dimanche 30 novembre 2008

Protestation de masse contre les mesures anti-LGBT aux USA

Il y a deux semaines, dans presque toutes les villes des États-Unis, des actions de protestation ont eu lieu contre l'interdiction du mariage homosexuel en Californie. Des centaines de manifestations à travers tous le pays ont attiré des centaines de personnes. Les organisateurs parlent d'un million de personne! C'est un chiffre énorme pour un thème comme les droits homosexuels. Il y a eu des actions dans les 50 états du pays. Aussi, le mois prochain divers actions auront lieu pour protester contre les discrimination homophobes que subissent des millions de personnes à travers le monde.

Plus d'infos, de photos, de rapports ==> jointheimpact.com

Video de la campagne aux USA:










vendredi 28 novembre 2008

26/03: MANIFESTATION ANTIFASCISTE A LOUVAIN

La lutte contre le fascisme continue!

Le 07 octobre EGA-Gand et plusieurs groupes de gauche, organisaient une action contre le débat des étudiants d’extrême droite du NSV. Cela a mené à un blocage paisible de 300 étudiants qui ont empêché l’accès à Filip Dewinter, et à sa garde violente (le groupe condamné Voorpost) et le NSV, aux auditoires.


Par Michael (Etudiants de Gauche Actifs - Gand)


Par cela, les antifascistes ont réussi à éviter que les portes de l’université s’ouvrent aux organisations fascistes, qui les auraient utilisées comme tremplin pour la haine raciale. Si cela s’était passé, l’espace d’ouverture de l’université comme endroit où tout le monde, quelle que soit sa religion, orientation sexuelle, couleur de peau ou culture, peut se déplacer librement, aurait été pris en otage par un groupuscule de marginaux violents.


Cette action a été rendue possible par notre action conséquente vis-à-vis des fascistes, et la lutte contre eux. Nous avons toujours dit ne pas vouloir donner un forum aux fascistes, ni dans nos universités, ni dans les rues. L’année passée nous avons mené une campagne à Gand pour la manifestation anti-NSV. Plus de 1200 étudiants ont envahi les rues, pour démontrer qu’ils n’acceptent pas un défilé fasciste en rue, et ne tolèrent ni leur violence ni leur racisme. C’est sur cette base que les étudiants ont pensé qu’un blocage était aussi possible. L’antifascisme ne se résume pas à une action, c’est la construction réelle d’un rapport de force.


Cette lutte est aussi politique. Les mesures néolibérales et asociales de tous les partis traditionnels, mesures ayant rapportés des millions aux capitalistes, ont mené à un mécontentement profond parmi la population. Avec sa stratégie du diviser pour régner l’extrême droite a pu en profiter. Une résistance contre l’extrême droite doit aller de paire avec une opposition de gauche contre la politique antisociale.


Dans cette perspective, nous organisons la manif anti-NSV, le 26 mars à Louvain. Pour démontrer qu’à Louvain aussi une grande majorité des étudiants peuvent rentrer en action contre la violence fasciste, et de plus en plus lient celle-ci à la politique antisociale.

Italie: Le mouvement de masse contre les attaques contre l'éducation continue

« Nous ne payerons pas la crise ». C'était le slogan principal aux lèvres des 200.000 étudiants universitaires ou du secondaire qui ont marché dans les rues de Rome le 14 novembre. « Si elles bloquent notre futur, nous bloquerons la ville » ont-ils criés. Et c’est exactement ce qui s’est passé.

Christine Thomas, Lotta (CIO-Italie) Article publié en anglais le 18 novembre

Ils étaient venus de partout en Italie - du nord, du centre, du sud et des îles - pour participer à la dernière action de masse dans la « vague » de protestations étudiantes qui a balayé l'Italie. Des milliers de personnes qui n’ont pas pu participer à la manifestation de Rome ont participé aux manifestations locales. Même les étudiants Erasmus ont protesté à l'étranger à Paris, à Londres, à Madrid, à Bruxelles et ailleurs.

