mardi 27 janvier 2009

Manifestation contre le NSV à Leuven le 26 mars

Pour une manifestation antifasciste combative, pour une alternative de gauche

Comme chaque année, le Nationalistische Studentenvereniging (NSV - Association des Etudiants Nationalistes, le cercle étudiant du Vlaams Belang) veut organiser une manifestation dans une ville étudiante flamande. Cette année, cette manifestation se déroulera à Leuven. Nous ne pouvons pas tolérer le fait que notre ville soit abandonnée aux brutes fascistes du NSV. D’autres actions et manifestations du NSV montrent qu’un tel abandon signifierait que quiconque ne satisfaisant pas complètement à leurs normes ne serait plus en sécurité. Il y a trois ans, à Leuven, des manifestants fascistes ont saccagé l’appartement de quelqu’un qui avait crié des slogans antifascistes du haut de son balcon.


Plate-forme pour la manifestation anti-NSV


"Des emplois, pas de racisme! - Manifestation anti-NSV"


Cela fait bien des années que le NSV est une couveuse à cadres pour le Vlaams Belang. Plusieurs cadres du VB ont entamé leur carrière politique au NSV où ils ont pu développer leurs idées fascistes et les mettre régulièrement en application. Il n’est donc pas exceptionnel que des parlementaires VB soient présents aux actions du NSV. Les violences perpétrées par le NSV forment une liste impressionnante, que ce soit lors de ses manifestations annuelles - et lors de laquelle ses membres en profitent pour attaquer les immigrés, les homosexuel(le)s ou les mal pensants - ou lorsqu’ils organisent des attaques contre des cafés ou des meetings de gauche.


Nous appelons à une contre-manifestation pacifique. Nous pensons que l’utilisation de la violence contre l’extrême-droite permettrait à celle-ci de se présenter comme une victime. Nous voulons montrer que l’immense majorité des étudiants ne veut pas abandonner les rues de Leuven aux fascistes, mais aussi tendre la main aux habitants et travailleurs de Leuven, qui n’ont eux non plus rien à gagner d’une croissance de l’extrême-droite.


La croissance de l’extrême-droite ne peut pas être séparée de la politique néolibérale que les partis traditionnels ont menée au cours des trente dernières années. Par leurs attaques systématiques contre tous les acquis des travailleurs, ils ont amené de plus en plus de gens à être dégoûtés de “la politique”. L’enseignement est privatisé sans aucune honte, tout comme les autres services publics, par des ministres “socialistes”. L’enseignement supérieur est transformé à toute allure en un enseignement d’élite dans lequel seuls les riches pourront encore étudier ce qu’ils veulent.


Mais tant qu’il n’y a aucune alternative, il est facile pour les partis d’extrême-droite d’attirer à eux les voix des travailleurs sur une base populiste. Au lieu d’apporter une solution aux problèmes, ils désignent les immigrés en tant que cause de tous les problèmes. Cela mène à une stratégie de “diviser pour régner” qui dresse les différents groupes de la population les uns contre les autres. Au lieu de faire en sorte que les sans-papiers puissent se construire une vie décente en Belgique, le VB propose (tout comme toute une partie du gouvernement d’ailleurs) de les renvoyer en avion dans leur pays d’origine, indifférent au fait qu’ils y seront de nouveau confrontés à une vie de misère et à l’arrestation pour leurs idées politiques.


La crise économique actuelle révèle la faillite du système néolibéral. Au cours de la dernière période, nous avons vu baisser le pouvoir d’achat et croître la flexibilité. Nous assistons maintenant à une vague de licenciements. Il est clair que le VB n’offre aucune solution face à ces problèmes. Ce parti s’oppose à toute forme de lutte syndicale et affirme que ce qui est bon pour le patron l’est aussi pour les travailleurs (selon leur vieux slogan “staken schaadt, werken baat” : la grève nuit, le travail rapporte). Face à la crise actuelle, ce parti n’a aucune réponse autre que la poursuite des baisses de charges pour les entreprises, qui font porter le coût de la crise sur l’ensemble de la population.


Ce n’est qu’en s’en prenant aux causes de la croissance de l’extrême-droite que l’on pourra résoudre ce problème. D’ici là, nous ne pouvons certainement pas nous reposer sur nos lauriers et nous devons empêcher les fascistes de mettre en œuvre leurs méthodes d’intimidation et de violence. Mais une véritable solution ne pourra être trouvée qu’en supprimant les problèmes sociaux comme le chômage et la pauvreté qui constituent le terreau sur lequel grandit l’extrême-droite.





Le NSV est l’organisation estudiantine officieuse du Vlaams Belang et un réservoir pour les mandataires du VB. Le NSV se montre régulièrement plus radical et recourt à la violence ainsi qu’aux pratiques racistes. On ne doit pas laisser d’espace pour la marche du NSV et autres (des groupuscules comme Blood&Honour participent également à cette manifestation). Leur violence ne doit pas pouvoir s’exprimer le 26 mars à Louvain. Ensemble, manifestons contre le NSV et l'extrême-droite.