jeudi 31 juillet 2008

Photos de l'occupation des grues par les sans-papiers

Les sans-papiers sont passés à des actions désespérées en occupant des grues, entre autres sur le chantier de construction du casino de Bruxelles. Une jeune femme, épuisée par une grève de la faim, a été évacuée par les pompiers. Un grand groupe de sympathisants et de passants ont exprimé leur soutien avec les sans-papiers. La situation a été tendue durant un court moment, quand une partie d'entre eux a fait un barrage routier spontané au carrefour Anspach. Depuis, la plupart des actions ont été stoppées, mais il y a aussi eu une victime, tombée d'une grue.

Stéphane, MAS-Bruxelles


Photos de l'occupation

La situation désespérée des sans-papiers mène à des occupations de grues

La situation désespérée des sans-papiers conduit beaucoup d’entre eux jusqu’à des extrémités. Bon nombre de sans-papiers travaillent dans le secteur de la construction (on les estime à 50.000), et maintenant des grues sont occupées. L’étape suivante est claire: si ces actions continuent, il faut s’attendre à ce que quelqu’un saute ou tombe.

La détresse éprouvée par les sans-papiers est particulièrement grande. Beaucoup sont présents ici depuis des années et ils continuent cependant à attendre en vain le moindre signe qui leur permettrait de vivre une vie normale. Ils peuvent bien être exploités par le travail au noir ou par les marchands de sommeil, mais ils n’ont pas le droit d’avoir une vraie vie, légale et en sécurité.

Ces actions au sommet des grues sont, tout comme les grèves de faim, une expression de cette situation. Il s'agit d’actes de détresse individuels dans l'espoir d’attirer l'attention et de bénéficier éventuellement d’une mesure d'exception. Nous comprenons cette attitude, mais craignons cependant que cette sorte d'actions ne renforce pas la solidarité des couches plus larges de travailleurs et leurs familles.

Pour arracher une regularisation à part entière et générale, des liens doivent être établis entre le mouvement des sans-papiers et le mouvement ouvrier. Leurs intérêts sont en effet les mêmes. Le fait d’avoir un grand groupe de sans-papiers met sous pression les salaires et les conditions de travail de ceux qui ont des papiers et cela au moment où la question du pouvoir d’achat devient sans cesse plus pressante. La regularisation des sans-papiers et la défense du pouvoir d'achat (par la défense des salaires) vont de pair.

Les actions d’occupation des grues ne sont pas un hasard. Beaucoup de sans-papiers travaillent illégalement dans le secteur de la construction. C'est un secteur où encore beaucoup de travail au noir est présent, comme l’a démontré il y a quelques semaines une inspection lors des travaux de rénovation du toit du palais royal, qui a démontré que des sans-papiers étaient employés. Pour beaucoup d’entre eux, ces grues constituent leur entourage direct.

Ces actions sont une expression de détresse. Tout le monde se rend compte que le pas suivant de cette détresse sera un pas final : le suicide en sautant. Le risque d’accidents est aussi très grand. Certains entrepreneurs ont entammé des procédures juridiques pour que les sans-papiers quittent les grues, et si certains l’ont fait volontairement, d’autres continuent à attendre. La question est de savoir si la police sera capable d’intervenir en évitant les accidents. On suggère que cela pourrait être la fin de ces actions, mais la détresse qui a conduit à ces occupations restant aussi fortement présente, c'est assez douteux.

Ces actes de détresse clarifient à quel point il est urgent de s’occuper d’une campagne capable d’apporter un peu d'espoir aux sans-papiers. Le mouvement ouvrier organisé et en particulier les syndicats ont un rôle clé à jouer pour cela. En participant à la lutte pour plus de pouvoir d'achat, les sans-papiers peuvent tisser plus fortement ces liens et obtenir un soutien plus large pour leurs revendications.

mercredi 30 juillet 2008

Une fille de 13 ans maltraitée par des néo-nazis

La semaine dernière, Yelloman (l'observatoire de l'extrème droite flamand) publiait un article intéressante sur l'attaque scandaleuse qu'un néo-nazis avait mené à l'encontre d'un camp de jeune de gauche en Allemagne. Une raison de plus de participer à la manifestation anti-raciste qui se tiendra le 20 septembre à Cologne.

Lors de ce camp, une jeune Allemande de 13 ans dont c'était l'anniversaire fut lourdement maltraitée par un néo-nazi habillé en noir. L'extrémiste de droite l'attaqua violemment avec une bouteille de bière et une pelle.

Son frère de 23 ans fut aussi matraqué de coup mais s'en sorti en meilleur état. Le coupable fut heureusement arrête pour tentative d'homicide. Il avoua avoir des sympathie pour l'extrème droite mais affirma n'être membre d'aucun groupe fasciste. Ce camp d'été de Homberg fut organisé par la section de jeune du parti Die Linke

mardi 29 juillet 2008

You Cant Have Capitalism Without Racism

Un retour sur Malcolm X

Malcom X a été assassiné le 21 février 1965, à l’âge de 39 ans. A l’occasion des commémorations qui ont pris place en 2005 quarante ans après ce meurtre, nos camarades de la section américaine du Comité pour une Internationale Ouvrière, Socialist Alternative, avaient publié un dossier sur Malcolm X. En voici la traduction.

Article de Hank Gonzalez.

Aujourd'hui, 40 ans après la mort de Malcolm X, alors que les mobilisations de masse du mouvement des droits civiques des années ‘60 ont éliminé le racisme légal et codifié, les racines économiques de l'inégalité raciale n’ont toujours pas disparu. Dans les faits, les conditions sociales auxquelles sont confrontés beaucoup d'Afro-américains ont empiré.

Selon le bureau de recensement des Etats-Unis, le taux de pauvreté officiel pour les Américains blancs est de 8.1%. Cependant, le taux pour les Américains noirs est d’un énorme 24.1%. Aux Etats-Unis, où se trouve la plus importante population carcérale au monde tant en termes absolus qu’en pourcentage de la population, si les noirs ne représentent qu’un peu plus de 12% de la population totale, ils constituent 44% des prisonniers.

Ils font face à des réalités similaires à celles qui ont fait dire à Malcolm X : «le système de ce pays ne peut pas produire de liberté pour un Afro-américain. C’est impossible pour ce système, ce système économique, ce système social.»

Plus qu’un nationaliste.

Malcolm X est connu la plupart du temps comme un des dirigeants de l’organisation nationaliste noire Nation of Islam. Ce qui est moins connu, c’est qu’au cours de la dernière année de sa vie, Malcolm X a quitté Nation of Islam et que ses positions politiques avaient radicallement changé.

Alors que le mouvement des droits civiques commençait à prendre de l’ampleur au début des années ‘60, la volonté de Malcolm à participer à la politique s’est heurtée au conservatisme des dirigeants de Nation of Islam qui ont voulu rester une organisation principalement religieuse et culturelle. En 1964, la corruption du dirigeant de Nation of Islam Elijah Muhammad et le développement de la pensée politique de Malcolm l'ont conduit à quitter l'organisation qui avait fait de lui un dirigeant et un organisateur.

Durant les 50 semaines qui ont séparé son départ de Nation of Islam et son meurtre, ses idées et méthodes politiques ont rapidement évolué. Malcolm a commencé à s'éloigner du rigide nationalisme noir de Nation of Islam.

En 1964, lors de son voyage en Afrique, Malcolm a rencontré des personnes qui n’étaient pas noires mais qu’il considérait comme de «véritables révolutionnaires consacrés au renversement du système d'exploitation qui existe sur cette terre par tous les moyens nécessaires.» En réfléchissant à ses expériences dans les pays étrangers, Malcolm a dit, «j'ai dû beaucoup réfléchir et réévaluer ma définition du nationalisme noir. Pouvons-nous résumer la solution aux problèmes auxquels est confronté notre peuple au nationalisme noir ? Et si vous l’avez remarquez, je n'avais pas employé cette expression depuis plusieurs mois.»