Le 14 novembre était également le jour d'une grève nationale pour les universités et les chercheurs. 100.000 lecteurs, chercheurs, membres du personnel techniques et administratif, bon nombre d'entre eux « précaires », ont participé à une manifestation parallèle à Rome organisée par deux des principales fédérations syndicales, la Cgil et de l'Uil.

Un movement de masse

Ce mouvement énorme, le plus grand dans l'éducation depuis plus de 20 années, s’est développé contre les réformes de ‘Gelmini’ qui signifient des coupes budgétaires, des pertes d’emploi et la privatisation massive des écoles primaires jusqu’aux universités. Ce mouvement s’est développé depuis plus d'un mois maintenant avec des étudiants et des parents occupant des écoles et des universités et des classes se déroulant au milieu de places pour clarifier et populariser ce que ces réformes veulent vraiment dire.

Quand le premier ministre Silvio Berlusconi a menacé d’envoyer les forces de l’ordre pour expulser les étudiants impliqués dans les occupations, les protestations se sont répandues de plus belle. Cependant, l'intimidation et la répression dans les écoles a eu pour conséquence que ce sont maintenant principalement les étudiants qui continuent les occupations. Mais des dizaines de milliers de lycéens participent aux manifestations locales et nationales.

Lotta, le groupe du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) en Italie, a appelé à une grève générale nationale de 24 heure pour lier ensemble les étudiants, les parents et les travailleurs de l’enseignement avec les autres secteurs publics et les travailleurs du secteur privé qui sont également sous attaque de la part du gouvernement Berlusconi. Avec l’aide de militants du CIO issus d'Allemagne, d'Irlande, et d'Angleterre, nous avons vendu des exemplaires de notre journal à la manifestation étudiante et distribué des milliers de tracts expliquant comment ces attaques sont enracinées dans la crise économique et soulevant la nécessité d'une alternative de masse anticapitaliste.

Grève générale

Au cours du mois passé, en plus de la grève nationale des universités, des travailleurs du secteur public ont été impliqués dans des grèves régionales et dans une grève nationale contre leur dernière offre de salaire ; les syndicats de la base ont organisé une grève qui a mobilisé 2 millions de travailleurs; 1 million de travailleurs et d'étudiants ont marché à Rome le jour d'une grève nationale des écoles ; les travailleurs du secteur des transports ont bloqué les villes dans une grève nationale sur des questions salariales ; les travailleurs de la distribution ont participé à une grève nationale, toujours sur des questions de salaire, et des grèves sauvages ont paralysé la ligne aérienne Alitalia en protestation aux milliers de pertes d’emploi et aux attaques contre les conditions de travail.

Maintenant, il est clair que « l’automne chaud » va devenir un « hiver chaud ». Sous la pression du mouvement, particulièrement dans le secteur public et chez les métallos qui avaient également appelé à leur propre grève nationale en décembre, la principale fédération syndicale, la Cgil, a été forcée d'appeler à une grève nationale pour le 12 décembre.

Vers l’avant

Des comités de lutte devraient maintenant être formés dans chaque école, université et lieu de travail pour mobiliser pour la grève et pour assurer la participation la plus large possible. Les représentants de ces comités devraient se réunir à des niveaux locaux et nationaux pour discuter de la manière de poursuivre le mouvement après la grève.

Le premier gouvernement de Berlusconi a été jeté dehors en 1994 par une grève de masse contre ses attaques sur les pensions et les soins de santé. Mais ceci soulève la question d'une alternative politique. Le parti d'opposition principal, le capitaliste Parti Démocratique, a aussi mené des attaques dans l'éducation, les soins de santé et les pensions quand il était au pouvoir. Le PRC (Parti de la refondation communiste), tout en soutenant le mouvement de l'éducation, a été discrédité par sa participation au gouvernement avec le PD au niveau national et local.

