des élèves, professeurs, parents, liées à la lutte du mouvement ouvrier que l’on pourra implémenter de vrais changements dans ce domaine. Il faut que le mouvement social mette à l’avant le mot d’ordre d’égalité de manière générale et établissent un rapport de force qui seul permettra d’obtenir des réformes radicales dans le monde de l’éducation, notamment en termes d’augmentation massive de financement public.


On ne peut conclure sans rappeler cette terrible leçon historique : l’ensemble des réformes que peuvent obtenir les travailleurs sur base de leurs luttes ne peut être maintenu sur le long terme dans le système capitaliste. À la faveur de recul économique ou de démobilisation de la classe ouvrière, le patronat a montré dans l’histoire et le montre encore en ces temps de crise économique qu’il est prêt à revenir sur chaque acquis de notre classe. Il faut donc lutter de manière révolutionnaire pour le renversement du système des patrons dans son ensemble.


Si toi aussi tu es intéressé par les problématiques liées aux questions de l’enseignement et que tu veux changer de société, n’hésite pas à prendre contact avec nous et à venir nous rejoindre. Le Parti Socialiste de Lutte avec son organisation étudiante (Etudiants de Gauches Actifs) lutte pied à pied dans le sens d’un enseignement égalitaire dans un monde socialiste.



(1) Enquête PISA : Programme international pour le suivi des acquis des élèves, enquête trisannuelle de l’OCDE.

mardi 13 janvier 2009

USA : Un jeune afro-américain tué par la police à Oakland le soir du Nouvel An

Durant la nuit du Nouvel An, à Oakland (Californie), la police procède à plusieurs interpellations de jeunes afro-américains dans une station de métro sous le regard attentif de dizaines de passagers. Ces agents de la BART (la police des transports) ont été appelés sur les lieux suite à une bagarre et font sortir plusieurs jeunes gens d’une rame de métro pour les aligner sur le quai. Parmi eux se trouve un jeune nommé Oscar Grant, 22 ans.

Par Karim

Abattu en ‘live’

Malgré le mutisme quasi complet des médias officiels et les précautions prises par la police pour réquisitionner les portables de plusieurs témoins de la scène, des vidéos ont circulé internationalement sur internet (voir ci-dessous). Les vidéos montrent plusieurs hommes alignés le long du mur, mains en l’air. Oscar Grant, entouré de plusieurs policiers se retrouve subitement plaqué au sol, face contre terre. C’est alors que l’impensable se produit. Un des policiers dégaine son arme et abat froidement le jeune immobilisé par la contrainte physique d’un autre agent. Selon l’avocat de la victime, la balle a perforé les poumons du jeune homme avant de ricocher sur le sol. Oscar décèdera quelques heures plus tard.


La bavure provoque la colère

Quelques heures plus tard, alors que la nouvelle circule dans les quartiers d’Oakland, des incidents avec les forces de l’ordre éclatent. Il est clair que cette bavure nous fait repenser à la malheureuse rencontre qu’avait eu Rodney King au début des années ‘90 avec des policiers lors d’un contrôle de la route. Devant la résistance de Rodney King face à son interpellation, la police l’a violement tabassé, aussi face à une caméra. Cette vidéo et le fait que l’ensemble des policiers aient été acquittés quelque temps plus tard a provoqué l’indignation et la colère de la communauté noire aux Etats-Unis. De violentes émeutes ont alors éclaté un peu partout, mais essentiellement à Los Angeles. Ces émeutes sont aujourd’hui considérées comme les plus violentes du 20ème siècle (40 morts en 6 jours).



Le 7 janvier, une manifestation a été organisée en mémoire du jeune abattu et contre les brutalités policières qui ne font malheureusement pas exception dans beaucoup de quartiers aux USA. Plusieurs milliers de personnes ont participé à cette action et à la fin du cortège des incidents confrontant des jeunes avec la police se sont prolongés une bonne partie de la nuit.