Le développement de Malcolm en tant que révolutionnaire

Si le racisme institutionnalisé a officiellement disparu, les racines économiques du racisme restent encore à arracher. Il faut aussi se souvenir de la manière avec laquelle a été traitée la population noire et pauvre de la Nouvelle-Orléans après le passage de l'ouragan Katrina en 2005...

Pendant la dernière année de sa vie, Malcolm a reconnu que le système capitaliste était la cause première de l'oppression et des humiliations dont souffraient les Afro-américains. Bien qu'il n'ait jamais rejeté l'Islam, il a cessé de développé son organisation politique sur une base religieuse. En juin 1964, il a fondé la séculaire Organisation de l'unité afro-américaine (Organization of Afro-American Unity, OAAU).

Au rassemblement de fondation de l'OAAU, Malcolm a déclaré : «nous voulons l'égalité par tous les moyens nécessaires.» Dans un discours de 1964, il a aussi prononcé cette fameuse phrase : «vous ne pouvez pas avoir de capitalisme sans racisme.» Malcolm n'est jamais devenu un socialiste et il n’a jamais rompu avec certaines idées conservatrices qu'il avait acquises tôt dans sa vie. Cependant, à l'heure de sa mort, la trajectoire suivie par sa pensée politique était en direction de l'anti-capitalisme, de l'internationalisme et de la révolution.

Ainsi, ceux qui représentent à tort Malcolm X comme un raciste anti-blanc passent sous silence beaucoup de ce qu'il a réellement déclaré.

En janvier 1965, il a dit «je crois qu'il y aura finalement un conflit entre les opprimés et ceux qui font l'oppression. Je crois qu'il y aura un conflit entre ceux qui réclament la liberté, la justice, et l'égalité pour chacun et ceux qui veulent continuer le système d'exploitation… Il est incorrect de qualifier la révolte du nègre simplement comme un conflit racial du noir contre le blanc, ou comme un problème purement américain. En revanche, nous voyons aujourd'hui une rébellion globale de l’opprimé contre l'oppresseur, de l’exploité contre l'exploiteur.»

La responsabilité du système économique et politique capitaliste mise en avant par Malcolm en tant que base fondamentale de l'oppression raciale ainsi que ses arguments en faveur de la lutte politique internationale ont anticipé la croissance mondiale des mouvements révolutionnaires de la fin des années ‘60.

Malcolm était un dirigeant qui avait une sérieuse crédibilité parmi les sections les plus militantes des Afro-américains. Son engagement pour le changement révolutionnaire était intransigeant. Aucun des mouvements qu'il a construit n'était susceptible d'être incorporé dans les partis politiques des grandes entreprises. La fondation par Malcolm d'une organisation politique séculaire et radicale prête à travailler à l’intérieur du mouvement croissant des droits civiques a représenté une vraie menace pour l’establishment.

Seule la moitié des 40.000 pages des dossiers du FBI sur Malcolm X ont été rendues publiques à ce jour. Manning Marable, historien reconnu auteur d’une biographie de Malcolm basée sur du matériel jusqu’il y a peu inconnu, est convaincu de l’implication de la police de New York et du FBI dans l’assassinat de Malcolm (interview accordée au Démocracy Now, 02/21/05). La biographie de Marable, qui doit être publiée en 2008, promet également de jeter une nouvelle lumière sur la trajectoire politique de Malcolm à la fin de sa vie.

Opposition à l’impérialisme et indépendance vis-à-vis du Parti Démocrate

Après avoir vu le traitement vicieux que le gouvernement US réservait au noirs des USA, Malcolm a reconnu un racisme similaire dans les interventions du gouvernement US outre-mer.

Malcolm avait compris pourquoi le Président Lyndon Johnson envoyait des «troupes de paix au Nigéria et des mercennaires au Congo.» Il jugeait les interventions des Etats-Unis autour du monde en fonction des ambitions matérielles de la classe dirigeante plutôt qu’en fonction des choses que les politiciens disent pour recevoir du soutien. Il a parlé contre le colonialisme et l’apartheid en Afrique, contre les interventions des États-Unis au Congo et au Vietnam, et a soutenu la Révolution cubaine.

Quarante ans plus tard, il y a beaucoup à apprendre de la manière dont Malcolm X a parlé et organisé contre l'impérialisme des États-Unis. Au temps de Malcolm, la direction officielle et réformiste du mouvement des droits civiques a d'abord soutenu ou refusé de s'opposer publiquement à la guerre du Vietnam (ou aux interventions des États-Unis au Congo et en République Dominicaine). L'opposition de Malcolm était intransigeante, même lorsque l'opposition à la guerre était au commencement confinée à une petite minorité.

Les dirigeants traditionnels du mouvement des droits civiques n'ont pas été disposés à prendre une position de principe et à expliquer aux noirs et aux travailleurs que ces guerres et interventions étrangères n'étaient pas dans leurs intérêts. Ce n’est qu’après que le mouvement anti-guerre ait éclaté que certains d'entre eux ont suivi et ont commencé à faire campagne contre la guerre du Vietnam.

Après le 11 septembre 2001, l’establishment des droits civiques et les congressistes libéraux noirs du Parti Démocrate ont joué un rôle tout aussi pourri. Maxine Waters, John Conyers, Bobby Rush (qui a pourtant précédemment été un dirigeant des Blacks Panthers), Charles Rangel, pour en nommer juste quelques uns, se sont tous alignés derrière Bush et ont soutenu la guerre afghane et la «guerre contre le terrorisme». En avril 2003 encore, les principaux démocrates membres du comité noir au Congrès ont voté pour dépenser 78 milliards de dollars pour les guerres en Irak et en Afghanistan.

Malcolm X a clairement expliqué que pour remporter des victoires dans un système hostile, la communauté Afro-américaine doit construire un mouvement militant basé sur des principes qui ne peuvent reposer sur l'un ou l'autre des partis des grandes entreprises.

En contraste radical avec les dirigeants des organisations libérales des droits civiques, il n'a jamais essayé de cacher le rôle des deux principaux partis capitalistes qui continuent à dominer la politique des Etats-Unis aujourd’hui. En janvier 1965, Malcolm a dit que «le Parti Democrate est responsable du racisme qui existe dans le pays, de même que le Parti Républicain.»

Tandis que le Parti Democrate continue de s’auto proclamer parti des noirs, des latinos, et des pauvres, il a soutenu la guerre en Irak et a réduit le salaire minimum. Malcolm savait très bien que le Parti Démocrate a une longue histoire pour envoyer des Afro-américains à la guerre et en prison, tout en réduisant les programmes sociaux.

Aux dernières élections, des Démocrates noirs comme Al Sharpton et Jessie Jackson, qui se posent en chefs naturels de tous les Afro-américains, ont soutenu John Kerry en dépit de son soutien aux politiques des grandes entreprises et de son échec à présenter un programme qui représente les intérêts des Afro-américains et des travailleurs. Les dirigeants de l'AFL-CIO (principal regroupement syndical aux Etats-Unis) ont également livré 160 millions de dollars de l'argent des travailleurs à la campagne de Kerry.

Les noirs, les latinos, et les travailleurs doivent toujours se rappeler la remarque de Malcolm : «vous avez mis en avant les Démocrates et les Democrates vous ont mis en arrière.» Dans le processus de construction d’une force politique de la classe ouvrière capable de s’en prendre aux grandes entreprises et d’éliminer le racisme, nous avons à apprendre de l'exemple et de l'expérience des combattants comme Malcolm X

lundi 28 juillet 2008

Consommer moins ?