En faisant des comparaisons avec le mouvement étudiant de 1968 (qui en Italie a été le prélude à un mouvement ouvrier de masse), la presse a décrit les étudiants impliqués dans la « vague » comme apolitiques. Mais les slogans et les revendications contre la privatisation et pour un enseignement public sont clairement politiques. Ce sont les partis traditionnels que les étudiants rejettent dans une situation où il n'y a aucun point de référence idéologique de masse du côté gauche.

Potentiellement, ce mouvement peut être la base pour la construction d’un parti de masse anticapitaliste des travailleurs et de la jeunesse en Italie. Il pourrait également aider à remettre à l’avant la combativité communiste du PRC, bien que ce ne soit pas certain.

mardi 25 novembre 2008

France: “Réforme” des lycées de Darcos: Toujours plus d’inégalités, toujours moins de postes de profs!

Depuis quelques semaines Darcos multiplie les discours pour nous présenter sa réforme du bac. Les éléments de cette réforme sont dévoilés au compte goutte, le ministre de l'éducation craignant un nouveau mouvement lycéen. Cette réforme supprime les filières et instaure un "bac" unique. Le lycée fonctionnera sur le modèle de l'Université avec une année divisée en semestres et un enseignement organisé en modules, il n'y aura donc plus de classes fixes, mais des groupes de module plus ou moins grands, ce qui ouvre la voie à la possibilité de cours de type magistraux comme à l'université avec un très grand nombre d'élèves. Cela amènera forcément à des suppressions de postes.

Le bac sera remplacé par une "carte scolaire" où seront comptabilisés tous les modules validés par l'élève durant sa scolarité. On ne sortira plus avec un diplôme national : chacun aura un bac différent. La sélection à la sortie du lycée se fera alors en fonction des options qu'aura suivi le lycéen. Or celles-ci seront plus nombreuses et variées dans les lycées des beaux quartiers puisque 15% des heures seront choisies par le lycée lui même en fonction des moyens dont il disposera…

La sélection interviendra aussi plus tôt puisque chaque lycée pourra fixer lui-même ses propres critères de recrutement pour les options. C'est dans cette logique que le gouvernement prévoit la création des "lycées de l'excellence" dans les banlieues auxquels n'accéderont que les élèves qui se seront montrés "méritants" au collège. Ce n'est pas ça qui va réduire les inégalités, car celles-ci sont la conséquences de conditions sociales et économiques difficiles créées par le capitalisme. Ces lycées auront soi disant plus de moyens mais ce sera surtout pour cacher que les autres en auront de moins en moins.

Une "réforme" pour accompagner les suppressions de postes

Dans le même temps, 13500 suppressions de postes sont annoncées dans l'Education Nationale et ce alors que le nombre d'élèves excède maintenant souvent 35 par classe. Pour rendre possible ces suppressions, la réforme prévoie une baisse du volume horaire qui passera à 27h d'enseignement par semaine (au lieu de 32h actuellement). Ça se traduira par un appauvrissement des programmes et par une intensification du rythme de travail. De plus le gouvernement déclare souhaiter rendre le redoublement "anecdotique" (ce qui voudra dire rendre plus facile de virer les lycéens de plus de 16 ans…). Le prétexte c'est que ça coûterait cher à l'Etat. Et dans les faits, ça va permettre de supprimer toujours plus de postes.

Toutes ces attaques visent à favoriser une élite qui accédera aux meilleurs lycées, suivra les bonnes options et dont le diplôme aura plus de valeur que celui des autres qui devront se contenter d'une éducation minimale dans des conditions toujours plus dégradées. Ce que veut le gouvernement, c'est continuer à avancer vers une privatisation de l'Education. D'un côté, ceux qui auront les moyens de se payer des cours de soutien : les entreprises privées qui donnent des cours de soutien vont s'en mettre plein les poches. De l'autre, les plus modestes quitteront le système scolaire avec une formation minimale et un diplôme sans vraie valeur, ou sans diplôme tout court.