Tous ensemble contre la violence policière et le racisme

Cet évènement risque d’entrainer des tensions entre les différentes communautés présentes dans la ville d’Oakland. En effet, le policier est d’origine ‘latino’. Des incidents racistes entre les deux communautés ont déjà été signalés. En tant que socialistes, nous comprenons très bien la colère qui existe parmi la population noire suite à cette nouvelle bavure impardonnable. Mais nous devons aussi absolument souligner l’importance de ne pas tomber dans le piège de la division et des tensions raciales.


Face à la pauvreté énorme de nombreux quartiers aux Etats-Unis et face aux discriminations persistantes par rapport à la population noire et immigrée, nous devons consciemment organiser la lutte pour l’amélioration de nos conditions de vie et de travail. De plus en plus d’américains, victimes de premier plan de la crise économique, vont se retrouver dans une situation sociale désastreuse. Et ce sont certainement les populations immigrées des quartiers les plus pauvres qui vont supporter encore plus durement les conséquences.


Nous appelons à discuter dans les quartiers de ces évènements mais aussi plus largement sur la politique pro-capitaliste du gouvernement américain. Nous savons que beaucoup d’illusions existent par rapport à Obama et à sa nouvelle administration. Mais n’oublions pas que les banques et les grosses multinationales américaines ont aussi voté pour Obama et exigeront en retour la défense de leurs intérêts. Obama et le Parti démocrate ne sont pas prêts à rompre avec la politique néolibérale et de nombreux aspects de leur programme l’expriment clairement. Nous sommes dès lors convaincus que nous ne pouvons compter que sur nos propres luttes pour en finir avec cette société qui n’entraine que pauvreté, violence et racisme.


Il est aujourd’hui d’une importance cruciale de renouer avec les meilleures traditions du mouvement pour les droits civiques, de la lutte des Black Panthers,… Ce n’est que via des mobilisations massives, impliquant la majorité des travailleurs et des jeunes, que l’on pourra éviter de nouvelles tragédies pour les jeunes comme Oscar et être capable d’en finir avec ce
système barbare !


  • Stop aux brutalités policières ! La police hors des quartiers !
  • Pour la construction de comités démocratiques d’auto-organisation dans les quartiers !
  • Pour un plan d’actions contre le racisme et la pauvreté ! Un emploi décent, un logement pour tous !
  • Mobilisation des travailleurs et de leurs organisations contre la politique antisociale !

samedi 10 janvier 2009

Les travailleurs israeliens aussi luttent pour la paix et contre le bain de sang à Gaza

Après les actes de vandalisme néo-nazi à l’encontre d’EGA à L’ULB... MOBILISONS CONTRE LE RACISME ET LE FASCISME !


Une pièce bombardée de peinture, garnie de croix gammées et de phrases injurieuses, une partie de notre matériel détruit (spécialement nos tracts de solidarité avec les sans-papiers),… Voilà l’état dans lequel EGA (Etudiants de Gauche Actifs, notre organisation sur les universités) a retrouvé le lieu où il entrepose son matériel à l’université en ce début d’année. On pourra remarquer la lâcheté de leur geste puisqu’ils ont profité de l’absence de nos membres et de la communauté universitaire pour pouvoir s’introduire dans le local afin de le souiller de leur propagande réactionnaire.


EGA-ULB

Les néo-fascistes sont coutumiers de tels actes de vandalisme, d’intimidation et de violence. Mais jusqu’ici, c’était plutôt dans les universités en Flandre que ceux-ci avaient une certaine confiance pour passer à l’acte. Pourtant, il y a quelques semaines, des militants du groupuscule néo-nazi francophone NATION avaient pénétré sur le campus pour mener une campagne de provocation raciste contre les sans-papiers qui occupent le gymnase et placarder des affiches nauzéabondes.