Ces dernières années, l’idée que nous devons revoir notre consommation pour préserver l’environnement s’est de plus en plus répandue. La hausse des prix actuelle sonne à ce titre comme une bénédiction aux oreilles de certains partisans de cette théorie, car elle pourrait forcer la population à moins consommer...

Il faut un sacré paquet de cynisme pour se réjouir de l’appauvrissement de la population mondiale (nous sommes passés de 750 millions de victimes de la faim en 1995 à 950 millions aujourd’hui), peut-être en pensant que c’est une solution pour la surpopulation? Mais s’il n’y a qu’une minorité qui tend jusqu’à cet extrême, l’idée d’une baisse volontaire de la consommation est néanmoins présente.

On estime que 20 à 30% de la population mondiale (principalement aux Etats-Unis, en Europe et au Japon) consomment 70 à 80% des ressources tirées de notre planète. Et chaque année, c’est environ 4 milliards de tonnes de déchets qui sont déversées dans les dépotoirs officiels, presqu’arrivés à saturation. En fait, l’espèce humaine vit aujourd’hui à crédit en consommant chaque année plus que ce que la nature ne peut lui fournir en se reconstituant (la plupart des matières premières ont mis des millénaires à se constituer). Alors oui, il faut consommer mieux. La question est de savoir comment y arriver.

Certains considèrent la révision du mode de consommation comme une démarche individuelle. Face aux médias, à la publicité, aux films, aux feuilletons, aux magazines “people”, etc., ce type d’exemple individuel ne peut que rester marginal et donc inoffensif pour le système. D’autant plus que dans beaucoup de cas, consommer mieux (des produits locaux ou issus du « commerce équitable »,...) signifie dans une société basée sur la concurrence de consommer plus cher...

La question qui se pose ici est une question de société. Or, la consommation n’est pas le point de départ du système. Parler du “mode de consommation des pays industrialisés” est une façon commode de masquer la nature du système de production capitaliste et de l’exploitation impérialiste. C’est pourtant là que se situe le principal problème. Le plus grand gaspillage n’a pas ses racines ancrées dans la consommation des particuliers - qui n’ont d’ailleurs rien à dire sur ce qui est produit, où et de quelle manière,... - mais dans le chaos de l’économie capitaliste (voir notre dossier central). La consommation découle de ce système, s’attaquer seulement à cet aspect, c’est comme s’en prendre uniquement à une des branches d’un arbre malade.

D’autres sociétés ont déjà dû faire face au danger de l’épuisement de leur environnement. Les Indiens Anasazis ou encore les Mayas n’ont pas su réagir, mais d’autres bien, et à chaque fois sur base d’un contrôle central des ressources (les habitants de l’île de Tikopia ou encore les Japonais de l’ère Tokugawa). Aujourd’hui, les moyens technologiques nous permettent de faire de même à l’échelle planétaire tout en impliquant chacun dans l’élaboration et la réalisation d’un plan de production et de distribution des ressources.

Selon le rapport 2006 du WWF, au rythme d’aujourd’hui, l’actuel système de production de l’humanité prélèvera en 2050 deux fois plus de ressources que ce que la Terre ne pourra renouveler. Les ressources ne vont pas disparaître du jour au lendemain, mais si la crise du crédit aux Etats-Unis a bien illustré quelque chose, c’est qu’une vision à court terme a des limites... à court terme. La terre elle aussi réagira quand la dette du système envers elle sera trop lourde. Dans les deux cas, au niveau de la crise économique et de la crise environnementale, la classe ouvrière doit se battre pour obtenir le contrôle de la production et de la société.



Liens:

dimanche 27 juillet 2008

Photo de la semaine: Résistance Internationale était au festival de DOUR

Nous avons participé au festival de DOUR à l'intérieur du village associatif organisé par le Forum Social de Belgique. Nos campagnes jeunes (antiracisme, antisexisme et environnement) ont pu y rencontrer un vif intérêt. A côté de soutien financier, de nombreux jeunes ont demandé à être tenus au courant de nos campagnes pour y participer.


samedi 26 juillet 2008

Renouvelez votre garde-robe de gauche!


Nous venons de produire un nouveau t-shirt pour accompagner et financer nos campagnes antiracistes, principalement à l'occasion de la manifestation contre le Congrès anti-islam de Cologne du 20 septembre prochain et de la traditionnelle manifestation contre les néonazis du NSV le 5 mars 2009 à Louvain.

Ces t-shirts sont disponibles en toutes tailles et en 4 couleurs différentes: rouge, vert, bleu et noir. N'hésitez pas à en commander, tant pour afficher vos opinions que pour soutenir nos actions. Vous pouvez vous le procurer pour 12 euros en sonnant au n° suivant: 02/345.61.81 ou en envoyant un mail à: info@lsp-mas.be.


vendredi 25 juillet 2008

20 septembre : action internationale à Cologne contre le congrès anti-islam !

Luttons ensemble contre le racisme !

Des partis et des groupes d’extrême-droite, dont le Vlaams Belang, veulent tenir un congrès international contre l’islam le 20 septembre à Cologne. Nous participons à la manifestation contre le racisme et la division entretenue par l’extrême-droite. Viens à Cologne avec le car de Résistance Internationale.

Appel de Résistance Internationale et Blokbuster

Dewinter ne mange pas halal

Ce Congrès rentre dans le cadre de la lutte de l’extrême-droite « contre l’islamisation ». C’est leur nouvelle manière d’écrire le racisme. Le VB fait désormais de l’islamophobie un thème central. Le parti a déjà organisé différentes actions anti-mosquées auxquelles il n’y a eu généralement qu’une faible participation.

Dewinter a même démarré une campagne « Les consommateurs contre l’islamisation », contre la vente de produits halal dans les supermarchés. Il a expliqué au quotidien la « Gazet van Antwerpen » que « La montée des produits halal prouve que la communauté musulmane continue de s’ éloigner de la sphère d’influence occidentale. En outre, je me demande dans quelles mains aboutissent les revenus de ces produits ». Le slogan du VB « Nous disons ce que vous pensez » signifie maintenant apparemment aussi « Nous disons ce que vous mangez »… et surtout ce que vous ne pouvez apparemment pas manger.

Le racisme aujourd’hui

L’extrême-droite cherche à reproduire la tentative des néoconservateurs aux Etats-Unis qui ont eu besoin après la Guerre Froide d’une nouvelle image d’ennemi qu’ils ont trouvé dans «l’Islam». La peur du fondamentalisme islamique est ainsi utilisée sans évidemment expliquer comment les mêmes néoconservateurs américains ont soutenu jadis les fondamentalistes dans la lutte contre la gauche.

En Europe, l’extrême-droite, en faisant campagne contre l’islam, veut s’attaquer à l’ensemble des populations originaires des pays où l’islam est la religion principale. Pour les fascistes, ce n’est en réalité pas une question de religion, mais une question d’opposition aux immigrés qui ne sont originaires des «bons» pays ou qui n’ont pas la «bonne» couleur de peau. C’est donc une question de racisme.

Si nous nous engageons dans la mobilisation contre ce congrès, celà ne signifie bien sûr pas que nous soutenions le fondamentalisme islamique. Au contraire! Nous pensons qu’une réponse collective du mouvement ouvrier est nécessaire pour construire une alternative socialiste, seule capable de contrer la croissance des courants ultra-conservateurs comme l’islam politique.