C'est la même idée que celle qui a conduit à la suppression des BEP et au passage en trois ans au lieu de quatre des Bac Pro.

Organiser la lutte contre cette nouvelle attaque de Darcos

La réforme des lycées, si elle passe, va changer en profondeur les conditions d'étude et aggraver la sélection sociale. Le but de Sarkozy et de Darcos, c'est de mener une politique au service des riches. Dans le système où nous vivons, le capitalisme, cela veut dire, pour ce gouvernement, que les services publics doivent devenir des sources de profit, être "rentables". Avec la crise, cela veut dire des attaques encore plus fortes contre les services publics, notamment la Santé ou l'Education.

On peut stopper cette réforme en s'organisant dès maintenant. Les lycéens de la Gauche révolutionnaire proposent à tous ceux et à toutes celles qui le souhaitent de préparer la lutte avec nous : réunions-débats pour discuter de comment lutter, distributions de tracts, préparation des prochaines grèves… On sait aussi que les autres années, il a manqué un véritable mouvement d'ensemble pour gagner contre ce gouvernement. Il faut donc préparer une lutte massive. Pour réellement empêcher cette mesure, il faudra un mouvement d'ampleur, lycéens et personnels, tous ensemble. C'est dans ce sens là que nous voulons aller.

Lycéens, ensemble avec les étudiants et les travailleurs

La "réforme" des lycées n'est pas une mesure à part. Elle s'inscrit dans le cadre de toute la politique de Sarkozy et du système qu'il défend, le capitalisme. C'est toute cette politique qu'il faut bloquer : il faudra une lutte commune, lycéens, étudiants, travailleurs du public et du privé. On ne devra pas hésiter à rejoindre des secteurs qui se mettraient en lutte. Une journée de grève tous ensemble permettrait de vraiment construire le rapport de force contre ce gouvernement.

Les lycéens de la Gauche révolutionnaire, luttent pour une éducation de qualité, gratuite, accessible à tous et toutes.

25 élèves par classes maximum ! Embauche du personnel nécessaire.

Zéro suppressions de postes !

Pour de vrais droits démocratiques dans les lycées : droit de nous réunir, de nous organiser, sans contrôle de l'administration.

Pour une lutte d'ensemble, jeunes et travailleurs, contre la politique de Sarkozy !

Si toi aussi tu souhaites préparer la mobilisation contre la loi Darcos, n'hésite plus : contacte nous ! Rejoins nous !

Sarah Ladam

dimanche 23 novembre 2008

La campagne contre le coût élevé des études est lancée

Ce samedi 15 novembre, quelques 200 jeunes ont donné le coup d'envoi de la campagne “Respact”. Cette campagne veut organiser en avril une grande manifestation nationale contre le coût toujours croissant des études. La journée Respact a été organisée par une plate-forme d'une trentaine d'organisations syndicales et politiques. Nous soutenons cette campagne et avons activement participé à la journée Respact. Nous y avons organisé trois ateliers, y avons tenu un large stand d'information et sommes intervenus dans diverses autres discussions.

Par Mathias (Gand)

Les Etudiants de Gauche Actifs, l’organisation étudiante du MAS, participent à la campagne Respact parce que nous nous opposons à la hausse ininterrompue du coût des études et à la casse des services aux étudiants. Une étude de la FEF (Fédération des Etudiants Francophones) parue en septembre 2007 a calculé qu'une année d'études coûte entre 7.200 et 12.000 euros pour chaque étudiant. Entre temps, il ne fait aucun doute que cette contribution va encore augmenter. De plus en plus de jeunes doivent trouver un job afin de pouvoir payer leurs études.