Ce n’est pas une coincidence que cela soit EGA, le cerle étudiant marxiste sur l’université, qui a été ciblé au vu de notre attitude conséquente contre le racisme et l’extrême-droite. Nous sommes aux côtés des sans-papiers dans le comité de soutien (CAS) depuis le premier jour de l’occupation à l’ULB. Nous avons joué un rôle déterminant dans le blocage du meeting raciste de Dewinter par 300 antifascistes à l’université de Gand et récemment encore, nous avons lancé un appel pour une contre-manifestation pacifique nationale, le 12 mars à Louvain, contre la marche fasciste du NSV, le cercle étudiant qui sert de lieu de formation aux futurs dirigeants du Vlaams Belang.

Le NSV organise une manifestation chaque année, au cours de laquelle il n’hésite pas à recourir à la violence envers les immigrés et les jeunes de gauche. Une manifestation à laquelle Nation a participé au cours des dernières années. Il y a 3 ans, à Louvain, des manifestants fascistes avaient envahi l'appartement et agressé quelqu'un qui avait crié un slogan antifasciste de son balcon. En nous mobilisant en beaucoup plus grand nombre qu’eux, nous pouvons briser leur confiance et mettre les néo-fascistes dans la défensive. Une campagne active à l’ULB et une forte mobilisation pour la manif à Louvain est le meilleur moyen d’empêcher le développement de leur présence sur notre campus.


La crise du capitalisme entraine des vagues de licenciements et une paupérisation croissante des travailleurs et des jeunes. Le Gouvernement a déboursé des milliards d’euros pour sauver les intérêts des banquiers et des capitalistes, mais il n’est pas question pour eux de nationaliser pour sauvegarder les emplois et de mettre à disposition des moyens suffisants pour l’enseignement. Le sous-financement public a mis fin à la politique de services sociaux, de restos et de kots bon marché et a entrainé une augmentation des coûts des études depuis les années 80. Le pillage néolibéral des richesses collectives des 30 dernières années a créé un terreau favorable pour le développement des idées racistes.


C’est pourquoi nous manifesterons également le 12 mars pour une opposition anticapitaliste contre la politique néolibérale qui alimente l’extrême-droite.


  • TOUT CE QUI NOUS DIVISE NOUS AFFAIBLIT !
  • MANIFESTE AVEC NOUS LE 12 MARS A LOUVAIN !
  • PARTICIPE A CETTE CAMPAGNE POUR EN FAIRE UN SUCCES !
  • REJOINS LES ETUDIANTS DE GAUCHE ACTIFS !

jeudi 8 janvier 2009

Le NSV, un mouvement social?

Le 12 mars prochain, le NSV (mouvement de jeunes fascistes flamandsproche du Vlaams Belang) organisera son rassemblement annuel à Louvain sous le slogan "Vlaams, sociaal en nationaal". Mais que vient faire le terme "sociaal" dans le slogan d'un des groupuscules ultra-réactionnaire comme l'est le NSV. Tout comme le VB, le NSV milite pour une politique asociale, le néo-libéralisme, comme l'ont fait les premiers qui utilisèrent le terme de "socialiste" pour en pratique arriver au même but: donner tout le pouvoir aux patrons.
Nous serons présent le 12 mars à Louvain pour manifester contre le NSV et l'extrème-droite. Plus d'information sur la manifs anti-NSV devraient suivre la semaine prochaine.

mercredi 7 janvier 2009

10.000 manifestants à Tel Aviv contre les massacres de Gaza

Après ce qui semble avoir été la semaine la plus meurtrière dans le conflit israélo-palestinien depuis 40 ans, les manifestations se sont succédées à travers le monde contre les actions barbares du régime israélien. Deux actions de protestation importantes ont été également organisées en Israël, malgré les tentatives anti-démocratiques du régime pour faire taire chaque résistance contre la guerre, dont des menaces des services secrets et des arrestations massives, surtout contre les Palestiniens israéliens. 300 d'entre eux sont toujours arrêtés.