Manifestation à Cologne

Ce congrès anti-islam est organisé entre autres par Pro Köln (Pro-Cologne). Cette formation allemande a également été présente début mai à la «Journée de la Jeunesse européenne de droite» organisée par les jeunes du Vlaams Belang à Anvers. Les contacts entre les deux groupes ont été réalisées par Bart Debie, qui a entre-temps été condamné pour des faits de violence et des faux PV. Au rassemblement anversois des jeunes d’extrême-droite, il y avait toutes sortes de néonazis, entre autres des Hongrois et un représentant du groupe américain «National Alliance» (qui a été jadis un membre fondateur de l’ « American Nazi Party »).

Cette bande de salopards se rassemblera à nouveau à Cologne le 20 septembre. C’est pourquoi le parti de gauche « Die Linke » a pris l’initiative d’organiser une contre-manfestation. Un conseiller communal de « Die Linke », Claus Ludwig (qui est également membre de l’organisation-soeur du MAS en Allemagne) a pris la tête de la mobilisation. Avec cette manifestation pacifique, nous dirons que nous ne voulons pas laisser la ville aux racistes qui attaquent une partie de la population de Cologne. En même temps, nous voulons engager la discussion à propos des réponses au racisme et à l’extrême-droite.

Résistance Internationale et Blokbuster prennent part à la mobilisation. Sous le mot d’ordre “Tout ce qui nous divise nous affaiblit”, nous nous opposons radicalement au racisme et nous lions ce mot d’ordre à la nécessité de lutter pour une alternative socialiste. Le capitalisme est un système qui repose sur les frustrations de la majorité de la population. La division est une conséquence logique de ces frustrations. Pour combattre efficacement le racisme, nous devons nous opposer au capitalisme.

jeudi 24 juillet 2008

25 octobre: Festival environnement anti-capitaliste à Anvers!

Aujourd’hui, la problématique de l’environnement et le réchauffement de la terre ne sont plus un tabou. L’impact énorme de la pollution n’est plus à nier : nous voyons partout dans le monde une augmentation des catastrophes naturelles. Le rapport-Stern estime qu’en 2010, il y aura déjà 50 millions de « réfugiés des causes naturelles ». Ainsi, en 2100, environs 90% du Bangladesh devrait se trouver sous eau d’après les pronostics de l’Union Européenne.


Quelles réponses offrent les politiciens traditionnels ?


La commission environnement de l’Union Européenne à récemment décidé que d’ici 2020, 20% de l’énergie consommée en Europe devait être renouvelable et que les émissions de CO2 devaient également diminuées de 20%. C’est toutefois trop peu et trop tard. Ceux-ci ne satisfont même pas les exigences qui ont été affirmées à la convention de Bali où la baisse des émissions de CO2 est passé de 30% à 40%. En outre, il n’y a aucun doute en ce qui concerne ceux qui devront faire des efforts pour améliorer l’environnement. Avec les éco-taxes, ce sont les travailleurs qui devront supporter tous les frais environnementaux. Entre temps, les grands pollueurs sont laissé tranquilles. Le patronat et les multinationales peuvent répercuter les taxes qui leurs sont imposés sur le prix de leurs marchandises. C'est comme ça que les politiciens "trouvent des solutions" aux problèmes environnementaux.


Pour un programme environnemental anti-capitaliste!


Résistance International ne pense pas que les politiciens traditionnels soient en état de trouver la bonne issue aux problèmes environnementaux étant donné que pour eux, c’est le profit qui prime. Pour véritablement pouvoir faire bouger les choses, nous devons éliminer cette soif de profit et aller à la recherche d’une alternative dans laquelle les gens et l’environnement seraient véritablement mis en avant. A ce propos, nous voulons d’ailleurs mener la discutions avec un maximum de monde possible lors de notre journée environnement au centre de jeunesse Kavka Oudaan, à Anvers, le 25 octobre. Durant cette journée, nous voudrons approfondir les discutions sur l’environnement et sur les solutions possibles qui peuvent être apportées.

Nous ferons cela à travers 4 ateliers :

  • "L'énergie nucléaire, une solution pour l'énergie chère?"
  • "Les catastrophes pas si naturelles: Comment le réchauffement climatique provoquent-ils des catastrophes?"
  • "Crises alimentaires: Où sont passé les surplus? Quelle est la cause de cette crise?"
  • "Surpopulation? Une réponse marxiste"

La liaison Oosterweel: le prestige et le profit viennent avant l'environnement et le pouvoir d'achat!


Vers 20h débutera un meeting, avec des orateurs de Groen !, JNW, Greenpeace et Résistance Internationale, sur la très polémique liaison Oosterweelverbinding. A nouveau un prestigieux projet de nos politiciens, avec Janssens, le bourgmestre sp.a d'Anvers, à la tête! Sans avoir jamais demandé l'avis des habitants, le projet prélèvera 2,51 milliards d'euro des impôts nécessaire à sa construction! Les nombreuses voitures qui circuleront chaque jour en masse sur cette liaison diffuseront un grand nombre de particules toxiques qui menaceront la santé des jeunes et des vieux d'Anvers. Il y a pourtant de bien meilleurs choses à faire!

La journée se terminera sur un festival avec notamment Bulls On Parade, le véritable coverband de Rage Against The Machine! Nous invitons bien entendu tout le monde à participer à notre journée environnement.


Participe avec nous!


Tu peux peux toutefois faire encore beaucoup plus pour que cette journée soit un succès! Tu peux par exemple créer un comité dans ton école avec l'aide de quelques membres de Résistance International. Avec ce comité, tu pourras contribuer à la mobilisation ou à la préparation d'un groupe de travail. Tu peux naturellement t'activer aussi dans notre campagne sur l'environnement et dans notre festival sur l'écologie. Dans un autre sens, si tu en a marre de voir les choses empirer sans que rien ne se fasse et que tu a envie de faire quelque chose contre l'empoissonnement de la planète, n'hésite pas à prendre contact avec nous!


Plus d'infos (en néerlandais) sur http://www.myspace.com/milieufestival

mercredi 23 juillet 2008

Rage Against The Machine - Testify

mardi 22 juillet 2008

Les chauffeurs de camions indiens protestent contre la hausse des prix


En Inde, les chauffeurs de camion protestent contre la hausse du prix du pétrole. Après avoir créés des barrages, les chauffeurs ne comptent pas en rester là et continueront à protester jusqu'à ce que quelque chose soit fait contre la hausse du cout du pétrole. Les images semblent différer un peu par rapport à l'Europe, mais le message et la forme d'action sont fondamentalement les mêmes...

lundi 21 juillet 2008

Camp d'été du MAS/LSP: Reportage photo

Se préparer pour les luttes à venir

Notre camp jeune s'est terminé dimanche soir, il y a une semaine, après quatre journées de formation marxiste et de détente. Environ 70 participants ont profité de cet évènement qui restera dans les annales tant par la qualité, le sérieux et l'intensité des discussions que par l'ambiance chaleureuse qui a régné à chaque instant.

Les différents groupes de discussions étaient consacrés à des thèmes de l'ABC du marxisme (matérialisme dialectique, économie marxiste, etc.), d'histoire (la révolution allemande de 1918, l'attitude des bolcheviks face aux anarchistes,...) ou encore d'actualité (les attaques contre l'enseignement, Cuba après Castro, la crise environnementale,...), à chaque fois avec le soucis de voir comment ces discussions peuvent renforcer notre travail quotidien. Nos campagnes ont également été abordées et discutées. Plus de pouvoir d'achat par plus de salaire, antiracisme, antisexisme, environnement: ce ne sont pas les activités qui vont manquer dans les prochains mois, et ce camp aura été une excellente préparation pour intervenir dans la société en mettant en avant des réponses réellement socialistes. Vivement l'an prochain pour un camp plus impressionnant encore!