Face au manque de moyens, nous revendiquons la hausse des dépenses publiques pour l'enseignement à hauteur de 7% du PIB. Nous pensons qu'une campagne ne doit pas se limiter à la hausse du minerval, mais doit au contraire s'intéresser à tous les facteurs qui contribuent à la hausse du coût des études (et donc au loyer des kots, au prix des syllabus, du transport,...). De même, la pénurie de logements publics à prix abordable ou la poursuite de l'augmentation du coût des transports publics (le Go Pass à 50€ au lieu de 46 à partir de février !), sapent le pouvoir d'achat des jeunes. Un mouvement contre la hausse du coût des études doit aller de pair avec le mouvement pour le pouvoir d'achat. Après tout, aussi bien les jeunes que les travailleurs ressentent les conséquences de la politique néolibérale. Une lutte d'ensemble est nécessaire afin d'obtenir des changements.

Le programme de Respact, pour sa journée du 15 novembre, était selon nous trop restreint. Il faut également mettre en avant des réponses collectives sur des sujets tels que le logement, le transport, la culture, l'alimentation... qui rejoignent les actions pour plus de pouvoir d'achat qui ont été soutenues par des centaines de milliers de travailleurs tout au long de l'année écoulée. Il est donc aussi dommage que la campagne Respact a laissé passer l'occasion de démarrer en conjonction avec l'action de la CGSP-VUB contre les économies de Vandenbroucke, qui a eu lieu trois jours plus tard.

Une campagne comme Respact a un potentiel énorme, mais ne peut pleinement le saisir que si elle dispose d'une participation active des étudiants et des travailleurs. A l'heure actuelle, Respact se cantonne trop à un fonctionnement sur base des organisations qui collaborent déjà au projet. Pour pouvoir construire Respact, il sera nécessaire d'impliquer dans la campagne des couches plus larges d'étudiants et de soutenir des actions telles que celle de la délégation de la CGSP-VUB.

EGA lors de la journée Respact :

Les Etudiants de Gauche Actifs ont organisé trois commissions lors de cette journée:

* la lutte contre la marchandisation de l'enseignement et une réponse socialiste
* un atelier sur la lutte pour plus de moyens pour l'enseignement avec pour orateur Jo Coulier de la CGSP-VUB
* un atelier sur la lutte des boursiers pour un salaire égal pour un travail égal, ainsi que sur la recherche à l'université, avec pour orateur Jon Sneyers de la CNE-KULeuven, lequel a mené une campagne fructueuse autour de ce thème, obtenant ainsi une hausse de salaire pour les chercheurs !

mercredi 19 novembre 2008

Bruxelles : Evacuation violente de sans-papiers

Hier matin, à Bruxelles, plusieurs centaines de sans-papiers qui occupaient les anciens locaux d’Electrabel chaussée d’Ixelles ont été expulsés manu militari par la police, à la demande du bourgmestre d’Ixelles Mr Decourty (PS).


Par karim


Une petite vingtaine de personnes ont été arrêtées. La mobilisation de soutien (étudiants, ou personnes impliquées dans les mouvements de soutien aux sans-papiers) s’est faite dans l’urgence et a permis d’empêcher les détenus de se faire emmener au commissariat, et par la suite d’être relâchés. Evidemment, cette expulsion implique qu’à nouveau ces centaines de sans-papiers se retrouvent à la rue avec leurs enfants et doivent chercher à tout prix un nouvel endroit pour se loger et organiser leur lutte.


De plus, contrairement aux dires de Mr Decourty, la police a mené cette intervention de manière violente. En effet, plusieurs sans-papiers ont été tabassés à l’intérieur des locaux et sont ressortis saignant au visage, des énormes bleus sur le dos,… Les militants venus en soutien ont aussi eu à faire avec les policiers survoltés qui, à plusieurs reprises, se sont déchainés sur des petits groupes de manifestants.


