jeudi 19 mars 2009

Meeting antiraciste perturbé à Anvers – Une raison de plus de participer à la manifestation anti-NSV!

L’extrême-droite a laissé sa frustration s’exprimer à l'université d’Anvers. Pour évacuer celle-ci, un groupe d’une vingtaine de partisans de divers groupes d’extrême-droite ont envahi hier soir une réunion des Etudiants de Gauche Actifs. La salle qu’ils ont occupée devait acceuillir un meeting sur la lutte contre le fascisme.


EGA-Anvers


Plusieurs individus connus parmi les étudiants d’extrême-droite étaient présents. Le NSV, le groupe officieux des étudiants du Vlaams Belang, avait pris l'initiative de cette provocation avec entre autres Tom Van Grieken, conseiller communal du VB à Mortsel, un personnage connu pour les combats de rue. Dans le sillage du NSV, il y avait aussi quelques membres du KVHV (organisation catholique d’extrême-droite) et même quelques partisans de ce qu’ils appellent la « résistance autonome », une tentative de créer un groupe néonazi équivalent au Black Block anarchiste.


Cette compagnie peu agréable a refusé de quitter la salle pour laisser le meeting se dérouler. Ils voulaient, selon leurs dires, suivre le meeting, à grand renfort de cris et de perturbations. C'est naturellement totalement absurde. C’était une provocation pure et simple, comme l’a d’ailleurs déclaré un de leurs responsables à la police, de suite sur place. Au même moment, le KVHV tenait un meeting avec Jurgen Verstrepen (ancien élu du VB passé à la LDD) et Bruno Valkeniers (président du VB), il y avait par conséquent une forte présence policière autour du bâtiment.


Les provocateurs ont refusé de quitter la salle, ils espéraient peut-être une confrontation physique. Il y avait une vingtaine de personnes venues pour le meeting d’EGA, mais nous avons rapidement conduit certains hors de l’auditoire. Parmi eux se trouvait un militant de 80 ans, actif depuis déjà plus de 60 ans dans la lutte contre le fascisme. Un jeune couple avec un nouveau-né a aussi dû être tenu à distance. Nous n'avons pas cédé à la provocation et avons demandé aux militants d’extrême-droite de quitter la salle pour que notre réunion puisse avoir lieu.


Nous nous sommes finalement regroupés dans une autre salle où le meeting a enfin pu se dérouler, mais pas à l’université. Pour de prochains meetings, nous devons nous préparer pour rendre impossible toute présence de provocateurs d’extrême-droite. C'est un avertissement pour tous les étudiants et les membres du personnel : voilà ce qui se produira si l’extrême-droite arrive un jour au pouvoir. Cela commence par empêcher les meetings des Etudiants de Gauche Actifs, mais le prochain pas est de s’en prendre aux autres organisations étudiantes et plus tard également aux réunions syndicales. Nous devons résister contre cela par l'organisation des étudiants et du personnel pour empêcher le moindre pas en avant de l’extrême-droite.


Le point principal lors de la discussion qui a pris place dans le meeting concernait la nécessité cruciale de développer un instrument politique pour le mouvement ouvrier. Dans un contexte de crise économique, la polarisation et la radicalisation grandissent. Cela ne se traduira pas linéairement dans la construction et le renforcement d'une force de gauche sous la forme d'un nouveau parti des travailleurs, mais le potentiel pour réaliser cela est très certainement présent. Les Etudiants de Gauche Actifs se basent sur l'opposition active des couches larges de travailleurs et de jeunes contre la politique néo-libérale pour défendre la nécessité d'un nouveau parti des travailleurs. Dans le même temps, nous luttons pour la défense d’un programme clairement socialiste.


Avec ce genre de provocations, l’extrême-droite veut rendre impossible de tenir des réunions de gauche à l'université d’Anvers. Cela fait partie de la méthode fasciste qui consiste à occuper le terrain politique et à faire taire chaque opposition. Bien entendu, nous n'acceptons pas cela. Ces dernières semaines, les Etudiants de Gauche Actifs ont été plus actifs à l’université dAnvers. Durant cette période, le NSV a été presqu’invisible. Il y a un affaiblissement de leur part en ce qui concerne la présence publique. Voilà la cause de leur frustration et de cette tentative d’intimider notre cercle étudiant.


Nous saisirons cet incident afin de protester et pour dénoncer la véritable nature de l’extrême-droite. En guise de réponse, nous ne voulons pas jouer au chat et à la souris, nous voulons mobiliser. Ce 26 mars, à Louvain, les Etudiants de Gauche Actifs-Anvers veulent participer à la manifestation anti-NSV avec une forte délégation. Cela peut servir de base à une campagne réussie pour la manifestation anti-NSV de l'an prochain qui se déroulera à Anvers.