Autres photos du Camp d'été

Yves Leterme chante la marseillaise

dimanche 20 juillet 2008

Pas de sexisme dans mon festival !


L’été est là. Des centaines de milliers de jeunes profitent de leurs vacances, de la bonne musique et du plaisir d’être avec des amis et leur copain/copine (ou essaient d’en chercher un nouveau/nouvelle). Beaucoup de filles vont néanmoins être confrontées à autre chose que des relations sexuelles consenties. Certains mecs ne voient les femmes que comme des objets sexuels et trouvent donc normal de les harceler.

Par Anja Deschoemacker


Il y a quelques dizaines d’années à peine, les filles ne jouissaient pas de la liberté de rechercher le plaisir sexuel. Cette émancipation est le fruit des luttes des générations précédentes de féministes et de travailleuses pour plus d’indépendance, de liberté et d’égalité.

Le sexisme n’a cependant pas disparu avec ces évolutions, mais s’est développé sous de nouvelles formes qui coexistent avec les anciennes. Et si les capitalistes sont remarquables pour une chose, c’est sans aucun doute pour leur capacité à faire des profits avec n’importe quoi, y compris avec la rupture du tabou sur la sexualité.

Le sexe, devenu omniprésent dans notre société, a été détourné pour devenir le support du néo-sexisme. Les publicités en sont un des exemples les plus significatifs: le corps est utilisé comme moyen pour attirer les clients. Celui de la femme est totalement banalisé et transformé en objet sexuel.

A l’opposé, certains remettent en question cette situation au bénéfice du vieux modèle réactionnaire d’abstinence. Leur projet est de reléguer la femme au second plan, celui de mère et d’épouse soumise. Cela conduit à un amalgame entre la critique du néo-sexisme et une vision conservatrice de la femme. L’opposition au néo-sexisme est rapidement ridiculisée et caricaturée pour « manque d’humour », « frustration sexuelle », « pudeur excessive », etc.

L’opposition du MAS/LSP n’est ni prude ni conservatrice. Nous n’avons rien ni contre le nu ni contre le sexe en tant que tels, mais bien contre leur instrumentalisation à des fins commerciales car celle-ci renforce le machisme. Les femmes sont ainsi incitées à accepter des comportements sexuels ne correspondant pas à leur désir mais plutôt à celui des hommes. Nous défendons la liberté sexuelle. Mais la liberté implique également le droit de dire « non » et de s’attendre à ce que ce non soit respecté.

Prétendre que cela n’a aucune influence sur les gens est incroyablement naïf. Même si le porno-sexisme est un phénomène récent, de nombreuses études démontrent l’existence d’une pression grandissante sur les femmes pour les conduire à faire des « prestations sexuelles ». Des enquêtes européennes montrent qu’entre la moitié et les trois quarts des jeunes femmes se sentent « souvent mal à l’aise » à cause de remarques et d’attitudes à connotation sexuelle pouvant dans certains cas virer au harcèlement. Que ce soit à l’école, au travail, dans les festivals, etc., il est de bon ton de rigoler avec le « pinceur de fesses », mais celles qui se font pincer rient jaune.

Il existe un mécontentement profond chez les filles. Mais nous constatons néanmoins que rien n’est offert aux jeunes qui veulent s’opposer à cette situation. C’est pourquoi nous menons une campagne cet été, comme nous l’avons fait pendant des années dans les différentes universités, pour convaincre les jeunes femmes qu’elles peuvent lutter et s’opposer au néo-sexisme. Si tu veux en savoir plus (calendrier des activités, liste de matériel, etc.) ou en discuter avec nous, n’hésite pas à nous contacter.

Appel international à protester contre le “Congrès anti-islam” à Cologne le 20 septembre



Le conseiller municipal de gauche Claus Ludwig lance un appel international pour participer aux actions de protestation contre un “congrès anti-islam” qui se tiendra à Cologne le 20 septembre 2008. Résistance Internationale et Blokbuster ont répondu positivement à cet appel. Nous publions ici l'appel de Claus, qui siège au conseil communal de Cologne en tant que membre de Die Linke, une nouvelle formation qui obtient actuellement en Allemagne 15% dans les sondages.

Appel de Claus Ludwig


Contre le racisme et les néonazis internationalement. Stop au «congrès anti-islam» du 20 septembre à Cologne !

Chers camarades, amis, combattants,

Le groupe d’extrême droite Pro Köln, qui a cinq élus au conseil communal de Cologne, veut organiser les 19 et 20 septembre un « congrès contre l’islamisation» raciste dans la ville de Cologne. Des racistes issus de l'Europe entière sont attendus.

Parmi les orateurs, il y aura entre autres HC Strache, président du FPÖ autrichien, Jean-Marie Le Pen, dirigeant du Front National en France, et Filip Dewinter, du Vlaams Belang. Nick Griffin du BNP de Grande-Bretagne, condamné pour négationnisme, avait été invité dans un premier temps, mais n’est plus le bienvenu après des protestations.

Nous pouvons également attendre des militants de groupuscules de droite comme du HVIM de Hongrie ou même de l’Alliance Nationale Américaine, tout comme ces groupes ont participé à la “Journée européenne des jeunesses de droite ” le 3 mai dernier à Anvers.

Cette propagande raciste de figures en vue de la droite radicale offre aussi de l'oxygène pour les militants ouvertement néonazis qui ont ces derniers temps intensifié leur offensive contre la gauche et les immigrés en Rhénanie du Nord - Westphalie.

Le noyau de la politique de ces personnages est identique : espéré monter les autochtones et les immigrés les uns contre les autres avec le racisme. Ils usent de la propagande des gouvernements occidentaux et de personnes comme le politicien néerlandais Geert Wilders pour diffuser l’idée que tous ceux qui viennent de « pays islamiques » sont des ennemis.

A Cologne, Die Linke fait partie d'une coalition de plusieurs organisations et individus de gauche, antifascistes et antiracistes, qui veulent empêcher ce congrès de nazis européen. Les syndicats de Cologne appellent aussi à empêcher cette provocation. Die Linke et son organisation de jeunes Linksjugend [solid] mobilisent à travers toutes les régions contre ce congrès.

Face à ce racisme et au nationalisme, nous opposons la solidarité internationale. Pour cette raison, nous appelons les groupes antifascistes des pays voisins à soutenir et mobiliser pour les actions à Cologne.

Nous espérons que le mouvement ouvrier et en particulier les syndicats et les formations de gauche comme le SP des Pays-Bas participeront activement étant donné que nous devons offrir aussi une alternative face à la discrimination, au chômage, à la démolition de l'enseignement et à la pauvreté. Tout cela est un terreau pour la croissance de l’extrême droite.

Opposons nous de pleine force à l’extrême-droite ces 19 et 20 septembre et faisons comprendre qu'ils ne peuvent pas comme ça faire ce qu’ils veulent. No Pasarán !

Contre l’alliance internationale des racistes et des fascistes, opposons la véritable solidarité internationale !

Salutations amicales, Claus Ludwig, conseiller municipal à Cologne pour le groupe Die Linke


Liens:


Résistance internationale contre le capitalisme!

Durant l'été, nous allons mener campagne pour préparer les actions de la prochaine année académique. Celles-ci seront principalement consacrées à la lutte pour les droits des femmes, pour la sauvegarde de notre environnement et contre le racisme.

Tract de Résistance Internationale

Participez à nos campagnes!