Mouvement de Lutte Socialiste (Tnu'at Maavak Sotzyalisti/Harakat Nidal Eshteraki, CIO-Israël)


La police avait essayé d’empêcher la manifestation prévu le 3 janvier à Tel-Aviv en déclarant que le fait de lever le drapeau palestinien à Tel-Aviv était un trouble de l’ordre public. La Cour Suprême, bien qu’elle soutient les actions du régime y compris ce qui est défini par les lois internationales comme des crimes de guerre, a décidé que c’était un peu trop embarrassant et a autorisé la manifestation.


Cette manifestation a été la plus grande manifestation commune d’Arabes et de Juifs depuis le début de la guerre, dans des circonstances très difficiles. La manifestation a été encerclée par un important contingent de forces de l'ordre renforcé par un détachement spécial des autorités carcérales. Presque 300 contre-manifestants d’extrême-droite (dont beaucoup de membres de Yisrael Beitenu - Israël notre maison - le parti de Lieberman) étaient aussi présents, et à chaque coin de rue du centre de Tel-Aviv il y avait des tensions et des animosités visibles. Certains ont jeté des objets contre les manifestants. Mais la manifestation a été très bruyante et a clairement fait entendre son message avec des drapeaux rouges, des tambours et presque 10.000 participants.


Les slogans ont été criés en hébreu et en arabe. Le Mouvement de Lutte Socialiste (notre organisation-sœur israélienne) ont crié avec d’autres des slogans tels que : “ Juifs et Arabes refusent d'être ennemis”, “Juifs et Arabes se battent ensemble contre les racistes”, “A Gaza et à Sderot, les enfants veulent vivre”, “Barak, Ministre de la Défense, tu n'achètera pas la domination avec le sang”, “Pas de paix, pas de sécurité sous la loi du Capital”, “De l’argent pour l'enseignement et les emplois, pas pour la guerre et l'occupation”, “Tu veux la paix ? Alors nous devons lutter – contre les bombardements, contre la guerre, contre les tirs de qassam, contre le siège, contre l'occupation, contre le mur, contre les colonies, contre la séparation, contre le racisme, contre le système d’exploitation et de prestige, contre le système du capital et de la guerre.”


Nous avons aussi crié des slogans comme “Tous les ministres du gouvernement sont des criminels de guerre”, “Barak, ministre de la Défense, combien d’enfants as-tu tué aujourd’hui ?”. Au cours de la manifestation, nous avons diffusé notre déclaration que nous avons aussi utilisé aux manifestations et activités publiques à Tel Aviv, Haifa et ailleurs. Hadash, un front du Parti Communiste, était aussi une force très dominante dans la manifestation.


Les médias officiels ne se sont pas limités à mener campagne contre cette manifestation, ils ont ensuite essayé d’en réduire l’impact au maximum. Le journal Haaretz, connu sur le plan international comme un journal libéral, a publié un article sur son site avec comme titre : “Tel-Aviv : Des milliers de manifestants pour et contre l'opération”. L’’éditorial du même journal a commencé avec ces mots : “Le chef du gouvernement Ehud Olmert attend à juste titre que la population israélienne se regroupe derrière les opérations de l’IDF à Gaza” (IDF est l'armée israélienne).


Le programme d’actualité de la télévision d’Etat du week-end, qui dure enviroon deux heures, n’a montré aucune image de la manifestation alors que d'innombrables politiciens et généraux ont été passés en revue au sujet de Gaza, pour finir avec un reportage sur l’industrie du chocolat en Israël ! Même les médias internationaux qui veulent couvrir les attaques ont très difficile. Il leur a été interdit d’aller dans la bande de Gaza. Deux journalistes d’Al-Jazeera ont été arrêtés parce qu'eux parce qu’ils étaient arrivés “trop prêts de la bande de Gaza”. Les journalistes israéliens reportent surtout ce que racontent les porte-paroles militaires. Mentionner les victimes palestiniennes n'arrive pratiquement jamais. Les médias israéliens ne mentionnent par exemple jamais la relation entre le nombre de victimes de 100 contre 1. Les médias se limitent souvent au message simple de Barak: “Le Hamas et les organisations de terreur ont environ 400 morts”. La machine de propagande et de falsification de l'élite dirigeante est tout simplement immense. Les rapports des des actions de protestation dans le reste du monde sont présentés de façon très négative, insinuant souvent que chaque critique internationale contre le régime israélien est de l'antisémitisme.