Les responsables de cette situation sont les partis traditionnels et leur politique raciste envers les sans papiers. Le bourgmestre et la police ont participé pleinement à cette politique en délogeant les sans papiers. En effet, les Decourty and Co du PS par exemple s’arguent de soutenir la cause des sans-papiers mais dans la pratique, ils appliquent sans aucun problème la politique répressive dictée par le gouvernement. A aucun moment nous ne les avons vu auprès des sans-papiers ni même leur permettre d’organiser leur lutte dans des conditions décentes sur le terrain de leur commune.


D’autre part, nous tenons à être critiques vis-à-vis de la manière dont l’UDEP organise les sans-papiers lors des dernières occupations. La désorganisation au sein de l’occupation de la chaussée d’Ixelles était évidente. Après plus de deux semaines d’occupation, aucune initiative n’avait été prise pour faire connaitre les raisons de l’occupation aux habitants du quartier et ainsi construire le soutien.


Selon nous, une occupation doit aller de paire avec une mobilisation dans le quartier. La construction d’un rapport de force au sein de l’ensemble de la population des environs est plus que nécessaire pour permettre d’éviter ce genre d’expulsion et obtenir une victoire. Pour cela, les personnes qui occupent et celles qui les soutiennent doivent s’organiser pour élargir la mobilisation. Venez discuter avec nos militants !!



Reportage photos de la mobilisation

samedi 15 novembre 2008

15 NOVEMBRE RESPACT-DAY

EGA participe à la campagne « Respact » pour une baisse des coûts directs et indirects des études dans l’enseignement supérieur, à l’initiative de la Fédération des étudiants francophones (FEF) et de son équivalent néerlandophone (VVS). Le 15 novemebre Respact organise une conférence nationale à L’ULB qui sera suivi de concert


Par les Etudiants de gauche Actifs, notre organisation étudiante


Lors de la journée, il y aura plusieurs ateliers de 12H à 15H. Voici les 3 ateliers qu’EGA conseille:

  • "Du modèle de financement input vers le modèle output. Comment résister contre les coupes budgétaires dans l’enseignement supérieur flamand voulu par Vandenbroucke ?" Ateliers-débat avec Jo Coulier, le délégué principal de la CGSP VUB qui organise l’action du 18 novembre.

Le plan de Vandebroucke a introduit le modèle output (un financement par élève ayant réussi l’année et non par élève qui commence l’année). Avec un financement “output”, les universités et les hautes écoles vont surtout s’orienter vers les étudiants dont les chances de réussite sont les plus grandes.


La voie est ainsi ouverte à un enseignement à deux vitesse: d’un côté des institutions de pointe accessibles aux surdoués et aux étudiants riches, de l’autre des institutions de second rang pour la majorité des étudiants, avec moins de subsides.Aujourd’hui il entend ne pas tenir ses promesses et veut que l’indexation des budgets pour l’année prochaine soit limitée à 1,9% alors qu’elle devrait être de 3,34%. Pour la VUB cela représente une perte nette de 2 millions d’euros sur le budget de l’année prochaine, ce qui signifie qu’une cinquantaine d’emplois seront menacés de disparaître. Pour des institutions plus grandes comme l’université de Gand la facture s’élèvera à plusieurs dizaines de millions d’euros de perte.

  • "Stop à la commercialisation de l’enseignement ! Pourquoi un salaire étudiant est nécessaire contre l’augmentation des coûts des études ?" Ateliers-débat avec Etudiants de Gauche Actifs.

  • "Un salaire décent pour un travail décent! Pourquoi une campagne pour l’harmonisation (vers le haut !) des salaires des doctorants?" (seulement en néerlandais). Ateliers-débat avec Jon Sneyers, militant LBC et initiateur de la pétition des chercheurs boursiers IWT de la KULeuven. http://www.cs.kuleuven.be/iwtpetitie/


Un programme socialiste contre l’augmentation du coût des études !



