lundi 27 octobre 2008

Festival anticapitaliste sur l’environnement


Lutter pour un monde viable, lutter contre le capitalisme

Durant plusieurs semaines, nous avons mené campagne à Anvers pour un festival anticapitaliste sur l'environnement qui s'est déroulé ce 25 octobre. Les nombreuses réactions positives que nous avons reçues indiquent à quel point ce thème vit parmi la jeunesse, de même que la recherche d'une alternative face au capitalisme en crise.

Par Emiel (MAS-Anvers)

Environ 60 personnes ont participé aux quatre ateliers consacrés à l'énergie, à la crise alimentaire, à la surpopulation et aux changements climatiques. Au meeting, 80 personnes sont venues écouter les orateurs de l’ASBL Ademloos (qui milite contre la liaison Oosterweelverbinding qui doit surplomber la ville), de Résistance Internationale et du MAS/LSP. Finalement, une centaine de personnes ont assisté au concert donné par trois groupes locaux.

Alors que la région d’Anvers fait face à une vague de licenciements, l'administration communale continue - contre l’avis de la majorité de la population - à soutenir son projet de prestige de la liaison Oosterweel, un mégaprojet de 2 milliards d'euros qui constitue en plus un danger pour la santé des riverains ainsi que pour la sécurité routière. Nous soutenons la résistance contre la construction de ce pont, cet argent serait bien plus utile dans les services publics. Avec ces 2 milliards d’euros, pourquoi ne pas instaurer la gratuité des transports en commun par exemple ? Ou encore investir dans des alternatives pour le transport de containers ?

Le fil rouge des discussions a indubitablement été l'impact de la crise économique sur la conscience des masses en matière d'environnement. Au fur et à mesure que la crise de ce système s’aiguisera, les conditions de vie des travailleurs seront attaquées. Les licenciements, les restructurations, la baisse du pouvoir d’achat,… donnent moins d’assise aux arguments uniquement moralisateurs. Pour nous, la lutte pour la préservation de l’environnement est partie intégrante de celle pour des emplois décents et pour de bonnes conditions de vie. Avec un capitalisme en crise, il faut s’attendre à des attaques plus dures de la part de la bourgeoisie sur ces terrains.

De la même manière qu’il n’existe pas de responsabilité individuelle pour la catastrophe écologique à laquelle nous assistons, les « choix individuels » ne représentent pas de solution. La baisse de la consommation conséquente à l’appauvrissement collectif et à la baisse de pouvoir d’achat ne mène ainsi en rien à une amélioration de la situation écologique. La lutte pour l’environnement ne doit pas être orientée contre les victimes du capitalisme, mais contre le système lui-même. Seul le profit est prioritaire dans le capitalisme, au détriment des travailleurs et de leur environnement. Nous voulons que cela change, nous voulons un système socialiste où les besoins de la majorité de la population sont prioritaires.

Un grand enthousiasme était présent à ce festival, qui s’et reflété dans les discussions sur l’alternative socialiste au capitalisme. De plus, nous avons fermement renforcé notre travail à Anvers et sommes rentrés en contact de nombreux jeunes dont l’un a déjà décidé de rejoindre notre parti. Toi aussi n’hésite pas, lutte avec nous pour un monde meilleur, un monde socialiste !







> Reportage photo


Quelques réactions de participants:

Trois personnes sont venues de Pays-Bas, dont Bas : « Pour moi, le plus intéressant a été le groupe de travail au sujet d'une vision socialiste sur l'énergie. L'orateur a particulièrement attiré mon attention. La discussion a parfois été technique, mais de façon claire. La discussion sur les particules fines au sujet de la liaison Oosterweel existe aussi à Tilburg. Là-bas, la teneur en particules fines du fait de la circulation des voitures est très élevée. »

Des membres et sympathisants venus de tout le pays étaient également présents.

Matthias (Gand) : « Je pense que la participation et le contenu des différentes discussions ont reflété clairement l'intérêt de cette thématique pour les marxistes. » Pablo, de Bruxelles, a de suite proposé d’organiser un événement similaire dans la capitale.

Giulano (Bruxelles) : « Le festival

anticapitaliste sur l’environnement lance notre campagne nationale autour de l'écologie. Nous participerons à la manifestation du 6 décembre à Bruxelles. Il était important d’organiser une journée semblable autour d'un thème qui vit fortement parmi la jeunesse et d’apporter des conclusions révolutionnaires, comme nous avons pu le voir. La catastrophe écologique ne peut pas être résolue dans le cadre du système capitaliste comme ce dernier ne considère que les profits à court terme. Les défis pour la planète qui se trouvent devant nous ne peuvent être résolus que dans le cadre d’une économie démocratiquement planifiée. »

Jonas (Gand) : « J'ai trouvé que ce festival était bien organisé. Les discussions ont été intéressantes et j’ai été frappé par le nombre de personnes que je n’avais jamais vu auparavant. C'est le signe que notre organisation grandit. »

Barbara (écolière, Gand) : « J’ai tro

uvé cela intéressant, surtout le dernier meeting sur la liaison Oosterweel, qui était une manière d’aborder la thématique concrètement. Mais l'environnement demande une solution mondiale. Pour cette raison, il est important de lutter pour le socialisme. »

Bien entendu, beaucoup de personnes venaient d’Anvers même. Nous laissons la parole à quelques uns.

Mara : « J’habite Merksem (où doit passer la liaison Oosterweel) et ai été fort interpellée par la discussion sur la liaison Oosterweel. La manière dont on traite ce sujet aujourd’hui est complètement folle. »

Laurent : « J’ai participé à l’a

telier sur le changement climatique et à celui sur l'énergie. À côté des introductions passionnantes, j'ai été frappé par la grande volonté de discussion dans la salle. Étant donné que je suis convaincu que la problématique environnementale a besoin de solutions collectives, il est essentiel que chacun fournisse sa contribution à cette discussion. A cet égard, je pense que les ateliers n'ont certainement pas manqué leur effet. »

Jarmo : "Je suis très content de ce festival anticapitaliste. Il nous a donné la possibilité de nous profiler comme des anticapitalistes conséquents et comme une organisation active sur un large éventail de terrains. Dans les ateliers et les discussions, notre position sur les solutions collectives à la place des écotaxes, entre autres, a été largement appréciée. Nous nous positionnons clairement face aux partisans des solutions individuelles qui affirment que nous portons tous la responsabilité

de la destruction de l’environnement. La participation, l'enthousiasme et la volonté de discussion - notamment sur la manière dont un petit groupe est en mesure de mobiliser un grand nombre de personnes moyennant des positions correctes – ont été frappants."