Samedi, dans la ville Sakhnin, au Nord, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans une des plus fortes manifestations israélo-palestinienne depuis des années. Dans certains médias israéliens, on a parlé de “quelques milliers”, alors qu’ils étaient peut-être 100.000 avec bon nombre de juifs israéliens. Certains médias ont bien relayé ce rassemblement, mais pour effrayer la population. Quelques dizaines de contre-manifestants d'extrême-droite, surtout du parti de Lieberman, ont défilé dans la ville. L'ambiance à la manifestation était très militante, mais aussi dominée par le mouvement islamique et le parti nationaliste palestinien Balad. Des slogans en arabe ont été criés, avec des appels à la solidarité avec la population de Gaza pour qu’ils résistent aux tanks et aux fusils. Certains slogans ont appelé le Hezbollah à agir et ont critiqué la Ligue Arabe pour leur collaboration traditionnelle, particulièrement avec les USA. Malheureusement, certains slogans appelaient implicitement à des actions de terreur contre la population juive.


Le fait qui la manifestation de Sakhinin a été dominé par les forces de droite comme le mouvement islamique n'est pas un hasard. Hadash était très faible, une expression de l’énorme polarisation nationale et d'un certain affaiblissement de son soutien parmi la population israélo-palestinienne ces dernières années. Cela était déjà visible lors des élections municipales dans cette ville et dans la région. C'est la conséquence du rôle du Parti Communiste/Hadash. Le parti suit les événements et met l’accent sur l’obtention de réformes de la législation purement cosmétiques à la place de construire un mouvement. Même si certaines de ces petites réformes sont très correctes, cela ne peut être atteint que si Hadash construit une lutte massive. Il y a aussi des tristes exemples d’actions opportunistes comme des coopérations électorales avec le mouvement islamique dans certaines régions à la place à la place de construire une alternative. L'exemple le plus frappant est naturellement la coopération avec le parti d’extrême-droite de Lieberman dans la coalition du conseil communal de Haifa. Lors des élections dans cette ville, le PC a soutenu le maire du parti gouvernemental Kadima. L'argument était que cela était nécessaire pour éviter qu'un candidat de Lieberman n’obtienne le poste. C’est une explication du vide politique énorme et du fait que plusieurs actions anti-guerre peuvent maintenant être dominées par les organisations de droite.


En 9 jours, plus de 500 Palestiniens ont été assassinés, dont 30 depuis le début de l’opération au sol. Des milliers de personnes sont blessées et des milliers de maisons ont été ravagées dans la petite bande de Gaza. Cela a aussi des conséquences pour les masses arabe et juive en Israël. À la fin de la manifestation de samedi dernier à Tel-Aviv, nous avons appris la terrible nouvelle du début de l'invasion du pays, point de départ pour une nouvelle semaine de massacres. Mais ce sera aussi une nouvelle semaine d’actions de protestation. La manifestation de Tel-Aviv a montré qu’un mouvement commun des Juifs et des Arabes contre la guerre est possible malgré la répression, et peut-être même encore plus.


L'élite dirigeante israélienne fait usage de la peur de la classe ouvrière juive-israélienne. Cette guerre est définie d'un commun accord par l'establishment comme une “guerre sans choix”. C’est en fait une tentative désespérée de sortir de la crise politique profonde et d’effacer l’humiliation des interventions militaires de ces dernières années. Mais les travailleurs se rendront compte tôt ou tard qu’ils ont été consciemment trompés pour être traînés dans un conflit sanglant qui s'oppose à leurs intérêts. Un nombre de travailleurs et de jeunes grandissant cherchera autre chose. Le mouvement anti-guerre doit essayer d'atteindre cette couche, malgré toutes les difficultés. Sur base des idées de la solidarité et du socialisme, c’est toutefois possible, et c’est la seule voie pour aller de l’avant.