Alors que la science et la technique ont atteint des niveaux sans précédent, le fossé entre riches et pauvres n’a jamais été aussi immense. Quelques centaines de richissimes familles gagnent autant que la moitié de la population mondiale alors que l’anarchie du “libre” marché pousse le monde dans la crise. La spéculation sur les produits alimentaires a pour conséquence que les 2.5 milliards de personnes qui vivent avec moins de 2 dollars par jour sont aujourd’hui confrontés à la famine.

Les contradictions internes en Belgique n’ont également jamais été aussi importantes. Il y aurait aujourd’hui, selon une enquête de Télémoustique, quelques 3 millions de pauvres dans notre pays. Le pouvoir d’achat des travailleurs et de leurs familles est de plus en plus sous pression alors que les bénéfices vont de record en record et que les salaires des topmanagers se comptent en millions d’euros.

La semaine d’action du 9 au 12 juin pour plus de pouvoir d’achat organisée par les syndicats a été un énorme succès avec plus de 80.000 personnes présentes. C’est un pas en avant important dans la construction d’un rapport de force afin d’obtenir des augmentations des salaires et des allocations. Les travailleurs ont la force de faire vaciller les capitalistes. C’est pourquoi nous voulons orienter les jeunes vers le mouvement pour plus de pouvoir d’achat à l’automne afin renforcer les jeunes, ainsi que les travailleurs et leurs organisations.

Nous devons nous attaquer au système qui crée nos problèmes, le capitalisme. Le racisme et le sexisme servent à semer la division afin de maintenir l’exploitation de la majorité. La recherche effrénée de profits par une poignée de capitalistes est réalisée au détriment de nos conditions de vie et de notre environnement. Pour en finir, lutte avec nous pour une alternative socialiste où la production est orientée en fonction des besoins du plus grand nombre et pas en fonction des profits d’une minorité.

Des emplois, pas de racisme!

La majorité de la population est confrontée à un manque d’emplois décents, de logements, d’écoles, de services sociaux,... au vu du manque de moyens qui y sont accordés. Car les politiciens traditionnels mènent une politique antisociale centrée sur l’accumulation de profits exorbitants par un petit groupe de capitalistes.

La différence entre riches et pauvres ne cesse de s’amplifier. L’extrême-droite peut ainsi profiter d’un terreau fertile pour croître alors qu’elle réclame une politique antisociale encore plus dure.

Elle cherche à cacher les vrais profiteurs en dénoncant les immigrés comme responsables de la crise. Les néo-fascistes du Front National, de Nation ou du Vlaams Belang veulent casser la résistance des travailleurs et de leurs familles par la division.

Les antiracistes doivent s’organiser pour lutter contre l’activité des néo-facsistes et contre l’oppresion économique et sociale. Participe à notre campagne et prépare avec nous les actions: contre le congrès anti-Islam à Cologne en septembre et contre la manifestation du NSV (les étudiants du Vlaams Belang), le plus grand rassemblement antifasciste en Belgique.

20 septembre 2008: Action internationale à Cologne Contre le congrès anti-Islam!

Des groupes d’extrême-droite, dont le Vlaams Belang, veulent tenir un congrès international contre “l’islamisation”. C’est leur nouvelle manière d’écrire le racisme. L’extrême-droite, en faisant campagne contre l’islam, veut s’attaquer à l’ensemble des populations originaires de pays musulmans. Inscription pour le bus: 5 euros.

5 mars 2009: Manifestation anti-NSV à Louvain

Stop au sexisme!

Le sexisme n’a pas disparu. Il suffit de regarder comment Coca-cola, avec ses “infirmières” utilise le corps de la femme sur les festivals pour vendre ses produits. Ceci renforce le machisme. Nous n’avons rien à voir avec les réactionnaires qui s’oppose à la liberté sexuelle, mais nous sommes contre la transformation du corps de la femme en objet sexuel à des fins commerciales. Les femmes sont ainsi incitées à accepter des comportements sexuels ne correspondant pas à leur désir mais plutôt à celui des hommes. Des études montrent qu’entre la moitié et les trois quarts des jeunes femmes en Europe se sentent “souvent mal à l’aise“ à cause de remarques et d’attitudes à connotation sexuelle pouvant dans certains cas virer au harcèlement.

La lutte des femmes est toujours nécessaire. Elles ne gagnent encore que 70 % du salaire moyen des hommes. On retrouve une grande majorité de femme pour tous les boulots précaires, travail à temps partiel, chèques-service, intérims. Ces emplois à bas salaire et aux conditions de travail éprouvantes ne permettent pas une indépendance financière. Les femmes sont les premières victimes de la politique néolibérale et subissent de plein fouet la baisse du pouvoir d’achat et l’augmentation des coûts des services.

Le 8 mars dernier, nous avons organisé avec des femmes iraniennes et kurdes la première manifestation pour les droits des femmes depuis des années à l’occasion de la Journée Internationale des Femmes. Nous voulons refaire cette expérience le 8 mars prochain. Si tu veux t’opposer à cette situation, participe à notre campagne !

8 mars 2008: Action dans le cadre de la Journée Internationale des Femmes

Destroy the capitalism... before it destroys the planet!

Les conséquences du réchauffement climatique pour l’espèce humaine sont dramatiques: épidémies, sécheresse, réfugiés climatiques, catastrophes naturelles, disparition d’espèces,… Ceux qui dirigent la société - les patrons et leurs gouvernements - ne font rien pour dégager une véritable solution.

90% de la production d’énergie provient des ressources fossiles, la plus émettrice de CO2. Le gros des investissements vont vers de nouvelles centrales au charbon ou nucléaire et les énergies renouvelable sont délaissées. La priorité des capitalistes est et reste la course aux profits, et ce aux mépris de nos vies. Nous voulons voulons casser l’emprise du privé sur la recherche scientifique et mobiliser l’ensemble des forces productives vers le développement d’énergies propres et pour un accès garanti au confort énergétique pour tous.

On ne peut pas résoudre le problème environnemental comme consommateur vu que la pollution est déterminée par la petite minorité qui tient l’ensemble de la production entre ses mains. C’est pourquoi nous voulons avec notre campagne “Détruire le capitalisme... avant qu’il ne détruise la planète!” mobiliser autour de l’appel pour une manifestation à Bruxelles le 6 décembre prochain et organiser dans ce cadre des actions locales comme le festival à Anvers, le 25 octobre.


N'hésitez pas à nous contacter, n'hésitez pas à vous aussi participer à une ou plusieurs de ces campagnes. Info: 02/345.61.81 ou resistance_internationale@hotmail.com

Jeunesse : Cette société n’offre aucun avenir !

Dans les pays industrialisés, théoriquement, tout est à notre portée, tout serait prévu pour devenir heureux. En théorie. Parce qu’en pratique, l’image que tente de véhiculer l’idéologie dominante se heurte à une société de compétition, de pression pour la réussite scolaire ou affective, de pression au travail, de pression pour consommer, etc.

Par Nicolas, MAS-Liège

Beaucoup de signes indiquent que cette société conduit à un malaise qui se généralise, y compris dans les pays riches. En Belgique, au cours de ces dix dernières années, la consommation d’antidépresseurs a ainsi plus que doublé. Pour l’année 2007 uniquement, 226 millions de doses ont été consommées, soit 22 par Belge! Sans parler du recours abusif à d’autres drogues, y compris l’alcool.

Autre symptôme révélateur, le nombre de suicides, particulièrement chez les jeunes. Selon une étude publiée en 2005 par le Centre Hospitalier Universitaire d’Angers, dans les pays occidentaux, « Le taux de décès par suicide chez les 15-24 ans a augmenté [suivant les pays] de 200 à 800 % depuis 1960, faisant du suicide la deuxième cause de mortalité de cette tranche d’âge en Occident.» En Belgique, le suicide représente la deuxième cause de décès pour les 15-24 ans et la première cause pour les 24-34ans.