  • Stop à la commercialisation de l’enseignement !
  • 7 % du PIB pour l’enseignement dont 2% pour l’enseignement supérieur !
  • L’abolition de toute forme de droits d’inscriptions (matériel inclus)
  • Des investissements publics pour des kots à prix abordable pour tous ! Un plan public de construction massif de logements sociaux de qualité !
  • Stop aux privatisations de nos restaurants ! Des repas de qualité à prix démocratiques !
  • Abolition de la TVA sur les produits de première nécessité!
  • Pour un accès gratuit à la culture ! Les multinationales hors de la culture et des loisirs !
  • Pour un service public national de santé sous contrôle des travailleurs et des consommateurs! Pour la nationalisation de l’industrie pharmaceutique afin que seuls les meilleurs produits soient vendus à prix abordable !
  • Un salaire étudiant qui rend l’enseignement supérieur accessible aux enfants de travailleurs !
  • Un enseignement gratuit et de qualité pour tous !
  • Abolition des intérêts notionnels et des autres cadeaux néolibéraux aux patrons !
  • Pour un impôt sur les grandes fortunes !
  • Pour une répression sévère de la fraude fiscale !
  • Les patrons ont sacrifié nos entreprises à leur soif de profits, la collectivité doit contrôler elle même l’économie en nationalisant les secteurs clés comme les secteurs bancaire, énergétique, alimentaire,… pour que ceux-ci soient orientés en fonction des besoins, pas des profits.
  • Une société socialiste sous le contrôle démocratique des organes des travailleurs et de leurs familles !

mercredi 12 novembre 2008

Le nouveau FN - Le même vieux racisme

Suite au renvoi de l'ancien président à vie du Front National, le Dr.
Féret, le parti néofasciste avait fièrement prétendu être intégralement
rénové. Le nouveau président était alors Michel Delacroix, une figure
également controversée chez laquelle on avait trouvé des armes il y a
quelques années à peines. Aujourd'hui, Delacroix réapparait à nouveau
dans les médias pour avoir chanté une chanson antisémite nauséabonde.



Le film dans lequel nos deux néonazis en herbe se sont amusés en
souvenir des camps de la mort a été divulgué dans le cadre du divorce
de Delacroix. Cette chansonnette, Delacroix l’a poussée en compagnie de
Luc Vankeerbergen, moins connu du côté francophone, un membre du
conseil du CPAS de Malines pour le compte du Vlaams Belang. Cela
confirme bien que les liens entre le Front National belgicain et le
Vlaams Belang nationaliste ne sont pas aussi distendu que ce que l’on
pourrait croire…
Pour les élections, les deux partis d’extrême-droite se sont
même arrangés pour se répartir les communes bruxelloises selon le taux
de francophones et de néerlandophones, histoire de ne pas se déranger
mutuellement. Patrick Sessler, un des leaders du FN, a d'ailleurs été
très actif au Vlaams Belang. Sessler a aussi été prit en train de faire
le salut nazi sur la tombe du dictateur fasciste espagnol, Franco.
Ce qui les rassemble, au-delà des petites amitiés, c’est leur
nationalisme et leur haine des étrangers. C’est ainsi que Vankeerbergen
et Delacroix se sont retrouvé à chanter une petite chanson sur la Shoah
sur l’air de «L’eau vive» de Guy Béart: "Ma petite juive est à Dachau, elle est dans
la chaux vive. Elle a quitté sont ghetto pour être brûlée vive."
Le parlementaire du FN Cocriamont avait déjà avoué auparavant qu'il
était négationniste (visiblement, l’existence et la taille des camps
d’extermination et de concentration sont des sujets de dispute entre
les deux zozos).
Le Front a mit Delacroix à la porte, mais il reste toujours
parlementaire. Au Vlaams Belang, Vankeerbergen a tout de suite suivi le
même chemin.
Le "renouveau" du FN est juste une utopie, à balancer à la
poubelle au plus vite de même que ce parti. Il s'agit bien évidement
toujours de la même clique de racistes et de négationnistes qui, il y a
peu, considéraient encore Féret comme un Fuhrer. L'exclusion de Daniel
Féret était une condition pour tenter de débuter la formation d'un
noyau actif, d'un parti de cadre comme il en existe déjà un en Flandre.
Cela ne prend cependant pas. Le FN rénové n'arrive pas plus à
s'imposer que le vieux FN. Mais le Front ne frappe pas que par son
racisme et ses "accidents". Il frappe surtout et avant tout par sa
totale incapacité à offrir une réponse sérieuse aux problèmes sociaux
auxquels est confrontée une large couche de la population.