mardi 6 janvier 2009

Protestation contre la guerre à Gaza

La guerre menée par le troupes israéliennes contre les habitant de Gaza fait chaque jour de nouvelles victimes. Cela n'empêche cependant pas plusieurs gouvernements dont les Etats-Unis de soutenir cette "intervention" et le changement de président de semble pas offrir de nouveau espoir de paix puisque Obama soutient également les attaques.
Les manifestations ne se sont pas non plus fait attendre, dans les derniers jours de nombreuses actions de protestations ont été menées partout dans le monde. Ces manifestations sont cependant majoritairement organisées par les communautés issues de l'immigration. De nombreux slogans, parfois à caractères antisémites ont malheureusement pu de se faire entendre ainsi que "Hamas, Jihad, Hezbollah". Le Hamas n'a pourtant aucune solution à offrir à cette guerre.
Nous ne pouvons pas faire confiance aux politiciens traditionnels qui ne peuvent proposer qu'une politique néo-libérale et sécuritaire qui ne peux mener qu'a plus d'insécurité pour les populations vivant dans et à proximité de la bande de Gaza




vendredi 2 janvier 2009

Irak : Un lancer « au nom » des pauvres et des opprimés de toute la région



Le monde arabe connaît en ce moment des actions de solidarité avec Mountazar Al Zaïdi, sur base de manifestations à travers tout une série de pays. Avec une chaussure, le journaliste Al Zaïdi a réalisé le rêve de toute une série de personnes dans la région et dans le monde qui sont opposés à la politique américaine au Moyen-Orient violant les droits de l'homme et qui a conduit à la destruction de l'Irak au point que certains Irakiens ressentent une certaine nostalgie du temps où ils vivaient sous la dictature brutale de Saddam Hussein.


L'action de ce journaliste n'est guère surprenante, étant donné la révélation au monde entier des mensonges de Georges W. Bush au sujet de l'invasion, de l'occupation, et de la soi-disant «liberté et démocratie» dont bénéficient maintenant le peuple irakien. La réaction du gouvernement irakien vis-à-vis de Zaïdi - l'emprisonnement et, apparemment, la torture - laisse pourtant plus entendre que ce qui se passe maintenant en Irak est loin de cette «liberté et démocratie». Selon certaines sources, Zaïdi souffre maintenant de fractures et de blessures très gravement infectées. On a même demandé à sa famille d'attendre une semaine avant de le ramener à la maison, pour ne pas le voir dans cette horrible condition, de sorte à éviter des éruptions de colère dans le tribunal où il sera jugé.


On rapporte également que Zaïdi est un « activiste communiste révolutionnaire », qui a aussi milité contre le régime de Saddam Hussein.


La manière dont Zaïdi a souhaité bon vent à George W. Bush pendant sa dernière visite en Irak était bien le moindre que méritaient ce dirigeant cruel et son administration pourrie, après avoir mené pendant des décennies le monde dans la guerre et l'appauvrissement, après avoir soutenu des rois arabes et des régimes corrompus qui leur permettent de garder le contrôle sur le pétrole et d'autres richesses. Au vu du soutien de l'administration Bush vis-à-vis du régime israélien, il n'est guère surprenant que les habitants de la Bande de Gaza, malgré le siège meurtrier dont ils sont les victimes, manifestent en solidarité avec Zaïdi.


Le soutien et la solidarité que nous avons vue lors des derniers jours pourraient facilement s'intensifier, avec une généralisation de l'activité. Les socialistes et la gauche de tout le Moyen-Orient doivent accroître l'envergure de leurs actions, et non seulement s'engager dans des manifestations de solidarité, mais également contribuer à l'édification d'un mouvement contre la guerre et pour l'unité des masses, contre ce système capitaliste meurtrier.

http://play.sockandawe.com/

jeudi 1 janvier 2009

Joyeuse année de lutte pour 2009!!!