Tout le monde est bien entendu différent, mais la société influe de manière cruciale et prépondérante sur l’épanouissement individuel de chacun. Alors que les spécialistes défendent la prise de mesures capables d’aller contre les facteurs d’ordre social qui entraînent un stress extrême (la solitude, mais aussi le manque de formation, le chômage, etc.), nous assistons au contraire partout à une augmentation constante de la pression pesant sur chaque individu jusqu’à atteindre des niveaux d’exigences impossibles à satisfaire. Chacun est sensé être responsable de l’échec ou de la réussite de sa propre existence. Mais même un diplôme ne garantit plus un bon emploi, et en avoir un ne veut pas encore dire que l’on est sûr de le garder, tout ça dans un environnement de cherté croissante.

Beaucoup de jeunes se sentent bloqués, sans perspectives d’améliorer significativement leur vie, les épaules écrasées par le poids de nombreux problèmes qui paraissent insolubles si l’on pense être seul à pouvoir les affronter. Acculés au pied du mur, bien souvent se sont les solutions individuelles qui prennent le pas sur les solutions collectives, et le suicide n’est que l’expression la plus extrême d’une solution individuelle pour résoudre un problème que l’on considère à tort comme purement individuel.

Avec nos campagnes d’été tournées vers les jeunes, nous voulons remettre en avant la nécessité de lutter collectivement contre un système qui n’a rien à offrir à la majorité de la population.

De la colère à l’action organisée

RESISTANCE INTERNATIONALE

Le MAS, avec Résistance Internationale, est très actif parmi la jeunesse. Nos campagnes s’axent sur trois points : environnement, antiracisme et droits des femmes. Dans ces campagnes, nous orientons toujours nos attaques vers le système qui est cause de nos problèmes. Car le racisme et le sexisme servent à semer la division pour maintenir l’exploitation tandis que la recherche effrénée de profits par une poignée de capitalistes est réalisée au détriment de nos conditions de vie et de notre environnement.

Par Boris, MAS-Bruxelles

Détruire le capitalisme avant qu’il détruise la planète.

Entre 2000 et 2003, ExxonMobil a dépensé près de 9 millions de $ pour sponsoriser des études contestant le réchauffement climatique. On comprend que l’entreprise cherche à préserver ses intérêts : 39,5 milliards de dollars de profit en 2007, c’est un record. Dans le secteur de l’énergie - un secteur qui dégage une forte concentration de gaz à effets de serre - 90% de la production d’énergie provient des ressources fossiles, les plus polluantes. Les conséquences pour l’humanité sont dramatiques: disparitions d’espèces, épidémies, catastrophes naturelles, réfugiés climatiques,… mais elles ne pèsent guère aux yeux des grands actionnaires.

Nous voulons mobiliser pour la deuxième manifestation « Climat » à Bruxelles le 6 décembre. Pour cela, nous comptons organiser sur le thème « Détruire le capitalisme… avant qu’il détruise la planète ! » des actions locales dans les semaines et les mois qui précèdent la manifestation.

Des emplois pas de racisme

Le racisme trouve un terrain fertile dans le manque d’emplois, de logements à prix abordable, de moyens pour l’enseignement,… En l’absence d’une alternative issue du monde du travail, l’extrême-droite peut profiter de ces frustrations et grandir. Mais, en nous divisant entre Belges et étrangers, elle veut attaquer encore plus durement les jeunes et les travailleurs.

Nous voulons organiser le départ d’un bus pour Cologne le 20 septembre afin d’y participer à la manifestation contre la tenue d’un Congrès anti-Islam. Nous voulons aussi préparer les forces antiracistes et antifascistes à être présentes en nombre quand les néo-fascistes sortent dans la rue, comme lors des actions que nous avons organisées contre le FN lors de la venue de Le Pen à Bruxelles, contre Nation le 1er mai à Charleroi ainsi que contre la marche annuelle du NSV, les étudiants du Vlaams Belang.

Vers une nouvelle Marche des femmes

Le 8 mars dernier, le MAS a organisé la première manifestation depuis des années à l’occasion de la Journée Internationale des Femmes avec des femmes iraniennes et kurdes. Nous voulons refaire cette expérience le 8 mars prochain. Avec la détérioration des conditions de vie, la baisse du pouvoir d’achat, l’augmentation du coût de l’enseignement et d’autres services, les femmes ont plus difficile de faire respecter leurs droits et d’obtenir une indépendance financière.

De plus, le corps de la femme est utilisé comme une marchandise par les capitalistes. Cette image de la femme comme objet sexuel pour l’homme, fortement répandue parmi les jeunes, notamment à travers la publicité, a des conséquences souvent dramatiques pour les jeunes filles. Elle engendre l’accroissement de maladies (boulimie, anorexie, dépressions,…), de la violence conjugale, des viols, …

Le système capitaliste n’offre aucun avenir convenable aux jeunes. Notre génération n’est promise qu’a plus de pauvreté, plus de violence, plus de sacrifice et plus de désastres. Participe à nos campagnes ! Ensemble et organisés, on est plus forts et capables de changer la société.


Anderlecht : violences racistes !

La semaine passée, certains supporters du Sporting d’Anderlecht proches de l’extrême-droite, suite à la victoire de leur club en coupe de Belgique, sont descendus dans le quartier Saint Guidon pour malmener des jeunes d’origine immigrée. Le prétexte utilisé par les hooligans et des bandes de skinheads a été la rumeur du viol d’une jeune fille commis apparemment par des jeunes d’origine immigrée. Nous condamnons bien sûr fermement de tels actes, mais ceux-ci ne peuvent être instrumentalisés pour prendre pour cible l’ensemble de la population immigrée. Or, c’est bien là le jeu de l’extrême droite : utiliser les actes de certains pour stigmatiser toute une communauté.

Article d’Antoine, Jalil et Karim

La tension s’est alors vite développée pour en arriver, vendredi passé, à un appel à la confrontation à Anderlecht. Via des blogs et une mobilisation parmi la jeunesse immigrée de certains quartiers, la réponse ne s’est pas fait attendre. La mobilisation, souvent désordonnée et malheureusement sur base communautaire, s’est concrétisée quelques jours plus tard pour aller à la confrontation avec ces skinheads et hooligans.

Vendredi 23 mai, au lieu du rendez-vous, tous les protagonistes répondent présents : une grosse centaine de « supporters », canettes de bière à la main, de l’autre côté 300 à 400 jeunes en colère. Entre les deux, la police venue en nombre pour empêcher l’affrontement. Des deux côtés, les esprits s’échauffent et des pavés sont lancés contre la police. Aux cris de "Bougnoules enculés!" ou encore de "On est chez nous!", les émeutiers racistes déchargent toute leur haine sur chaque personne un peu trop basanée qui croise leur chemin. Durant toute la soirée, la police sera sur deux fronts et cela dégénèrera en émeute durant laquelle des vitrines de commerces et d’habitations voleront en éclat.

L’attitude de la police et les skinheads :

En fin de soirée, la police annonce 194 arrestations, dont 193 jeunes d’origine immigrée. Dans une manœuvre qui n’a fait qu’augmenter la tension, le lendemain, le bourgmestre a décidé d’interdire tout rassemblement de plus de 5 personnes sur la voie publique.

Certains jeunes, même seul ou à deux, ont été ainsi arrêtés « préventivement ». Dans la centaine d’arrestations préventives du samedi soir, on ne retrouve encore une fois que des jeunes issus de l’immigration. Une méthode : les contrôles et les arrestations au faciès. Il n’y a eu qu’un conseiller communal Ecolo pour réagir et s’ensuivra une timide réaction du MRAX.