lundi 10 novembre 2008

Nouvelle occupation de sans-papiers à Bruxelles

Depuis une petite semaine, une grosse centaine de sans-papiers occupent à Bruxelles les anciens bâtiments d'Electrabel (place Fernand Cocq) à l'appel de l'UDEP. Ces bâtiments, laissés à l'abandon depuis quelques années, vont donc être utilisés afin d'organiser la lutte de ces sans-papiers dans les semaines à venir. Des activités politiques et culturelles sont en effet prévues et en cours d'organisation. Les sans-papiers présents sont bien sur en attente de toute solidarité possible venant des camarades du MAS comme d'autre militants et activistes syndicaux par exemple. Via notre site socialisme.be, nous essayerons de donner des rapports réguliers de l'avancement et des initiatives de ces camarades en lutte!


Karim (Bruxelles)


samedi 8 novembre 2008

Sans-papiers. Encore combien de sacrifices pour obtenir le droit de vivre décemment ?

Le 12 octobre, un jeune homme de nationalité serbe s’est suicidé au centre fermé de Vottem. parce que sa demande de séjour en Belgique avait été refusée. Ce geste de désespoir n’est pas isolé. Les grèves de la faim et autres actes de protestation se sont multipliés ces derniers mois.


Par Damien (Liège)


Les centres fermés sont des centres de détention destinés à préparer l’expulsion en brisant la résistance des sans-papiers. Au centre de Vottem, un psychiatre passe toutes les deux semaines et si quelqu’un souffre de troubles psychologiques ou tente de se suicider, il est directement envoyé au cachot 1 ! Ce régime carcéral appliqué à des innocents est évidemment très mal vécu. Un ancien médecin du centre de Vottem a déclaré en démissionnant : « J’ai travaillé dix ans dans l’humanitaire, dans des pays où les droits de l’homme étaient sans cesse violés. Je n’aurais jamais cru voir ici des violations des droits de l’homme organisées par le gouvernement de mon pays ! »


Comment expliquer cette situation? Les pays capitalistes développés tentent de réduire l’immigration à un gigantesque marché dans lequel il s’agit de choisir parmi une foule de demandeurs d’asile... non pas pour les aider mais pour les utiliser. Un peu comme on prendrait un torchon au magasin, en somme.


Pour les autres, il ne reste comme « solution » que leur renvoi après un séjour dans des centres fermés ou le travail au noir pour des patrons peu scrupuleux qui profitent de leur situation d’irrégularité pour les exploiter plus intensément qu’un travailleur en ordre. Les travailleurs sans-papiers sont les travailleurs les plus faibles dans notre pays. La manière dont ils sont traités par l’Etat et par les patrons illustre ce que serait le sort commun des travailleurs sans organisations pour les défendre : de simples outils dont la mort n’inquiète personne !


Nous défendons une politique complètement opposée, basée sur la solidarité en revendiquant la régularisation des sans-papiers comme condition indispensable pour unir les travailleurs locaux et immigrés dans nos pays. Nous défendons les conditions de salaires et de travail conquises par le mouvement ouvrier dans nos pays pour éviter que l’arrivée de travailleurs étrangers ne permette aux patrons de casser le marché du travail et la protection sociale. Nous soutenons les syndicats et les organisations populaires dans le monde néocolonial pour qu’ils puissent améliorer eux aussi les conditions de vie des populations locales.