Au vu de ces infos, il est clair que la police d’Anderlecht, et par la même occasion, son bourgmestre MR, Gaëtan Van Goidsenhoven, ont choisi le camp qu’ils protègeront : celui des skinheads et des hooligans d’extrême droite.

En effet, tout porte à croire (cf : articles dans la presse, témoignages,...) que les autorités d’Anderlecht ont laissé tranquillement les groupes d’émeutiers racistes se former sur la place Linde après un cortège de voitures et de camionnettes qui a déversé des skinheads mobilisés un peu partout en Belgique.

Selon nos informations, une grande partie d’entre eux étaient des membres du BCS, un groupe de hooligans anderlechtois. Un groupe à bout de souffle qui s’est allié pour l’occasion avec d’autres groupes de hooligans et de skinheads de Belgique (tel que « Nation », dont beaucoup de membres ont participé activement à l’émeute) et des Pays-Bas.

Ce quartier est depuis longtemps celui où l’extrême droite radicale a pu jouir d’une certaine présence, par exemple du temps du Front de la jeunesse, et diverses attaques racistes ont eu lieu dans des quartiers tels que La Roue,....

Ce n’est plus complètement le cas aujourd’hui, mais on doit voir qu’avec ces événements, le noyau dur des supporters néonazis d’Anderlecht reste un vivier pour les idées racistes et la violence qui en découle. Avec aujourd’hui un danger sérieux qu’une extrême droite organisée puisse, sur ces bases-là, tenter de construire un noyau plus dur.

La politique des partis traditionnels :

Nous devons bien comprendre que la violence raciste qui s’est exprimée le week-end passé dans ce quartier ne tombe pas du ciel. Ces dernières années, en Belgique et ailleurs en Europe, une certaine extrême droite radicale s’est nourrie de la misère sociale qui existe dans ces quartiers pour passer à l’action sous forme de ratonnades, de meurtres racistes,...

Cela s’exprime également au niveau mondial : ce qui se passe en Afrique du sud illustre bien à quel point les ratonnades, immolations et autres actes racistes se perpétuent sur fond de misère sociale.

Mais ne soyons pas dupes : il est normal que les partis politiques responsables depuis plusieurs années de la politique antisociale et raciste menée par notre gouvernement ne sachent amener aucune solution aux conséquences de leur propre politique. Charles Picqué (PS), ministre-président de la Région bruxelloise, préconise "la réalisation d’une étude poussée permettant de déterminer avec précision le profil des auteurs de ces actes." Très bien. Mais il ne souffle mot sur la politique de démolition sociale que son parti et ses partenaires au pouvoir à la Région appliquent depuis des années, et sur les conséquences désastreuses que cette logique implique pour des milliers de familles dans nos quartiers.

A titre d’exemple quelques chiffres intéressants :

  • 18% de la population bruxelloise est au chômage : ce sont surtout les jeunes de 15 à 24 ans qui sont plus durement touchés par le chômage à Bruxelles avec un taux de 35,3%
  • 6% des salariés vivent sous le seuil de la pauvreté.
  • Aujourd’hui, ce sont plus de 11.000 Belges qui doivent exercer un 2ème emploi pour joindre les deux bouts.
  • + de 111.000 personnes doivent recourir aux banques alimentaires.
  • etc.

De l’autre côté, la politique néo-libérale a permis aux grandes entreprises d’engranger des bénéfices record alors que notre situation ne fait que s’aggraver.

A titre d’exemples, quelques chiffres intéressants :

  • La banque KBC a engrangé un bénéfice record de 708 millions d’euros (= 20% de hausse)
  • Inbev a vu ses bénéfices augmenter de 48% en 2007.
  • Le PDG d’Inbev s’octroie alors un salaire de 3,57 millions d’euros, soit 1 million de plus qu’en 2006.
  • etc.

Et tout cela alors que ces mêmes entreprises, avec la bénédiction de notre gouvernement, licencient, gèlent nos salaires, détruisent tous nos acquis sociaux,...C’est bien dans ce contexte que nous devons comprendre la situation qui s’est développée à Anderlecht. En effet, face à un manque de réponse et d’alternative provenant du mouvement ouvrier afin d’unifier les travailleurs quel que soit leur origine, religion et sexe dans une lutte commune, la violence raciste et les solutions haineuses peuvent prendre de l’ampleur.

Quelles méthodes de lutte et quelle solution ?

Il est dès lors important et nécessaire de discuter des méthodes de lutte. Nous comprenons évidemment la volonté qui a poussé les jeunes à vouloir s’opposer aux skinheads dans leurs rues ainsi que les causes qui poussent ces mêmes jeunes à exprimer leur colère et leurs frustrations en saccageant tout ce qui se présente à eux. Nous ne pouvons en effet laisser la haine raciste s’exprimer dans nos rues sans réactions mais nous n’acceptons pas pour autant ces méthodes d’action.

Les travailleurs et les habitants des quartiers ne doivent pas être les cibles de ces violences. Ce sont eux aussi les premières victimes du système et de la politique du gouvernement. Nous ne pouvons pas lutter efficacement contre la politique antisociale et l’extrême droite en détruisant des commerces et des habitations.

Face à la réponse sur base communautaire amenée par certains jeunes de ces quartiers, nous argumentons énergiquement pour en arriver à une réponse collective des travailleurs, avec leurs familles, de ces quartiers en s’organisant activement contre la politique antisociale et la violence raciste. Les skinheads et les hooligans qui sont descendus dans nos rues ce week-end ne représentent pas la majorité des travailleurs et des jeunes bruxellois.

Nous utilisons régulièrement un slogan qui nous tient à cœur et qui est "Tout ce qui nous divise nous affaiblit!". Nous pensons qu’il exprime aujourd’hui le danger de ce qui se développe à Anderlecht et nous voulons construire avec tous ceux qui sont prêts à ne plus laisser se reproduire une telle violence raciste l’unité la plus complète des travailleurs, des habitants et des jeunes ainsi que mettre sur pied un outil pour lutter efficacement contre cette société capitaliste et ses conséquences, telles que le racisme, la misère, la guerre,...

Nous sommes depuis des années actifs sur le terrain de l’antiracisme, nous avons organisé encore dernièrement une manifestation contre la venue de Le Pen à Bruxelles, en janvier, ou encore participé et mobilisé pour une manifestation à Charleroi contre la tentative de récupération du 1er mai par le groupuscule néo-nazi Nation qui a réuni environ 300 personnes.

C’est pourquoi nous vous appelons à discuter et à prendre contact avec Résistance Internationale pour participer à la construction d’une telle organisation.

« Il ne peut y avoir de capitalisme sans racisme » (MALCOLM X)

  • Stop à la violence sexuelle et envers les femmes !
  • Stop à la violence raciste, pour une réaction organisée des travailleurs et de leurs familles dans nos quartiers pour barrer la route à l’extrême droite !
  • Des emplois, pas de racisme !
  • Stop à la chasse aux chômeurs ; 32 heures de travail par semaine, sans perte de salaire et avec embauches compensatoires !
  • Pour une augmentation substantielle de nos salaires et de nos allocations ! Plus un euro par heure !
  • Pour une lutte unifiée de tous les travailleurs contre la politique antisociale des partis traditionnels !


Liens

mercredi 2 juillet 2008

Sarkozy, version "off"

Lundi soir, juste avant le journal sur France 3, le président francais s'est un peu laissé allé devant une caméra qu'il croyait éteinte. Après "Vous en avez assez de cette bande de racailles ? Eh bien on va vous en débarrasser." et "Casse toi, pauvre con!": "Ca va changé!"